BARCELONE, Espagne - Le FC Barcelone s'est qualifié mercredi pour les demi-finales de la Ligue des champions mais la faiblesse de son jeu face à sa victime, Schalke 04 (1-0), et l'étrange ambiance qui règne au club n'incitent pas à l'optimisme avant d'affronter l'ogre Manchester United.

Le FC Barcelone, seul représentant non anglais en demi-finales de la C1 (Chelsea et Liverpool complètent le tableau), a eu un mal fou à gérer son avantage confortable de l'aller (victoire 1-0 en Allemagne), bousculé comme rarement cette saison sur sa pelouse en première période.

Le Camp Nou était loin d'être plein alors que l'entraîneur Frank Rijkaard, qui vit des heures compliquées, avait souhaité "l'union du +barcelonisme+" pour aider l'équipe à se qualifier.

L'équipe avait effectivement besoin d'aide et n'a dû l'assurance de sa qualification qu'à un vrai coup de chance : un centre contré de Bojan et un ballon qui rebondissait sur la barre pour atterrir devant Yaya Touré qui battait tranquillement Neuer (43).

Ce but arrivait au pire moment pour une entreprenante équipe de Schalke 04, qui, avec le résultat de l'aller, avait besoin de deux buts pour passer.

Bojan, l'espoir

Les joueurs de Schalke, que l'entraîneur Mirko Slomka avait motivés en leur montrant des images de la remontée de Liverpool en 2005 face à l'AC Milan, ont été les maîtres du ballon en première période.

Ils ont eu beaucoup d'occasions dont deux très nettes : une frappe d'Altintop repoussée difficilement par Valdés (7) et une reprise hors-cadre de Kuranyi, pourtant tout seul au second poteau (21).

Le Barça n'avait eu qu'une occasion avant le but de Touré, par Xavi (12). Il s'est montré plus dangereux en seconde période, rassuré par son but.

Le Barça peine toutefois sur le terrain et, en coulisses, les choses ne vont guère mieux : il y avait déjà eu les propos d'Edmilson ("très souvent dans une famille, il y a un mouton noir"), les insultes de supporteurs à l'entraînement et la "bronca" au Camp Nou, il y a désormais les critiques de dirigeants.

Quelques heures avant le match, le président de la commission économique du club, Xavier Sala Martin, a tenu des propos pour le moins dérangeants.

Il a confié à Catalunya Radio que certains joueurs, sans les nommer, étaient "mis à l'écart", "isolés du reste de l'équipe" et que le club maquillait ces absences en expliquant qu'ils étaient "blessés". Ambiance, ambiance...

Mais l'espoir a peut-être un nom au Barça : Bojan, excellent mercredi (le Camp Nou n'a d'ailleurs pas compris qu'il soit remplacé). Sans oublier la perspective d'un retour forcément opportun de Messi.