Et de trois pour Lance Armstrong
Cyclisme dimanche, 29 juil. 2001. 13:47 lundi, 7 oct. 2024. 04:43
PARIS, (AFP) - L'Américain Lance Armstrong (US Postal) a remporté pour la troisième fois en trois ans le Tour de France cycliste qui s'est conclu, dimanche, à Paris, par la victoire du Tchèque Jan Svorada (Lampre) dans la vingtième étape.
Armstrong a rejoint les trois coureurs qui se sont imposés à trois reprises dans l'histoire quasi-centenaire de la Grande Boucle, le Belge Philippe Thys avant et après la Première Guerre Mondiale, le Français Louison Bobet entre 1953 et 1955, l'Américain Greg LeMond à la fin des années 1980.
Au classement final, Armstrong a devancé de 6 min 44 sec l'Allemand Jan Ullrich, deuxième sur les Champs-Elysées pour la quatrième fois de sa carrière, et de 9 min 05 sec l'Espagnol Joseba Beloki.
Le podium final est le même que celui de l'année passée, un fait qui s'est produit une seule fois par le passé en 1978 et 1979.
Le classement par points est revenu à l'Allemand Erik Zabel, vainqueur pour la sixième fois (un record!), le classement de la montagne au Français Laurent Jalabert, également désigné coureur le plus combatif de cette 88e édition qu'il a marquée de son empreinte pendant les deux premières semaines.
A près de 30 ans, anniversaire qu'il fêtera en septembre prochain, Armstrong s'est montré encore plus impressionnant que lors de ses deux premiers succès. L'Américain a dominé Ullrich, pourtant en forme de pointe dès le début du Tour, dans tous les temps forts de la course.
Armstrong, qui a gagné quatre étapes, a frappé dès la montée de l'Alpe-d'Huez, la première des cinq arrivées au sommet.
Le Texan s'est imposé également dans les deux contre-la-montre, ainsi que dans la grande étape des Pyrénées, à Saint-Lary-Soulan, où Jalabert a réalisé un magnifique raid.
Armstrong a dû toutefois attendre l'arrivée à Saint-Lary-Soulan, à huit jours de l'arrivée à Paris, pour endosser le maillot jaune et succéder à François Simon, l'un des grands bénéficiaires de la monumentale échappée menée sur la route de Pontarlier (8e étape).
Force intérieure
L'insolite écart de 35 minutes enregistré ce jour-là a permis au grimpeur kazakh Andreï Kivilev de prendre la quatrième place à Paris et à François Simon de se classer sixième et premier Français.
Dans la dernière étape, Svorada a surpris ses adversaires en lançant le sprint de loin. Il a devancé de plusieurs longueurs Zabel et O'Grady pour remporter, à l'âge de 32 ans, son troisième succès d'étape dans le Tour après ceux du Futuroscope en 1994 et de Cork (Irlande) en 1998.
Personnage d'exception, Armstrong qui est sorti renforcé de l'épreuve du cancer est apparu encore plus fort cette année, physiquement et moralement.
Sur la route, il a impressionné par son autorité tactique et surtout sa capacité à creuser des écarts en montagne en adoptant un rythme très élevé de pédalage, qu'aucun de ses rivaux n'est en mesure d'égaler actuellement à braquet égal.
Hors de la course, il a essayé de couper court aux rumeurs en révélant au départ de Dunkerque la nature et l'étendue de sa collaboration avec le controversé préparateur italien Michele Ferrari.
"J'ai beaucoup de force intérieure", a déclaré Armstrong, qui incarne une nouvelle forme de champion cycliste, en partie coupé du public et de la presse.
Aux critiques portant notamment sur la présence permanente d'un garde du corps à ses côtés, l'Américain a répliqué: "Dans un GP de F1, il y a des gens pour protéger Schumacher. Le Tour a énormément grandi ces dernières années et le sport a énormément changé."
Lancé sur la voie du record des cinq victoires (détenu par Anquetil, Merckx, Hinault et Indurain), Armstrong a affiché pavillon bas --"Je ne pense pas être du niveau de ces champions"-- mais a confirmé son intention de revenir l'année prochaine, pour gagner.
Trois ans après le scandale Festina, cette édition longtemps épargnée par la canicule (144 coureurs classés, le plus grand nombre de rescapés depuis 1991) a donné lieu à un renforcement des mesures antidopage.
