Le retour de la NBA à RDS
NBA mercredi, 28 mars 2018. 13:08 samedi, 23 nov. 2024. 18:01Depuis quelques années, une des questions que je me fais demander le plus fréquemment par les fans de sport que je croise est la suivante : « À quand des matchs de la NBA sur vos ondes? » ou « Pourquoi ne présentez-vous pas de rencontres impliquant les Raptors? ». La réponse que je fournie se résume généralement comme suit. Signer des contrats de diffusion avec n’importe quelle ligue, peu importe son envergure, n’est jamais simple. Parfois, la simple volonté d’en arriver à une entente ne suffit pas. Plusieurs autres facteurs doivent être au rendez-vous.
Ce qui a toujours été clair et simple à mes yeux toutefois, c’était la présence d’un grand nombre de passionnés de basket autour de moi dans la station. Des gens n’attendant que l’opportunité de partager cet amour du ballon orange avec le reste du Québec. C’est donc avec bonheur et grande motivation qu’on a eu la chance aujourd’hui d’annoncer que les séries de la NBA passeraient par RDS2 en 2018. Nous suivrons principalement les Raptors de Toronto aussi loin qu’ils ont envie de nous transporter. Et si jamais leur parcours s’arrêtait avant la finale de l’Est, nous vous accompagnerons tout de même jusqu’à ce qu’une équipe soulève le fameux trophée Larry-O’Brien à la mi-juin.
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Selon nos archives, il semble que pour repérer la dernière année où RDS était diffuseur des séries NBA, il faut remonter à 1998. Il s’agissait d’une grande finale opposant le Jazz et les Bulls alors que l’immortel Michael Jordan remportait le sixième et dernier titre de sa carrière. Vingt ans plus tard, nous tenterons de rendre honneur à un autre immortel en son genre (qui était de la partie à RDS en 1998) : un certain Robert « Bob C. » Comeau. Ce dernier en aura inspiré plusieurs à découvrir et aimer le basket à fond, dont votre humble serviteur.
J’aurai donc le grand plaisir de partager la description des matchs avec l’excellent Alexandre Tourigny. Quant à notre brochette d’analystes, elle consistera de Max Paulhus-Gosselin, William Archambault et Peter Yannopoulos. Pour ceux qui l’ignorent, Max et Will ont partagé le terrain avec Stephen Curry dans l’uniforme de l’Université Davidson il y a quelques années. Ils ont ainsi atteint des sommets que bien peu de Québécois ont explorés avant ou depuis. Quant à Peter, sa réputation sur la scène locale n’est pas à refaire et il est une des références incontournables au Québec en ce qui concerne la NBA.
Bref, on vous incite fortement à venir vibrer au rythme des séries avec nous de la mi-avril à la mi-juin. L’occasion sera idéale pour démontrer à tout le monde que le basket n’est pas seulement joué, consommé et apprécié par nos voisins anglophones.
Tour d’horizon en marge des séries
Un des éléments les plus excitants de pouvoir vous présenter ces séries 2018, c’est la perspective de voir notre seul représentant canadien se rendre très loin. Les Raptors présentent actuellement la deuxième meilleure fiche de tout le circuit, derrière les Rockets de Houston et devant les Warriors de Golden State, et devraient confirmer leur premier rang dans l’Est au cours de la prochaine semaine. Avec deux autres victoires, ils établiraient un nouveau record de concession pour le plus de gains en une saison. Un exploit inespéré à mes yeux quand on faisait nos projections de début de saison.
Dwane Casey sera assurément en nomination pour le titre d’entraîneur-chef de l’année en raison de sa gestion de personnel idéale. DeMar DeRozan a franchi un nouveau plateau dans sa progression individuelle. Et au-delà de tout ça, Toronto forme l’équipe la plus reposée et la plus en santé dans l’Est présentement. Oui, il y a un élément de chance relié à ça. Mais il y a aussi une profondeur à Toronto qui permet à Casey de moins surtaxer ses vedettes que tous les autres aspirants.
DeRozan et Kyle Lowry sont les seuls du groupe à jouer plus de 28 minutes par match. Et Lowry totalise quand même 5 minutes de moins par rencontre cette saison que lors des deux précédentes (32 c. 37). Je suis absolument convaincu que ce repos et cette saine gestion rapporteront des dividendes en séries.
Quand on regarde les problèmes de santé à Boston et l’irrégularité persistante à Cleveland, on se dit que le « timing » pourrait difficilement être meilleur pour les dinosaures ontariens. Reste maintenant à finir la saison en force (ils ont perdu trois de leurs six derniers duels, mais ça ne m’inquiète pas trop). Et à espérer aussi que les joueurs de soutien autour de LeBron James poursuivent sur leur lancée plutôt médiocre de 2017-2018. Car rien n’empêchera le King de poursuivre sa folle production en séries. Mais il ne pourra pas remporter quatre séries 4 de 7 à lui tout seul. Du moins, je ne crois pas...
La malédiction s’acharne sur les champions en titre
Quelle saison impossible à gérer pour Steve Kerr à Golden State! Leur fiche de 54-20 (5 défaites de plus que les trois dernières saisons) s’explique facilement quand on décortique leur bilan médical.
