Bianca Andreescu et Serena Williams en finale samedi  à 16 h sur RDS et sur RDS Direct
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Quiz : connais-tu bien Bianca Andreescu?

Ce que Bianca Andreescu nous en fait vivre des choses en cette année 2019! Quand on vous dit que cette jeune, très jeune dame est animée au plus profond de son âme par cet immense désir de faire l'impossible, soit écrire l'histoire au pays! Dans son match d'hier en demi-finale face à la Suissesse Belinda Bencic, je suis encore estomaquée qu'elle remporte le match en deux manches.

Comment peut-elle survivre au premier set alors que Belinda est supérieure dans plusieurs aspects du jeu? Bencic est impénétrable en fond de terrain tellement ses déplacements sont adéquats. Elle danse littéralement pour se rendre assez facilement à presque toutes les balles. En plus, la qualité de ses retours est vraiment au rendez-vous alors qu'elle se procure 6 balles de bris contre aucune pour la Canadienne. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Bianca doit tellement cravacher au service juste pour éviter le bris que le débat devient inégal. Preuve à l'appui : Bibi est forcée de jouer 20 points de plus que son adversaire au service! Vingt!!! C'est immense dans un seul set! Et elle ne gagne que 6 points sur 22 en deuxième balle. Mais cette fille ne fait pas qu'épater dans la vie, elle sait survivre, gagner quand la base n'est pas toujours là même si cela veut dire qu'il faut s'accrocher à en avoir du sang sous les ongles.

Mine de rien et malgré toutes les chances encourues par la Suissesse, on se retrouve quand même à 6-6 au bris d'égalité, premier set. La bataille dans ce genre d'ultimatum est mentale et c'est à ce moment que l'on voit l'armure de Bencic commencer à craquer. Rapidement, à la suite de quelques fautes inhabituelles, Bencic tire de l'arrière 5-0. Oh certes, elle tentera de créer un revirement, mais le mal est fait, car Bianca a tout vu, tout senti et ferme la porte au nez à Belinda en remportant le bris d'égalité 7-3. Wow! Le premier set est en poche grâce à cette force mentale qui la différencie des autres. Elle réussit malgré tout à compenser les points forts de l'adversaire avec 25 coups gagnants, tiens, tiens, déjà vu...

Après ce premier set à l'arraché, notre Canadienne est rincée et tire de l'arrière 4-1 avec deux bris de retard. Bencic est encore plus belle et plus déterminée à imposer son jeu en fond de terrain en augmentant la cadence, en fermant toute ouverture. À 1-4, oh, petit sursaut d'orgueil de Bianca qui retrouve un peu d'énergie pour enligner quelques points de qualité et refaire un bris de service. Tiens, tiens, et en plus à 2-4 elle mène 40-15 sur son service pour se rapprocher encore un peu plus de la Suissesse. Mais oh malheur, elle perd encore son service et tire de l'arrière 2-5. Je dois vous avouer qu'à ce moment je pense déjà à la troisième manche et je demande si Bianca aura ce qu'il faut pour bien se battre, car elle semble épuisée physiquement et mentalement, ce qui est normal après cette folie d'énergie dépensée à New York. Je me souviens cependant avoir dit en ondes ceci à 2-5 :« ahhh, écoutez, il faut s'accrocher quand même. Pensez à Nadal qui menait 4-1 au premier set et 5-1 au deuxième face à Schwartzman qui est revenu dans chaque set. » Honnêtement, je n'y croyais plus beaucoup mais j'ai fait comme Bianca, j'ai décidé d'y croire...

À partir de ce moment, ma brindille de foi se transforme petit à petit et devient plutôt une corde à trois brins qui, tissée tellement serrée, ne peut rompre. Et hop la remontée mes amis! Notre Canadienne oublie ce qui n'a pas fonctionné jusque-là et repart sur des bases fraîches. Les retours ratés, la domination en fond de terrain de Belinda tout ça, c'est fini. Maintenant c'est moi qui mène! Au boulot! Parions qu'Andreescu se souvient cependant que Bencic craque au bris d'égalité de la première manche. C'est avec cette croyance et cette attitude de guerrière que notre championne remporte 5 parties de suite dans un suspense à angoisser les plus calmes et réservés!

En finale Grand Chelem à ses premiers Internationaux des États-Unis dans le grand tableau, Bianca devra récupérer si vite et ne retenir que le bon durant cette quinzaine. À Toronto elle dominait quelques échanges en début de match face à Serena Williams avant que celle-ci réalise que la petite devant elle est coriace et décide d'abandonner. Le but après tout, c'est de gagner à New York et finalement (!) rejoindre Margaret Court et ses 24 Grands Chelems. L'Américaine est si belle présentement, mais Bianca amène avec elle beaucoup plus qu'un vent de fraîcheur. Elle est comme le roseau qui plie, mais ne rompt point en plus d'une dose de je ne sais quoi...

Après « The Miracle on Ice » alors que les Américains ravissent la médaille d’or à l'Union Soviétique aux Jeux olympiques de 1980 à Lake Placid au hockey, parions que Bianca la merveilleuse ira jusqu'au bout pour prouver que le tennis c'est aussi l'affaire des Canadiens. Dire qu'elle n'a pas encore joué son meilleur tennis encore durant la quinzaine. Peut-être en finale pour créer le miracle à Flushing Meadows...

Bianca Andreescu et Serena Williams en finale samedi  à 16 h sur RDS et sur RDS Direct
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