Nadal et Federer contre l'ATP
Tennis lundi, 16 avr. 2007. 10:11 samedi, 16 nov. 2024. 00:57
MONTE CARLO - Roger Federer et Rafael Nadal ont pris lundi la tête d'une fronde des joueurs de tennis contre le projet de refonte du calendrier que l'ATP souhaite mettre en place en 2009.
"Nous ne sommes pas d'accord avec la vitesse à laquelle les choses avancent. Nous voulons parler plus souvent et plus sérieusement que dans le passé (avec les dirigeants)", a déclaré le N.1 mondial, lors d'une intervention commune avec son grand rival espagnol, en marge du tournoi de Monte Carlo.
L'ATP projette de modifier en profondeur le calendrier à partir de 2009. L'une des principales conséquences serait le déclassement de plusieurs tournois sur terre battue, probablement Monte Carlo et Hambourg, qui bénéficient actuellement du statut de Masters Series, le plus prestigieux après les Grands Chelems.
L'instance dirigeante du circuit souhaite faire passer le nombre de Masters Series de neuf à huit, déplacer celui de Madrid de l'automne au printemps (avec un changement de surface, du synthétique à la terre battue) et créer une nouvelle étape à Shanghai, lorsque la métropole chinoise n'organisera plus le Masters
Mis devant le fait accompli
La publication du calendrier 2009 est attendue dans les prochaines semaines.
"Nous avons envoyé une lettre (au président de l'ATP), mais apparemment ça n'a pas eu beaucoup d'effet. Nous demandons que ce processus soit arrêté", a déclaré Nadal.
Attachés aux épreuves traditionnelles, les deux vedettes du circuit se plaignent surtout d'être mis devant le fait accompli par le nouveau président de l'ATP, Etienne De Villiers, un ancien dirigeant de Disney entré en fonction il y a un an et demi.
"Nous nous sommes vus souvent mais ça ne semble pas suffisant car les choses continuent à aller trop vite. Nous avons l'impression que chaque fois que nous voulons réagir, les choses sont déjà décidées. Nous ne pouvons pas avancer à ce rythme", a estimé Federer.
"Nous pensons que tout va très vite et que le projet est injuste pour des tournois comme Monte Carlo et Hambourg, qui ont une grande histoire et ne méritent pas d'être déclassés", a dit Nadal, sur la même longueur d'ondes que le Suisse et qu'un grand nombre de joueurs.
L'ITF visée aussi
"Au tournoi de Miami (début avril), 65 joueurs ont signé un texte pour dire qu'ils n'étaient pas d'accord et je crois que nous aurions pu en rassembler plus si nous avions eu le temps", a souligné Nadal.
Parmi les signataires figuraient notamment le Croate Ivan Ljubicic. "Ce serait très décevant de voir Monte Carlo déclassé. C'est un tournoi qui a une grande histoire. J'espère qu'ils ont de bonnes raisons pour faire ça", a-t-il dit.
Ce n'est pas la première fois que les tentatives de réforme d'Etienne De Villiers soulèvent l'incompréhension, voire la colère, des joueurs. L'ATP a ainsi dû renoncer à faire disputer les premiers tours de certains tournois sous forme de poules, une formule étrangère à la tradition du tennis, après l'échec des premières expériences menées en début de saison.
L'ATP n'est pas la seule instance visées par Federer et Nadal, qui sont également en rogne contre la Fédération internationale de tennis à propos des dates de la Coupe Davis.
"Nous leur avons dit quelles sont les meilleures semaines pour jouer la Coupe Davis mais apparemment ils pensent qu'ils le savent mieux que nous", a déclaré le Suisse, qui fait souvent l'impasse sur l'épreuve.
"Nous ne sommes pas d'accord avec la vitesse à laquelle les choses avancent. Nous voulons parler plus souvent et plus sérieusement que dans le passé (avec les dirigeants)", a déclaré le N.1 mondial, lors d'une intervention commune avec son grand rival espagnol, en marge du tournoi de Monte Carlo.
L'ATP projette de modifier en profondeur le calendrier à partir de 2009. L'une des principales conséquences serait le déclassement de plusieurs tournois sur terre battue, probablement Monte Carlo et Hambourg, qui bénéficient actuellement du statut de Masters Series, le plus prestigieux après les Grands Chelems.
L'instance dirigeante du circuit souhaite faire passer le nombre de Masters Series de neuf à huit, déplacer celui de Madrid de l'automne au printemps (avec un changement de surface, du synthétique à la terre battue) et créer une nouvelle étape à Shanghai, lorsque la métropole chinoise n'organisera plus le Masters
Mis devant le fait accompli
La publication du calendrier 2009 est attendue dans les prochaines semaines.
"Nous avons envoyé une lettre (au président de l'ATP), mais apparemment ça n'a pas eu beaucoup d'effet. Nous demandons que ce processus soit arrêté", a déclaré Nadal.
Attachés aux épreuves traditionnelles, les deux vedettes du circuit se plaignent surtout d'être mis devant le fait accompli par le nouveau président de l'ATP, Etienne De Villiers, un ancien dirigeant de Disney entré en fonction il y a un an et demi.
"Nous nous sommes vus souvent mais ça ne semble pas suffisant car les choses continuent à aller trop vite. Nous avons l'impression que chaque fois que nous voulons réagir, les choses sont déjà décidées. Nous ne pouvons pas avancer à ce rythme", a estimé Federer.
"Nous pensons que tout va très vite et que le projet est injuste pour des tournois comme Monte Carlo et Hambourg, qui ont une grande histoire et ne méritent pas d'être déclassés", a dit Nadal, sur la même longueur d'ondes que le Suisse et qu'un grand nombre de joueurs.
L'ITF visée aussi
"Au tournoi de Miami (début avril), 65 joueurs ont signé un texte pour dire qu'ils n'étaient pas d'accord et je crois que nous aurions pu en rassembler plus si nous avions eu le temps", a souligné Nadal.
Parmi les signataires figuraient notamment le Croate Ivan Ljubicic. "Ce serait très décevant de voir Monte Carlo déclassé. C'est un tournoi qui a une grande histoire. J'espère qu'ils ont de bonnes raisons pour faire ça", a-t-il dit.
Ce n'est pas la première fois que les tentatives de réforme d'Etienne De Villiers soulèvent l'incompréhension, voire la colère, des joueurs. L'ATP a ainsi dû renoncer à faire disputer les premiers tours de certains tournois sous forme de poules, une formule étrangère à la tradition du tennis, après l'échec des premières expériences menées en début de saison.
L'ATP n'est pas la seule instance visées par Federer et Nadal, qui sont également en rogne contre la Fédération internationale de tennis à propos des dates de la Coupe Davis.
"Nous leur avons dit quelles sont les meilleures semaines pour jouer la Coupe Davis mais apparemment ils pensent qu'ils le savent mieux que nous", a déclaré le Suisse, qui fait souvent l'impasse sur l'épreuve.