ATHENES, (AFP) - Dix-sept hôpitaux "olympiques" seront construits à travers la Grèce en vue des jeux Olympiques 2004 aux termes d'un mémorandum de coopération signé mardi entre le ministre grec de la Santé, Alekos Papadopoulos, et la présidente du Comité organisateur des Jeux d'Athènes 2004 (ATHOC), Gianna Angelopoulos-Daskalaki.

Un communiqué de l'ATHOC précise que onze de ces hôpitaux seront construits à Athènes, trois à Salonique (nord) tandis que les villes de Patras (ouest), Volos (centre-est) et Héraklion en Crète (sud) seront dotées d'un hôpital chacune.

L'achat de matériel ultra-moderne pour les besoins des services d'urgence est prévu de même que trente-cinq nouvelles unités mobiles, 270 ambulances, cinq hélicoptères et deux avions, a précisé au cours de la cérémonie de signature de cet accord le secrétaire général du ministère de la Santé, Charalambos Sophianos.

Par ailleurs, Mme Angelopoulos-Daskalaki a lancé mardi un appel aux vingt-cinq municipalités qui vont accueillir soit des épreuves olympiques, soit l'entraînement des équipes, "à se mobiliser pour le succès des Jeux mais aussi pour leur lendemain".

"Les Jeux vont changer ces villes pour le mieux. Je rêve de rendre Athènes moins grise. Je vous invite à contribuer de votre côté pour que ceux qui viendront pour les Jeux partent avec les meilleures impressions", a déclaré Mme Angelopoulos-Daskalaki.

Nouvelle bataille de Schinias

La Présidente de l'ATHOC a remis aux maires un projet de mémorandum de coopération que l'ATHOC désire signer avec eux et qui mettra en place une coopération étroite entre l'ATHOC et ces municipalités.

De son côté, le ministre grec de la Culture, Evangélos Vénizélos, a une fois de plus exprimé mardi son soutien au projet de Schinias, près de Marathon, pour accueillir des épreuves nautiques des Jeux. Ce projet est vivement critiqué par un front d'écologistes et d'archéologues. M. Vénizélos a précisé que l'étude sur le site sera réalisée avant l'été et qu'il sera prêt "bien avant 2004". Son coût est estimé entre 1,4 et 2,05 millions d'euros, a-t-il précisé au cours d'une conférence de presse.

Il a accusé les archéologues d'avoir "une confusion idéologique" sur le problème puisque "le site de Schinias n'est pas celui de Marathon". La bataille de Marathon n'a pas eu lieu à Schinias "car à l'époque, il n'y avait à Schinias rien d'autre que la mer".

Le site de Schinias, riche en faune et en flore, situé en bord de mer à une quarantaine de kilomètres au nord-est d'Athènes, doit accueillir un plan d'eau pour les épreuves d'aviron et de canoë en ligne. Les écologistes, dont le Fonds mondial pour la Nature (WWF), ont présenté le site comme le théâtre de la fameuse bataille et ont affirmé que les installations enfreindraient plusieurs directives européennes sur la protection de la nature. Ils ont été rejoints récemment par la Société archéologique grecque et par l'Académie d'Athènes.

Le président de la Commission de coordination du Comité international olympique (CIO), le Belge Jacques Rogge, avait soutenu en février le choix de Schinias, estimant que le projet du comité organisateur garantissait sa protection environnementale.