Montréal - Francis Millien est un habitué. Engagé comme consultant technique de l'Impact de Montréal, il aide présentement le nouvel entraîneur-chef de l'équipe, Nick DeSantis, à s'ajuster à son nouveau poste. Il est un habitué parce que c'est le troisième entraîneur de l'Impact qu'il aide à s'adapter à son nouveau poste.

« En 1994, j'ai aidé Valerio (Gazzola), et puis, en 1998, c'était au tour de Paul Kitson » d'expliquer Millien. « Les besoins de chacun sont différents, alors je m'ajuste et je m'adapte. C'est mon rôle principal. Cette fois-ci, c'est différent parce que ce sont les joueurs qui ont pris charge. »

Le 23 juillet dernier, Nick DeSantis, le capitaine de l'Impact, a été nommé entraîneur-chef de l'équipe, remplaçant ainsi Gazzola. Le défenseur Patrick Diotte, de même que les vétérans John Limniatis et Mauro Biello sont à ses côtés.

« Francis m'aide beaucoup avec sa vaste expérience du jeu » de s'exclamer DeSantis. « Quand je suis sur le terrain, il voit des choses que je ne peux pas voir. De plus, une seconde opinion c'est toujours utile. Son aide technique est très importante pour l'équipe. »

Millien s'est joint à l'Impact de Montréal pour la première fois en 1993 en tant que directeur du développement des joueurs. Il a aussi occupé le rôle d'entraîneur-chef du programme d'élite de la Fédération québécoise de soccer, ainsi qu'avec l'équipe B de l'Impact lors des premières saisons du club. Il a aussi travaillé comme entraîneur-adjoint pour l'équipe nationale canadienne à quelques reprises. Millien est de retour avec l'Impact pour la première fois depuis la saison intérieure 1998-99.

Mais le duo joueur-entraîneur n'est pas facile, peut importe le sport. Le plus populaire à avoir porté les deux chapeaux en même temps dans le sport canadien est, probablement, Mike Pinball Clemons, la saison dernière, dans la Ligue canadienne de football.

« Dans le football, c'est sûrement plus difficile que dans le soccer, parce qu'il faut toujours penser au prochain jeu » de déclarer l'entraîneur-chef des Argonauts de Toronto. « C'était presque impossible à faire. Alors pour les trois matches où j'ai occupé les deux postes, l'adjoint Wally Highsmith était celui qui était réellement en charge. Nous parlions ensemble beaucoup plus qu'en temps normal, lors d'un match. »

« Ce fût un changement très soudain. Mais le plus important c'est que les joueurs m'ont respecté comme entraîneur-chef. Ce fût la partie la plus importante de la transition. »

Millien considère que Nick DeSantis possède ce même respect des joueurs actuels de l'Impact. Il ajoute que le capitaine est un naturel comme entraîneur-chef, et qu'assumer la position d'entraîneur alors qu'il est encore joueur ne peut être que bénéfique.

« Je le connais depuis l'âge de 12 ans. Nick a beaucoup de connaissances. Il a côtoyé un éventail d'entraîneurs intéressants, alors il peut mettre en pratique tout ce qu'il a appris. Nick comprends mieux son nouveau rôle parce qu'il est encore joueur, et il les comprend. Moralement et psychologiquement, il a les atouts pour le poste. Sa force est qu'il est un motivateur d'âme. »

Le travail a porté fruit. Après une défaite crève-cœur, de 2-1, contre les Raging Rhinos lors du début de DeSantis comme entraîneur à Rochester, le 28 juillet dernier, l'Impact a remporté ses quatre dernières rencontres, incluant une victoire revanche contre les Rhinos. Cette séquence a hissé le Onze montréalais à la troisième position de la Conférence du Nord, ce qui serait bon pour une place dans les séries avec cinq matches à faire.

L'Impact de Montréal terminera sa séquence de quatre matches au Centre Claude-Robillard, le dimanche 19 août, à 16h00, alors que la troupe de Nick DeSantis accueillera les Raging Rhinos de Rochester pour le 100e match, au Centre Claude-Robillard, dans l'histoire du Onze montréalais.