Les faits saillants de la carrière de Dwayne De Rosario au soccer sont bien connus.

L'attaquant canadien, élu parmi les 25 plus grands joueurs de l'histoire de la Major League Soccer (MLS), nommé le joueur par excellence de la MLS (2011) et le joueur par excellence de la Coupe MLS (2001 et 2007), a inscrit 104 buts en carrière dans le circuit nord-américain. Sur la scène internationale, il s'est hissé au sommet des marqueurs du pays avec 22 réussites, en 81 sélections.

De plus, les nombreuses tentatives de De Rosario de faire le saut en Europe, ainsi que ses nombreuses frustrations salariales lors de son premier séjour avec le Toronto FC sont bien connues.

De Rosario, dont la carrière en MLS s'est échelonnée entre 2001 et 2014, réserve beaucoup plus dans son autobiographie : DeRo : My Life, rédigée par Brendan Dunlop.

« J'aborde beaucoup de choses qui sont inconnues du public », a reconnu l'Ontarien âgé de 42 ans, originaire de Scarborough.

C'est un livre amusant, facile à lire. Et vous connaîtrez, et comprendrez beaucoup plus facilement De Rosario.

Après avoir été atteint à un oeil pendant sa jeunesse (il ne s'agissait pas d'un projectile d'arme à feu, mais les dommages à sa rétine sont encore perceptibles aujourd'hui), et avoir éprouvé des ennuis à s'adapter à sa nouvelle vie après le soccer, De Rosario souhaite faire amende honorable.

Certes, le TFC et Soccer Canada n'aimeront pas tous les passages de l'autobiographie. De Rosario n'est pas tendre envers les deux organisations, même s'il admet qu'elles ont grandement progressé depuis quelques années et qu'elles ne sont plus aussi risibles qu'à l'époque.

« Il n'y a quelque chose de spécial en ce moment, écrit-il à propos de l'équipe canadienne masculine. Il y a de l'espoir, et une confiance au sein de l'équipe nationale qui n'a pas toujours été là. (L'entraîneur-chef) John Herdman mérite qu'on souligne son travail. »

Nous sommes loin de l'époque où les joueurs devaient retourner leurs chandails du camp du Canada « parce qu'il fallait les donner à l'équipe junior ». Ou encore la carte cadeau Sony que De Rosario a obtenu de Soccer Canada pour avoir été nommé le joueur par excellence au pays pour la deuxième fois, en 2006.

Il croit d'ailleurs que la possibilité pour le Canada de présenter des matchs de la Coupe du monde de 2026 « sera une opportunité unique ».

« J'espère qu'on y mettra tous les efforts, a-t-il dit. Il reste bien des choses à ficeler. »

Aujourd'hui, il se concentre sur la fondation DeRo, qui aide les jeunes de milieux défavorisés par l'entremise de programmes parascolaires. Il dirige aussi sa propre école de soccer, l'Académie de football DeRo United. Il croit d'ailleurs qu'il peut redonner à son sport.

Et il est le père de quatre enfants.

Un de ses fils, Osaze, a 19 ans. Il est attaquant, et il a passé du temps avec l'Académie du TFC et au sein des filiales du New York City FC. Il participe présentement à un essai avec un club espagnol. Un autre de ses fils, Adisa, est âgé de 16 ans et est gardien de but pour l'Académie du TFC.

Il a aussi une fille âgée de 22 ans, Asha, et un autre fils de 9 ans, Tinashe.

De Rosario a indiqué que le processus d'écriture de son autobiographie, qui a commencé en 2016, « s'est révélé une véritable montagne russe d'émotions ».

« J'ai réalisé que je gardais beaucoup de rancune en moi, a-t-il confié. Ç'a été thérapeutique. Ç'a aussi été très rafraîchissant de pouvoir raconter ma propre version de mon histoire. Brendan a rendu ceci très agréable. »