Timing parfait pour le Canada
Soccer lundi, 15 nov. 2021. 15:27 dimanche, 24 nov. 2024. 03:38Le match des qualifications pour la Coupe du monde entre le Canada et le Mexique est présenté dès 20 h 30 mardi sur les ondes de RDS2 et sur RDS Direct
À mi-parcours de l’Octogonal, le Canada est la seule équipe toujours invaincue.
L’unifolié est en 3e place avec un petit point de retard sur les États-Unis et le Mexique. Plus important encore, il a points d’avance sur la 5e place. Rappelons que les trois premiers accèdent directement à la Coupe du monde, alors que le quatrième devra passer par un barrage intercontinental pour atteindre le Qatar.
En résumé, la victoire de vendredi soir contre le Costa Rica a creusé un écart encourageant avec le bas de peloton.
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Ajustements
Face aux Ticos, les 45 premières minutes étaient plutôt ternes. Les ajustements apportés par John Herdman à la mi-temps ont fait une grande différence dans un match où le beau jeu n’était pas la priorité.
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Dans le but de créer plus d’occasions de centrer, Herdman a demandé à ses attaquants de converger vers la surface et invité ses joueurs de couloir monter plus haut pour les servir. C’est d’ailleurs cete congestion dans la surface qui a mené au but vainqueur de Jonathan David.
Une fois et c’est bon
En regardant le match de vendredi, on aurait pu croire que c’est Soccer Canada qui a choisi un rebrand centré sur sa nordicité.
Il y avait quelque chose d’éminemment canadien dans cette soirée où un mercure sous le point de congélation n’a pas refroidi les 48 000 spectateurs en présence.
Qu’elle soit dictée par une stratégie sportive (de l’entraîneur) ou politique (des hautes instances désireuses de mettre un valeur une ville candidate pour accueillir la Coupe du monde en 2026), je suis prêt à accepter la décision de jouer à Edmonton. Pour cette fois-ci.
À court terme, il y a deux objectifs. Accrocher un maximum de points et mobiliser une nation. La victoire ce week-end a atteint les deux.
À moyen terme, la qualité du jeu, la santé des joueurs et l’image véhiculée devront prendre le dessus pour consolider la place du Canada sur la scène internationale.
Jouer au froid n’est pas un problème en soit. C’est au contraire le principal avantage de disputer des matchs à domicile en novembre.
C’est le terrain qui achoppe.
Pour ceux qui regardent le match en direct, une surface synthétique gelée mine largement la qualité d’une équipe qui a tout ce qu’il faut pour offrir un beau spectacle.
Pour ceux qui visionnent les faits-saillant un peu partout sur la planète, les lignes de LCF à peine dissimulées donnent une impression d’amateurisme dont la sélection nationale s’éloigne pourtant à vitesse grand V depuis quelques années.
Perfecto
Paradoxalement, bien que je ne voudrais plus voir le Canada jouer dans pareilles conditions, je crois que c’est le scénario parfait pour accueillir une équipe mexicaine qui vient de s’incliner 2-0 aux États-Unis.
Après sept matchs, El Tri s’attendait certainement à trôner au sommet de la compétition. Ses supporters aussi. Il a pourtant échappé des points dans trois de ces sept rencontres.
Vendredi dernier, notre collègue Wandrille Lefèvre soulevait une excellente question. Les Mexicains auront-il l’humilité de reconnaître que le terrain du Commonwealth Stadium est injouable?
Personnellement, j’en doute.
Dans les circonstances, le Canada est en droit de viser une première victoire en 21 ans contre le Mexique.
Le cas échéant, les hommes de John Herdman pourraient passer le temps des fêtes au sommet du classement si les États-Unis ne gagnent pas en Jamaïque.
Difficile de demander mieux comme cadeau de Noël.