Un coureur, l'Espagnol Txema Del Olmo, a été déclaré positif à l'érythropoïétine (EPO), le produit dopant vedette des années 1990 qui était détecté pour la première fois cette année.
Armstrong a rejoint les trois coureurs qui se sont imposés à trois reprises dans l'histoire quasi-centenaire de la Grande Boucle, le Belge Philippe Thys avant et après la Première Guerre Mondiale, le Français Louison Bobet entre 1953 et 1955, l'Américain Greg LeMond à la fin des années 1980.
Au classement final, Armstrong a devancé de 6 min 44 sec l'Allemand Jan Ullrich, deuxième sur les Champs-Elysées pour la quatrième fois de sa carrière, et de 9 min 05 sec l'Espagnol Joseba Beloki.
Le podium final est le même que celui de l'année passée, un fait qui s'est produit une seule fois par le passé en 1978 et 1979.
Le classement par points est revenu à l'Allemand Erik Zabel, vainqueur pour la sixième fois (un record!), le classement de la montagne au Français Laurent Jalabert, également désigné coureur le plus combatif de cette 88e édition qu'il a marquée de son empreinte pendant les deux premières semaines.
A près de 30 ans, anniversaire qu'il fêtera en septembre prochain, Armstrong s'est montré encore plus impressionnant que lors de ses deux premiers succès. L'Américain a dominé Ullrich, pourtant en forme de pointe dès le début du Tour, dans tous les temps forts de la course.
Armstrong, qui a gagné quatre étapes, a frappé dès la montée de l'Alpe-d'Huez, la première des cinq arrivées au sommet.
Le Texan s'est imposé également dans les deux contre-la-montre, ainsi que dans la grande étape des Pyrénées, à Saint-Lary-Soulan, où Jalabert a réalisé un magnifique raid.
Armstrong a dû toutefois attendre l'arrivée à Saint-Lary-Soulan, à huit jours de l'arrivée à Paris, pour endosser le maillot jaune et succéder à François Simon, l'un des grands bénéficiaires de la monumentale échappée menée sur la route de Pontarlier (8e étape).
Force intérieure
L'insolite écart de 35 minutes enregistré ce jour-là a permis au grimpeur kazakh Andreï Kivilev de prendre la quatrième place à Paris et à François Simon de se classer sixième et premier Français.
Dans la dernière étape, Svorada a surpris ses adversaires en lançant le sprint de loin. Il a devancé de plusieurs longueurs Zabel et O'Grady pour remporter, à l'âge de 32 ans, son troisième succès d'étape dans le Tour après ceux du Futuroscope en 1994 et de Cork (Irlande) en 1998.
Personnage d'exception, Armstrong qui est sorti renforcé de l'épreuve du cancer est apparu encore plus fort cette année, physiquement et moralement.
Sur la route, il a impressionné par son autorité tactique et surtout sa capacité à creuser des écarts en montagne en adoptant un rythme très élevé de pédalage, qu'aucun de ses rivaux n'est en mesure d'égaler actuellement à braquet égal.
Hors de la course, il a essayé de couper court aux rumeurs en révélant au départ de Dunkerque la nature et l'étendue de sa collaboration avec le controversé préparateur italien Michele Ferrari.
"J'ai beaucoup de force intérieure", a déclaré Armstrong, qui incarne une nouvelle forme de champion cycliste, en partie coupé du public et de la presse.
Aux critiques portant notamment sur la présence permanente d'un garde du corps à ses côtés, l'Américain a répliqué: "Dans un GP de F1, il y a des gens pour protéger Schumacher. Le Tour a énormément grandi ces dernières années et le sport a énormément changé."
Lancé sur la voie du record des cinq victoires (détenu par Anquetil, Merckx, Hinault et Indurain), Armstrong a affiché pavillon bas --"Je ne pense pas être du niveau de ces champions"-- mais a confirmé son intention de revenir l'année prochaine, pour gagner.
Trois ans après le scandale Festina, cette édition longtemps épargnée par la canicule (144 coureurs classés, le plus grand nombre de rescapés depuis 1991) a donné lieu à un renforcement des mesures antidopage.
Un coureur, l'Espagnol Txema Del Olmo, a été déclaré positif à l'érythropoïétine (EPO), le produit dopant vedette des années 1990 qui était détecté pour la première fois cette année.
