Bouhanni en doit une à Rollin
Cyclisme samedi, 12 oct. 2013. 15:20 mercredi, 11 déc. 2024. 21:29YANQING - Le Français Nacer Bouhanni a été inspiré par la Grande Muraille de Chine que le peloton a pu admirer durant la deuxième étape du Tour de Pékin, en s'imposant au sprint pour endosser du même coup le maillot rouge, samedi à Yanqing.
Le sprinter de la FDJ.fr, qui a dépossédé le Norvégien Thor Hushovd de sa place de leader, l'a emporté au terme d'un emballage massif devant l'Italien Roberto Ferrari et l'Australien Mitchell Docker, signant son dixième succès de la saison.
Il doit en partie cette victoire à son équipier Québécois Dominique Rollin (photo), parfait dans son rôle de poisson-pilote dans la dernière ligne droite.
« Il s'est bien occupé de moi », se félicitait Bouhanni, qui avait pris « la décision de lancer le sprint de loin, avant les 200 mètres », pour s'imposer d'une longueur.
Certes, la plupart des meilleurs sprinters de la planète manquent à l'appel à Pékin mais un succès en World Tour a « toujours énormément de valeur », savourait le jeune (23 ans) protégé de Marc Madiot, qui avait déjà décroché un succès de prestige en début d'année, dans la première étape de Paris-Nice.
La suite de sa saison, « la plus difficile depuis que je suis pro », a-t-il souligné, n'avait pas été simple, à commencer par une chute au lendemain de ce succès d'étape.
« Deux côtes brisées, des dents cassées, j'en ai bavé. Puis je suis tombé malade au Tour de France avant d'abandonner sur chute. J'ai donc connu des moments difficiles cette saison mais cela fait partie du métier », a-t-il expliqué.
Champion de France en 2012, Bouhanni est un sacré caractère dont la faculté à se relever est impressionnante. Sa passion pour la boxe y est sans doute pour quelque chose.
Vendredi, au terme de la première étape, il pestait d'avoir manqué son sprint. Il a pris sa revanche samedi. Le parcours vallonné de l'étape (trois côtes de 2e catégorie) ne l'a même pas effrayé: « J'ai été très bien protégé par mes équipiers ».
« En venant en Chine, je voulais voir la Grande Muraille. Nous sommes passés tout près. Mais, concentré sur la course, je n'ai pas eu le temps d'en profiter, même si l'endroit est inspirant », a-t-il conclu, à la veille d'une troisième étape (176 km) qui sera beaucoup moins propice à une arrivée au sprint.