Kerr ne demandait pourtant pas la lune. Il souhaitait simplement pouvoir réunir son noyau pour quelques matchs avant le début des séries afin de relancer la machine. Mission impossible! Kevin Durant s’est notamment fracturé une côte et a raté 14 matchs cette saison. Il reviendra au jeu sous peu. Draymond Green et Klay Thompson manquaient aussi à l’appel récemment et totalisent maintenant 20 matchs ratés cette saison. Retours imminents dans leurs cas aussi.
Quant à Steph Curry, il représente le cas le plus décourageant du lot. Il manquera vraisemblablement 31 matchs sur 82 au final, sa pire fiche d’assiduité depuis 2011-2012 et sa deuxième pire en carrière. Des problèmes de cheville se sont récemment transformés en troubles de genou, à un point tel où une absence lors de la première ronde des séries s’avère probable dans son cas. Ça ne signifie pas que les Warriors deviendront une proie facile dans l’Ouest, loin de là. Mais ça rend Kerr et sa bande beaucoup plus vulnérables que par le passé.
Au même titre que les Raptors dans l’Est, ce sont les Rockets de Houston qui salivent sans doute à l’idée d’enfin détrôner les champions dans l’Ouest. James Harden, Chris Paul et leurs amis ont remporté leurs 10 derniers matchs et présentent leur meilleur basket à un moment où les Warriors n’arrivent même pas à se regrouper sur un même terrain.
Quelques forces émergentes pour conclure...
Voici quatre clubs qui jouent du basket de très haut calibre en deuxième moitié de saison et devront être pris de plus en plus au sérieux quand commenceront les séries le samedi 14 avril.
**Les Blazers de Portland : Fiche au 15 janvier : 22-21 Depuis ce temps : 24-7
Se trouvent soudainement au 3e rang dans l’Ouest. Le duo d’arrières Damian Lillard et CJ McCollum est en feu. Surtout Lillard et son sang-froid digne d’un assassin en situation de fin de matchs. Les Warriors ont toujours eu de la difficulté à les arrêter et n’aiment pas l’idée d’avoir à les retrouver au deuxième tour. Et c’est bruyant à Portland quand arrivent les séries. Très bruyant.
**Les Pelicans de La Nouvelle-Orléans : Fiche au 9 février : 28-26 Depuis ce temps : 15-6
Quand Boogie Cousins s’est déchiré le tendon d’Achille à la fin janvier, on a tous cru que la saison des Pelicans était essentiellement terminée. Mais c’était sans compter sur le brio d’Anthony Davis. Prenez le temps d’aller voir ses statistiques depuis quelques mois. C’était tout simplement hallucinant! Le 14 février contre les Lakers de Los Angeles, Davis marque 42 points en tirant seulement 18 fois du périmètre. Le 26 février face aux Suns de Phoenix, il totalise 53 points et 18 rebonds. Et le 11 mars contre le Jazz, il nous offrira une soirée de 25 points, 11 rebonds et 10 tirs bloqués! Bref, il a mis La Nouvelle-Orléans sur ses épaules et devra être dans la discussion pour le titre de joueur le plus utile de la NBA (trophée que Harden remportera néanmoins).
**Le Jazz de Utah : Fiche au 23 janvier : 19-28 Depuis ce temps : 23-4
Un renversement de situation impossible à prévoir et franchement miraculeux. Leur entraîneur-chef, Quin Snyder, est en train de se forger toute une réputation. Ce qu’il fait en 2018, avec un club qui semblait devoir redoubler de patience pendant quelques saisons après le départ de Gordon Hayward l’été dernier, relève de l’inouï.
Il y a deux mois, ils n’étaient même pas proches de goûter aux séries. Les voici soudainement 7es dans l’Ouest, avec une forte envie d’y mordre à pleines dents! La reconstruction express passe à 100 % par l’émergence de la recrue Donovan Mitchell. Un arrière complet (repêché au 13e rang par Denver et échangé immédiatement au Jazz), Mitchell mène les siens avec plus de 20 points marqués par rencontre. Les Nuggets, ainsi que 12 autres clubs, commencent à regretter sérieusement de l’avoir laissé filer entre leurs mains.
**Les Sixers de Philadelphie : Fiche au 4 février : 25-25 Depuis ce temps : 18-5
Après des années de pure misère, les attentes étaient rapidement devenues élevées au sujet des Sixers à l’aube de la saison actuelle. Ils avaient toutefois quelques croûtes de plus à manger avant de trouver le secret du succès, tel que leur démontrait leur fiche de ,500 il y a moins de deux mois.
Le secret semble avoir été décelé depuis ce temps alors que Philly a goûté à la victoire à ses sept dernières sorties. Joel Embiid surpasse les rêves les plus fous des amateurs et de l’organisation en ayant préservé la santé depuis le début de la saison. Son talent brut est indéniable. Scénario semblable pour Ben Simmons, qui commence à faire oublier son absence d’un an en mettant de l’avant ses aptitudes polarisantes de meneur de jeu. Et ils viennent même d’obtenir une nouvelle dose de dynamisme de leur tout premier choix le plus récent, Markelle Fultz. Après une saison recrue horrible où ses problèmes d’épaule l’avaient non seulement cloué au banc, mais lui avaient aussi fait oublier sa motion de tir de l’extérieur. Le reste de l’Association de l’Est devra se méfier lors des prochaines semaines.