Le no.2 mondial Daniil Medvedev a été surclassé en huitièmes de finale de Roland-Garros par le Croate Marin Cilic, ex-no.3 mondial aujourd'hui 23e, 6-2, 6-3, 6-2 en 1h45 min lundi soir.

Le Russe de 26 ans, arrivé à Paris avec un seul match disputé sur terre battue après quasiment deux mois sans compétition en raison d'une opération d'une « légère hernie » début avril, avait traversé les trois premiers tours sans perdre un set. Son élimination fait suite à celle de Stefanos Tsitsipas, no.4 mondial et finaliste sortant, au même stade du Grand Chelem parisien plus tôt dans la journée.

En quarts de finale, Cilic affrontera un autre Russe, Andrey Rublev, no.7 mondial. Le Croate de 33 ans n'avait plus atteint les quarts de finale à Roland-Garros depuis quatre ans. Et les quarts de finale en Grand Chelem depuis presque aussi longtemps : son plus récent remontait à l'US Open de la même année (défaite contre Nishikori).

Bien que peu adepte de terre battue et éliminé dès le premier tour de Roland-Garros lors de ses quatre premières participations, Medvedev restait sur un quart de finale à Paris.

Mais le Russe, brièvement monté sur le trône du tennis mondial en fin février-début mars, a été impuissant d'un bout à l'autre de la rencontre face au trentenaire croate, en net regain de forme depuis quelques mois. Une statistique le résume : il n'a pas obtenu la moindre balle de break.

De l'autre côté du filet, Cilic a accumulé les coups gagnants (33) tout en limitant les fautes directes (22), a connu un excellent taux de réussite de 90% derrière sa première balle, et converti cinq des sept balles de break qu'il s'est procurées. Autant dire un match idéal.

« C'est un des plus beaux matchs de ma carrière, il a été fantastique du premier au dernier point », confirme Cilic, qui estime jouer son « meilleur tennis ces dernières semaines ».

On l'a souvent vu mettre Medvedev à plusieurs mètres de la balle, voire laisser sans réaction le Russe pourtant connu pour son déplacement redoutable.

Après à peine plus d'une heure de jeu sur le Central éclairé, le Croate menait déjà deux sets à zéro. Il n'a jamais baissé de rythme et s'est rapidement échappé 4 jeux à 0 dans la troisième manche, jusqu'à s'imposer en 105 minutes. Il aurait pu faire un peu plus court encore s'il avait conclu sur sa première balle de match, obtenue sur le service de Medvedev après un smash vendangé par le Russe.

Medvedev ne s'était jamais incliné jusque-là face à Cilic au cours de leurs trois précédentes confrontations.