Naomi Osaka est nommée l'athlète féminine de l'année, selon Associated Press
WTA dimanche, 27 déc. 2020. 14:43 vendredi, 8 nov. 2024. 07:56À la suite de l'arrêt des activités du tennis, en raison de la pandémie, Naomi Osaka a eu le temps de lire et de réfléchir longuement.
Elle a mérité un troisième titre majeur en triomphant à New York, mais elle s'est aussi distinguée en prenant position contre les injustices raciales et la brutalité policière.
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Dimanche, elle a été nommé l'athlète féminine de l'année par l'Associated Press, au terme d'un scrutin mené auprès de journalistes de l'agence de presse.
« Ç'a été dur d'être isolée de ma famille pendant de bonnes parties de l'année, mais ce n'est rien en comparaison de ce qu'ont vécu d'autres personnes, a t-elle confié, dans un courriel.
« C'était triste de voir les nouvelles et de lire au sujet de tous ces gens souffrant de la COVID-19, dit-elle. Il y aussi les répercussions sociales et économiques, comme les pertes d'emplois et les problèmes de santé mentale.
« L'année a été si difficile pour tellement de personnes. En plus, de voir les injustices impliquant la police dan les cas de George Floyd, Breonna Taylor et Jacob Blake (pour ne nommer qu'eux), ça m'a brisé le coeur.
« Je suis fière d'avoir remporté les Internationaux des États-Unis, mais je le suis encore plus d'avoir amené les gens à discuter de problèmes de fond. »
Billie Jean King, gagnante de 12 tournois du Grand chelem en simple, et militante de longue date en faveur de causes sociales, a louangé Osaka pour avoir été « non seulement une meneuse dans le tennis féminin et le sport en général, mais aussi une force en faveur du changement dans la société. »
Osaka a montré une fiche de 16-3 dans un calendrier écourté d'environ cinq mois, terminant 2020 au troisième rang de la WTA. En août et septembre, sa série de 11 gains de suite a culminé quand elle devenue la reine de Flushing Meadows.
Durant un tournoi précédant celui de New York, Osaka, dont le père est haïtien et la mère japonaise, a dit qu'elle ne jouerait pas en demi-finale, se joignant notamment aux athlètes de la NBA, pour protester contre les actions de la police dans le dossier Blake.
« Ç'a m'a touché particulièrement en raison de mon vécu, a t-elle dit. Quand le tennis a dû se mettre en pause, j'ai pu passer une grande partie de mon temps à m'informer à la télé et à lire les nouvelles, et ce pour la première fois de ma vie.
« Les tensions sociales avaient atteint un point critique. Le moment était approprié pour moi de prendre la parole. »
Lors des Internationaux des États-Unis, Osaka est arrivée sur le terain en portant des masques avec les noms de Floyd, Taylor, Tamir Rice, Elijah McClain, Trayvon Martin, Ahmaud Arbery et Philando Castile.
« Je ne me suis pas souciée de ce qu'en penserait les autres, a dit Osaka. Ça n'allait pas m'empêcher d'écouter mon coeur.
« Les voix fortes de Colin (Kaepernick) et LeBron (James) ont été des influences positives. Elles ont donné de la force à mes certitudes. »