Anthony Coady : « Le plus gros jeu de ma vie »
Universitaire samedi, 22 nov. 2014. 19:40 jeudi, 21 nov. 2024. 18:14MONTRÉAL - Alors que Dame Nature tapissait le CEPSUM d’un rideau blanc, les Carabins de l’Université de Montréal célébraient une autre victoire dramatique, celle-ci par la marque de 29-26.
Tirant de l’arrière 29-24, les Bisons de l’Université du Manitoba et leur quart-arrière Jordan Yantz avaient une dernière chance d’attaquer la zone des buts pour accéder à la 50e Coupe Vanier.
Après avoir parcouru 79 verges jusqu’à la zone payante, les Manitobains ont vu leur espoir s’envoler sur un blitz du maraudeur Anthony Coady qui a provoqué l’échappé de Yantz.
« C’est le plus gros jeu de ma vie, a déclaré le héros de la journée entouré de famille et amis. C’est un effort collectif. Ç’a été appelé au bon moment. On ne fait pas ce jeu souvent. Je suis arrivé (à la ligne de mêlée) et personne ne m’a touché. Le quart-arrière a tenu le ballon assez longtemps pour me permettre de le rattraper. J’ai eu un flash dans ma tête et j’ai visé le ballon puis il est sorti. »
Son coéquipier Byron Archambault a cueilli le précieux ballon et s’est empressé de le protéger pour permettre à son équipe d’atteindre la première finale canadienne de son histoire.
« C’est comme toutes les autres semaines. N’importe qui dans cette défensive peut faire le gros jeu. Cette semaine, c’est Coady avec un jeu incroyable. Il fallait juste qu’on s’assure qu’on maintienne la possession de ce ballon », a lancé le numéro 41 qui a conclu la rencontre avec 7,5 plaqués, dont 1,5 pour des pertes.
La première demie n’avait pas été de tout repos pour l’unité défensive des Bleus qui a concédé trois touchés aux Bisons. L’entraîneur-chef et coordonnateur défensif des Carabins, Danny Maciocia, a apporté les correctifs nécessaires pour renverser la tendance.
La défense montréalaise n’aura donné que trois points en deuxième demie sur un placement de Ryan Jones avec 2:08 à faire au quatrième quart.
« Je pense qu’on avait besoin de se parler entre les yeux. On n’était pas capable de plaquer. Le nombre de fois que le quart-arrière a été capable de faire des jeux avec ses pieds. Et on a parlé de ça toute la semaine que c’était l’une de ses forces. La raison qu’ils sont ici aujourd’hui c’est parce que ce jeune est capable de convertir des deuxièmes et long. Il l’a encore fait en première demie », a analysé le pilote des Carabins qui comptent 10 gains consécutifs depuis leur seul revers de la saison.
Une performance gigantesque de Yantz
Si les Bisons ont menacé jusqu’à la fin, ils le doivent à leur quart-arrière Jordan Yantz.
Le joueur de quatrième année avait une solution à tout ce que lui présentait la défense des Carabins. Il a complété 22 de ses 35 passes tentées pour des gains de 320 verges avec deux passes de touché. Il a aussi ajouté 61 verges en six courses en plus d’inscrire un majeur qui rétrécissait l’écart à 27-21 en fin de deuxième quart.
« C’est une excellente équipe. Elle nous a rendu la vie difficile. Ce quart-arrière est excellent. Ils ont de très bons receveurs. La victoire aurait pu aller des deux côtés à un moment du match. On est resté fort mentalement et c’est pourquoi on a gagné », a expliqué Archambault.
« Je dois donner du mérite au quart-arrière des Bisons. C’est vraiment un bon joueur. Il achetait du temps et il réussissait à s’enfuir de la pression. Mais on ne s’est pas laissé abattre », a ajouté Coady qui a récupéré un échappé lors du troisième quart.
Des pénalités douteuses
Le groupe d’arbitres était composé de quatre officiels du Réseau du sport étudiant du Québec et de trois de l’Association Canada Ouest.
Les arbitres ont été inconstants dans leurs décisions pour les deux équipes au courant de la rencontre. Plusieurs longs conciliabules ont eu lieu lors de cette coupe Uteck.
Danny Maciocia n’a pas voulu commenter la situation ne sachant pas les règles du Sport interuniversitaire canadien (SIC) concernant le droit des entraîneurs d’évaluer le travail des officiels.
« Vous avez vu le match. Vous pouvez tirer vos propres conclusions », s’est-il contenté de dire.