Une transition en douceur pour Kyle Quinlan
Coupe Vanier jeudi, 27 nov. 2014. 00:50 mercredi, 11 déc. 2024. 21:43
MONTRÉAL – Il y a trois ans, Kyle Quinlan menait les Marauders de l’Université McMaster à leur première conquête de la coupe Vanier lors d’un match gravé dans l’histoire du football universitaire canadien face au Rouge et Or.
L’année suivante, l’Université Laval vengeait son échec en grande finale et la carrière du quart-arrière prenait fin sur un revers à la Coupe Vanier.
Quinlan a ensuite accepté un contrat de trois ans avec les Alouettes de Montréal en tant que joueur autonome non repêché. Il n’aura cependant jamais participé à une rencontre de saison régulière. Il a plutôt préféré retourner à Hamilton où il est l’entraîneur des quarts et des porteurs de ballon avec les Marauders.
Rencontré au Stade Percival-Molson, le joueur par excellence au pays en 2012 ne regrette aucunement ce choix alors que plusieurs sentiments lui reviennent en tête sur la pelouse du domicile des Oiseaux.
« Oui, je crois que c’était la bonne décision. [...] Quand j’étais ici, il n’y avait pas d’indication que la progression logique me mènerait à être le quart partant. Il y a une tonne de bons quarts-arrières dans la LCF. J’étais un grand fan de Jonathan Crompton cette année. Je trouve qu’il a joué du bon football », affirme celui qui a disputé un match préparatoire avec les Alouettes en 2012.
Le souhait de Quinlan était de demeurer impliqué dans le sport qu’il adore. Il a donc accepté l’offre de son ancien entraîneur-chef Stefan Ptaszek pour se joindre au personnel d’entraîneurs de McMaster.
« Kyle Quinlan est l’un des meilleurs joueurs que j’ai eu la chance de voir jouer dans le Sport interuniversitaire canadien », vantait Ptaszek en début de semaine.
« Il veut être entraîneur dans la vie. Il profite de l’opportunité ici pour acquérir des connaissances et pour bâtir son CV. Il pourrait être un bon coordonnateur offensif demain matin s’il le voulait. Il sera un grand entraîneur-chef un jour », ajoutait le pilote des Marauders mercredi.
« Il est un excellent entraîneur. Il était un très bon joueur et il a réussi à transporter cela dans son travail d’entraîneur », souligne son ancien coéquipier, le demi défensif de cinquième année Scott Martin.
De coéquipier à entraîneur
Les Marauders en seront à une troisième participation en quatre ans à la Coupe Vanier.
Quinlan vivra celle-ci d’une manière bien différente puisqu’il sera perché dans la galerie de presse pour assurer son rôle d’entraîneur.
« Ça va être un peu énervant de ne pas avoir un impact tangible sur le match. Je ne peux pas aller sur le terrain et plaquer un joueur. Il faut faire confiance aux joueurs sur cette équipe et au groupe d’entraîneurs. Je suis excité de les voir jouer », explique celui qui a terminé ses études en économie.
Dans son poste d’entraîneur des quarts, Quinlan travaille avec celui-ci qui l’a remplacé comme quart partant de McMaster. Marshall Ferguson est aux commandes de l’attaque des Marauders depuis la saison dernière.
La transition de la relation entre les deux hommes s’est bien déroulée, bien que Ferguson en profite pour taquiner l'homme qui lui en a beaucoup appris sur le rôle de quart-arrière.
« Il est incroyable. J’aime le taquiner lorsqu’il est parfois critique avec moi. Quand il me dit "ne lance pas sur ton pied arrière", je lui réponds que je vais sortir un film d’un de ses mauvais matchs », lance Ferguson qui disputera le dernier match de sa carrière universitaire samedi.
« L’an dernier, il était moins impliqué. Les améliorations que j’ai faites cette année sont attribuées à une plus grande implication de sa part. Il m’a poussé à l’extérieur de ma zone de confort, ce que tout bon entraîneur doit faire. Quand il était joueur, il était comme un coordonnateur offensif sur le terrain », ajoute celui qui a récolté 2410 verges par la passe en 2013 et 2058 verges cette saison.
Quinlan était également proche du groupe d’entraîneurs à l’époque où il était joueur. Il collaborait déjà en partie à la préparation de l’unité offensive de la formation ontarienne.
Il profite à fond de sa présence dans un personnel très expérimenté et essaie de s’imprégner de la manière de travailler de ses collègues.
Que réserve l’avenir pour Kyle Quinlan?
Ce dernier ne s’étale pas trop sur le sujet. Son rôle actuel semble bien lui convenir.
« Je veux seulement rester impliqué dans ce beau sport. Je suis content avec ça. »