DENVER - Le vainqueur du Tour de France Floyd Landis s'en est pris mardi au laboratoire de Châtenay-Malabry, qui a effectué les analyses complémentaires de ses échantillons d'urine la semaine dernière.

Les analyses réalisées la semaine dernière au laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry (LNDD) sur les sept échantillons de Landis prélevés lors du Tour de France 2006 et classés négatifs dans un premier temps laisseraient clairement apparaître, à plusieurs reprises, des traces de testostérone synthétique, a affirmé le journal L'Equipe.

Le coureur américain, vainqueur de la Grande Boucle l'été dernier mais contrôlé positif officiellement une première fois à cette même testostérone exogène, doit comparaître le 14 mai prochain devant un panel de l'Agence américaine antidopage (USADA) et risque une suspension de deux ans.

"Si on veut que ce soit objectif, le moins que l'on puisse faire est d'envoyer (les échantillons) dans un laboratoire qui n'a pas avant tout la motivation de confirmer son travail", a déclaré Landis dans l'émission Early Show diffusée sur la chaîne CBS.

Il a ajouté que les informations publiées lundi sur le site internet de L'Equipe résultaient de manoeuvres immorales mises en oeuvre par des gens souhaitant qu'il soit déchu de son titre conquis sur le Tour de France.

L'analyse des échantillons B d'urine prélevés sur Landis pendant le Tour de France l'an passé avait débuté lundi dernier au laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry, à la demande de l'USADA.

Landis avait déclaré que ces analyses n'étaient pas nécessaires, affirmant qu'à l'exception de l'échantillon prélevé à l'issue de la 17e étape, les autres échantillons A étaient négatifs.

L'avocat de Landis, Maurice Suh, a déclaré lundi qu'il avait reçu de la documentation sur les analyses effectuées sur les échantillons B à Châtenay-Malabry, mais qu'elle n'était pas complète.

L'échantillon positif prélevé sur Landis après la 17e étape du Tour 2006 présentait des taux anormaux de testostérone et d'épitestostérone.

Habituellement, les échantillons B des contrôles négatifs ne sont pas analysés mais l'USADA a souhaité contrôler ceux du Tour afin de réunir des preuves supplémentaires. Les résultats des nouvelles analyses ne pourront pas être considérés comme un test analytique positif en vertu d'une décision d'un panel d'arbitrage qui a approuvé l'analyse des échantillons B.

Les nouvelles analyses ont été effectuées grâce à la technique de l'IRMS, qui distingue l'origine de la testostérone détectée, naturelle ou synthétique.

Si Landis est convaincu de dopage, il deviendra le premier coureur dans l'histoire du Tour à être privé de son titre. Il a d'ores et déjà accepté de ne pas disputer la course cette année pendant la durée de l'affaire.