La joueuse de tennis américaine Madison Brengle a déposé une poursuite contre la WTA et la Fédération internationale de tennis devant une cour de Floride lundi, visant des réparations pour des « conséquences physiques et émotives » découlant des tests antidopage qui impliquent l'insertion d'une aiguille dans une veine.

Brengle ne conteste pas l'existence du programme antidopage, ni l'obligation pour les joueuses de s'y soumettre, selon son avocat, Peter Ginsberg. Elle considère toutefois que la procédure médicale doit être effectuée d'une manière adéquate.

Les porte-paroles de la WTA et de l'ITF n'ont pas répondu aux demandes de l'Associated Press, qui tente d'obtenir des commentaires.

La poursuite stipule que les parties visées savaient, mais qu'elles ont ignoré, le fait que Brengle « souffre d'une rare condition physique qui entraîne des blessures physiques temporaires et permanentes, un traumatisme émotif, ainsi que de la douleur lorsqu'une aiguille est insérée dans une de ses veines. »

Elle ajoute que « Brengle a perdu de la force dans son bras et doit composer avec des blessures post-traumatiques qui ont provoqué des dommages physiques et psychologiques. »

Les tests effectués à Wimbledon en 2009, ainsi que ceux réalisés aux Internationaux d'Australie, à Wimbledon et aux Internationaux des États-Unis en 2016 seraient en cause dans cette affaire.

Brengle a aussi indiqué que sa réaction aux tests antidopage l'a contrainte à rater de nombreux tournois.

« Elle peut donner du sang. Mais elle ne peut tolérer d'avoir une aiguille dans une veine », a expliqué M. Ginsberg.

Brengle, qui fêtera son 28e anniversaire ce mois-ci, s'est déjà retrouvée au 35e échelon mondial. Elle occupe présentement le 83e rang au classement de la WTA.