L'Impact, une meilleure équipe que l'année dernière?
Impact jeudi, 2 mars 2017. 12:06 dimanche, 24 nov. 2024. 07:16En 2016, c’est dans le tumulte entourant le statut de Didier Drogba que s’est déroulé le camp entraînement de l’Impact. Un an plus tard, la préparation du Onze Montréalais a pris des allures de long fleuve tranquille.
Mauro Biello dispose-t-il d’une meilleure équipe qu’à pareille date la saison dernière? Bien qu’elle demeure imparfaite, je crois que oui. L’entraîneur montréalais fera cependant face à un défi de gestion sur la durée.
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Mieux équilibrée
Depuis près de deux ans, le milieu de terrain de l’Impact est aussi congestionné que le boulevard Décarie à l’heure de pointe.
Bien qu’il y ait toujours un milieu axial de trop, ça commence à mieux respirer à ce poste. Les départs de Harry Shipp, Johan Venegas, Kyle Bekker et Jérémy Gagnon-Laparé, ont permis de mieux redistribuer l’effectif.
La position de défenseur latéral semble en être le principal bénéficiaire.
En 2016, Biello amorçait la campagne avec Ambroise Oyongo à gauche (surtout utilisé à droite la saison précédente) et Donny Toia à droite (un gaucher peu a l’aise sur son pied faible). Leurs doublures respectives? Maxim Tissot (en qui le personnel technique avait une confiance limitée) et Hassoun Camara (qui a fini par recevoir le trophée du joueur défensif de l’année). Bref, parler d’un laboratoire défensif serait peu dire.
L’arrivée de Daniel Lovitz et Chris Duvall n’est peut-être pas révolutionnaire, mais elle offre des solutions de rechange claires et assez fiables. Celle du second pourrait aussi permettre à Biello de replacer Camara en défense centrale au besoin.
Les deux feront-ils la paire?
La présence physique de Jozy Altidore du Toronto FC a été un facteur important menant à l’élimination du Bleu-blanc-noir l’automne dernier. Les propos d’une majeure partie des partisans pouvaient alors se résumer par « on a besoin d’un gros défenseur central ».
Une pression populaire qui n’a su faire bouger l’état-major montréalais puisque Victor Cabrera recommencera aux côtés de Laurent Ciman. L’Argentin est-il le bon complément pour le Belge?
Je continue de tendre vers la négative. Évalués séparément, les deux joueurs ont de grosses qualités, mais je ne suis pas convaincu que le tout est plus grand que la somme des ses parties.
Cabrera a une bonne relance et peut être impressionnant dans ses interventions, mais Ciman serait peut-être mieux servi par un profil plus conservateur. Si ce joueur avait aussi une présence imposante dans les airs, Biello serait en bateau.
Les prochains mois nous diront si le pari pris par l’Impact cet entre-saison est le bon.
Sur la durée
« L’important est de finir en force », affirmait Mauro il y a un an. Un commentaire parfaitement légitime, motivé par son expérience des quatre saisons précédentes, qui avait aussi l’avantage de pelleter par en avant les dossiers Drogba, Bernier et Camara dont l’utilisation était imprévisible en début de campagne.
Ayant mis l’accent sur la stabilité pour 2017, le défi est différent. Biello connaît son onze de départ. Il doit maintenant s’assurer de garder son groupe performant sur plus de huit mois.
L’arrivée anticipée de Blerim Džemaili du FC Bologne devrait apporter une nouvelle dimension et injecter une bonne dose de créativité à l’Impact en milieu de saison.
Pour être en bonne position à son arrivée, il faudra toutefois créer une compétition pour les postes qui forcera les cadres à repousser leurs limites. Pour y arriver, le club devra faire confiance à certains joueurs peu expérimentés et aux produits de l’Académie.
Lorsque l’opportunité se présentera, ces derniers devront savoir la saisir. Autrement, le visage de l’équipe pourrait être bien différent à l’automne qu’il l’est à l’aube du match inaugural.
Jamais deux sans trois
Avec l’effectif actuel et l’arrivée de Džemaili en cours de saison, je crois que l’Impact a largement ce qu’il faut pour atteindre les séries pour une troisième année consécutive. Une quatrième place dans l’Est est plus qu’atteignable.
Collectivement, Biello devra faire confiance à l’ensemble de son effectif et non à un groupe restreint de 12 ou 13 joueurs comme en fin de saison dernière. Une profondeur sur papier ne sert à rien si on ne la met pas à profit sur le terrain. En ce sens, je crois que l’entraîneur du Bleu-blanc-noir aura beaucoup appris de sa première campagne à la barre de l’équipe et saura mieux tirer profit de ses ressources.
En attaque, il croisera les doigts pour que Nacho Piatti et Matteo Mancosu restent en santé puisque les solutions de rechange restent incertaines à leurs postes.