Quatre éléments à surveiller au Grand Prix d'Azerbaïdjan
Formule 1 jeudi, 26 avr. 2018. 08:44 jeudi, 12 déc. 2024. 05:36BAKOU, Azerbaïdjan – Ceux – et ce – qu'il faudra surveiller pendant le Grand Prix d'Azerbaïdjan, quatrième manche de la saison de Formule 1, disputé dimanche sur le circuit de Bakou.
Verstappen sous observation
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Plus que son résultat, c'est la conduite de Max Verstappen qui sera observée de près en Azerbaïdjan. En Chine, le Néerlandais aurait dû gagner après l'irruption de la voiture de sécurité. Mais il a gâché cette opportunité en or, en finissant cinquième, et vu l'autre Red Bull de Daniel Ricciardo triompher. Sa pénalité de dix secondes pour avoir percuté Sebastian Vettel lui a valu d'être critiqué par son propre père Jos, pour qui il « doit réfléchir davantage » en course. Et ceux, nombreux, qui voyaient en Verstappen un futur champion du monde destiné inéluctablement à régner sur la F1, de douter. Car sa très grande confiance en lui, qui l'a bien servi jusque-là, lui joue désormais des tours. Son impatience en Australie, où doubler est quasiment impossible, lui a ainsi coûté cher. Sous pression, le pilote de 20 ans se veut à la hauteur de la confiance accordée par Red Bull en 2017, qui l'avait privilégié contractuellement au détriment de son équipier australien. À Bahreïn, en qualifications, il a blâmé un brusque emballement de son moteur alors qu'il a appuyé trop fort sur l'accélérateur après avoir roulé sur un vibreur. « Il va apprendre de tout ça, je n'ai absolument aucun doute », tente de rassurer son patron Christian Horner. Mais gare à un nouveau faux-pas.
Magnussen retrouvé
Le Kevin Magnussen nouveau est arrivé. « On sait tous qu'il a du talent, il s'agit juste de lui permettre de l'exprimer », souligne Günther Steiner au sujet du Danois, 5e puis 10e lors des deux dernières courses. « Avec les hauts et les bas de sa carrière, il a parfois perdu un peu de confiance mais elle a commencé à revenir cette année », souligne le directeur général de Haas. L'ancien de McLaren et Renault, qui s'était classé 2e de sa première course en F1 en 2014, n'a que 25 ans mais on l'avait perdu de vue depuis qu'il avait rejoint l'écurie américaine, où il se signalait surtout par des accrochages en course. Assagi selon son entourage, il semble enfin avoir adopté une éthique de travail digne de la catégorie reine. Magnussen entend profiter au maximum de ce début de saison fructueux car son équipe risque ensuite de souffrir faute de développement suffisant.
Hartley veut marquer
Brendon Hartley est l'un des six pilotes à n'avoir pas encore inscrit le moindre point en 2018. Mais le Néo-Zélandais, qui fait figure de miraculé de la F1 par son parcours atypique, se montre confiant dans sa capacité à remédier à cet état de fait dès dimanche. « De ce que que j'ai vu en conduisant sur le circuit au simulateur, cela me rappelle Macao, qui est un de mes tracés préférés », a expliqué celui qui espère enfin marquer pour son huitième GP, ce qui aiderait son conte de fées chez Toro Rosso à ne pas se terminer en eau de boudin en fin de saison.
Williams en souffrance
Bonne dernière avec un zéro pointé, Williams paie-t-elle le choix de deux pilotes payants avec le Canadien Lance Stroll et le Russe Sergey Sirotkin, préférés au Polonais Robert Kubica? « L'équipe souffrait de la situation financière et je pense qu'ils ont pris des décisions pour 2018 en plaçant l'argent en premier », indique Felipe Massa. « Mais ce n'est pas suffisant pour être compétitif », a asséné le Brésilien, parti en assez mauvais termes fin 2017. « Quand j'ai commencé, je pensais que nous pourrions gagner encore. Je n'y crois plus, désormais », estime Claire Williams, à la tête de l'écurie de Grove depuis 2013. « Si les nouveaux propriétaires mettent en place le budget limité à 150 millions de dollars par an dès 2021, nous pourrions survivre », juge la fille de Sir Frank.