Un gain et quelques mots de français
Omnium Banque Nationale jeudi, 13 août 2015. 14:12 jeudi, 13 août 2015. 18:51MONTRÉAL - Le Serbe Novak Djokovic ne manie pas encore le français aussi bien que la raquette de tennis, mais ce n'est pas par manque d'effort, ni par aversion pour la langue de Molière. Et il assure qu'il veut s'améliorer.
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Après son expéditive victoire de 6-2, 6-1 contre l'Américain Jack Sock lors du premier duel de la journée sur le court central du stade Uniprix, jeudi, le Serbe polyglotte a fait rigoler les spectateurs lors de son entrevue d'après-match avec l'analyste Hélène Pelletier, du réseau RDS.
« J'ai un protocole de sept mots en français que j'utilise en changeant l'ordre une fois de temps en temps! », a-t-il lancé en français.
Invité à élaborer lors de son point de presse, lors duquel il a répondu aux questions en anglais, Djokovic a rappelé qu'il vivait à Monaco et confié qu'il a une certaine affection pour les langues.
« Lorsque je me trouve là-bas, j'essaie de parler français et d'améliorer ma connaissance de la langue. Ce n'est pas toujours facile », a-t-il répondu, sourire aux lèvres.
« J'ai appris l'anglais, l'allemand et l'italien lorsque j'étais plus jeune et que j'étais capable d'assimiler les informations plus rapidement que maintenant, a-t-il ajouté. Ça rend les choses un peu plus difficiles. Mais je l'aime. C'est une belle langue. »
Lors de sa difficile défaite aux mains de Stanislas Wawrinka en finale des Internationaux de France, il y a deux mois, Djokovic avait reçu une chaleureuse ovation après s'être adressé aux spectateurs en français.
« Les langues m'ont toujours attiré. Je pense que le fait d'apprendre au moins quelques phrases se veut une marque de respect pour le pays dans lequel vous vous trouvez et pour les gens. Alors j'essaie. J'essaie. Je sais que mon vocabulaire n'est pas parfait, mais je tâche d'apprendre quelques nouveaux mots chaque semaine. Mais mes phrases se situent encore quelque part entre le français et l'anglais, comme vous l'avez entendu aujourd'hui. »
Invité, par ailleurs, à se prononcer sur la controverse entourant Nick Kyrgios, Djokovic ne s'est pas défilé, mais a quand même fait preuve d'une certaine prudence.
« Pour moi, il est important d'assurer un respect entre les joueurs et par rapport à notre sport aussi. Je crois que c'est quelque chose qu'il doit apprendre. À part cela, je pense qu'il est une bonne personne. Personnellement, je n'ai jamais eu de problèmes avec lui. À l'extérieur des courts, nous avons eu des conversations agréables, et nous nous sommes entraînés ensemble.
« Certains joueurs ont de la difficulté à se contrôler sur le court, a aussi fait remarquer Djokovic. Parfois, lorsque vous faites face à des obstacles émotionnels, des choses sortent de votre bouche. Mais il reste qu'il n'y a aucune excuse pour ce qu'il a dit hier (mercredi). »
Un adversaire méconnu
Djokovic, qui affrontera le Letton Ernests Gulbis en quarts de finale vendredi, n'a eu besoin que de 54 minutes pour éliminer Sock. Toutefois, les quatre premiers jeux ont nécessité une certaine adaptation face à un rival contre lequel il n'avait jamais joué.
Par un temps frais et plutôt venteux, le numéro un mondial s'est véritablement mis en marche à compter du sixième jeu de la manche initiale, lorsqu'il a inscrit son premier de quatre bris.
« Ça m'a pris un peu de temps à bien résoudre son style au service et son jeu en général. Le point tournant a été le jeu alors que je menais 3-2. Ensuite, je me sentais en contrôle. »