Naomi Osaka : une décision courageuse selon Leylah Fernandez et Sylvain Bruneau
Tennis vendredi, 28 août 2020. 18:49 lundi, 2 déc. 2024. 16:49La décision de la joueuse de tennis Naomi Osaka de se retirer de son match de demi-finale au tournoi de Cincinnati pour protester contre la violence policière envers les Noirs a fait énormément réagir.
En fin de compte, la WTA a choisi de la supporter dans sa décision et de simplement reporter les rencontres à plus tard, permettant à Osaka de poursuivre son parcours.
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« Chacun a son opinion, mais moi j’y étais favorable. J’ai trouvé que c’était un geste courageux de sa part », a déclaré l’entraîneur Sylvain Bruneau à ce sujet. « Elle a seulement 22 ans, c’est une grosse décision de faire l’impasse en demi-finale, car à ce stade les matchs sont importants pour se préparer à New York. Je trouvais que c’était un très bon geste qui a attiré l’attention. Je pense que c’est ce qu’elle souhaitait, qu’on en parle, et ça a réussi. J’applaudis aussi le tournoi qui a emboîté le pas et qui a décidé de reporter les activités à vendredi. Bravo! »
La jeune joueuse de 17 ans Leylah Annie Fernandez a également été inspirée par son geste.
« Osaka est une joueuse très courageuse d’avoir pris cette décision, c’est un tournoi très important. De la voir prendre cette décision, et d’avoir la tête haute, ça me donne un peu plus de confiance. Je suis contente que le tournoi ait suivi l’exemple d’Osaka. J’espère que dans le futur ça va faire un changement », dit-elle
De son côté, Fernandez se concentre désormais sur les Internationaux des États-Unis qui débutent lundi. Elle se trouve dans la bulle de Flushing Meadows depuis une dizaine de jours déjà, et elle y est accompagnée de son entraîneur et de sa mère.
La 111e raquette mondiale affrontera Vera Zvonareva au premier tour.
« C’est une très bonne joueuse. Je l’ai vu jouer quelques fois. Elle a beaucoup d’expérience. Je sais que ça va être un match difficile et j’espère que le résultat va être de mon côté. Je me concentre sur mon jeu, afin de progresser chaque jour. »
Avant la pandémie, Fernandez a eu l’occasion de participer aux Internationaux d’Australie, soit son premier tournoi du Grand Chelem en carrière. Après s’être qualifiée pour le tableau principal, elle a été éliminée d’entrée de jeu par Lauren Davis.
Cette fois, à sa deuxième expérience en majeur, le contexte sera unique.
« Les deux expériences sont très différentes. À Melbourne, il y avait des spectateurs et beaucoup de monde, c’était un peu plus stressant qu’ici à New York. On a plus de place, on a plus de temps pour respirer. Mais je préfère l’environnement de Melbourne, avec les spectateurs, où on peut sentir l’énergie mais présentement ça ne me dérange pas trop qu’il y ait personne pour nous encourager.
« C’est un tournoi différent, mais j’essaie de penser que c’est juste un tournoi comme les autres, avec les mêmes joueuses. Tout le monde est ici pour se battre et gagner. J’essaie de ne pas me mettre plus de pression. »
La Canadienne Bianca Andreescu, elle, ne sera malheureusement pas de ce grand rendez-vous et ne pourra pas défendre son titre à cause d’une blessure qui prend du temps à guérir.
« C’est très décevant, c’est une blessure qui allait mieux, mais ça s’est compliqué et ce serait trop serré à New York, explique Sylvain Bruneau, son entraîneur. On veut qu’elle fasse un retour en pleine santé avec le bon niveau de tennis, et ce ne sera pas possible. On ne veut pas revenir avec une blessure. Elle ne veut pas juste passer un tour. La préparation physique n’est pas à point. »
Andreescu est présentement inscrite pour le tournoi de Roland-Garros, mais sa présence n’est toutefois pas garantie.
« Un retour sur terre battue, ce serait souhaitable pour son corps, ce serait une surface un peu plus facile. Mais on va voir, on n’a pas pris de décision, ça risque d’être serré. Depuis octobre dernier qu’elle n’a pas joué de match officiel, ça fait presque un an. C’est sûr que ce sont des grands tournois New York et Roland-Garros, personne ne veut faire l’impasse sur ces tournois. Mais je suis dans son oreille, on ne peut pas revenir juste parce qu’elle a envie de jouer, on ne peut pas se permettre ça. »