Le beau temps est bien installé, la pandémie s’essouffle grâce à la vaccination et les événements de course à pied recommencent à apparaitre au calendrier.

 

Plusieurs personnes se mettront alors en tête de courir un premier marathon pour célébrer ce semblant de retour à une vie normale.

 

Mais que vous soyez un novice ou un coureur expérimenté, il faut savoir que s’entraîner pour une telle course et y prendre part n’a rien de simple. Au contraire !

 

 

Êtes-vous prêts à faire des sacrifices ?

 

La première question à se poser avant de se lancer dans une telle aventure est la suivante : suis-je prêt à faire des sacrifices, à changer mon alimentation et à respecter un plan d’entraînement rigoureux mais exigeant pendant plusieurs semaines pour participer à mon premier marathon ? Si la réponse est non ou si vous hésitez même à y répondre, alors le marathon n’est pas pour vous. Cette course nécessite un dévouement total sinon votre quête de joindre le club des marathoniens est voué à l’échec.

 

On me demande souvent comment j’ai commencé à courir et comment j’en suis venu à courir des marathons. La réponse est cristalline : en y allant progressivement et lentement. Mes premières courses furent courtes. J’ai appris à courir des 5km puis des 10km avant de m’enfiler quelques demi-marathons. Mais tout cela fut accompli sur quelques années.

 

L’erreur la plus commune commise par ceux qui commencent à courir est de croire qu’ils pourront courir un marathon quelques semaines plus tard car ils sont déjà en forme. Bien sûr, certains réussiront, mais aux prix de blessures et du danger de s’écœurer de la course à pied.

 

 

Courir est un sport progressif qui requiert un apprentissage

 

La plupart des coureurs, à moins d’une contre-indication médicale, ont la capacité de courir un marathon s’ils se préparent bien. Les bons entraîneurs de course à pied recommandent à un nouveau venu d’avoir au minimum de deux à trois ans de course derrière la cravate avant de s’attaquer à la distance mythique de 42,2 kilomètres. Pourquoi ? Parce que le corps humain a besoin de s’habituer à courir autant de kilomètres à chaque semaine.PROGRESSION

 

À ce sujet, si vous souhaitez courir votre premier marathon, il est important d’être conscient de la charge que cela représente au niveau de l’entraînement. En d’autres mots, un coureur doit être capable de courir entre 40 à 60 kilomètres par semaine avant de débuter l’entraînement du marathon puisque celui-ci portera cette distance totale hebdomadaire jusqu’à 70 kilomètres, sinon plus !

 

Un coureur d’expérience qui pratique cette activité depuis plusieurs années aura besoin d’au minimum deux gros mois d’entraînement pour se prépararer pour son premier marathon. Ce sera beaucoup plus long pour celui qui débute. Rien en dessous de quatre mois.

 

Je le mentionnais un peu plus tôt, se préparer pour un marathon requiert des sacrifices. Vous passerez moins de temps avec votre famille ou vos amis et devrez laisser de côté certains de vos passe-temps préférés. Il est important que votre entourage soit conscient du défi que vous vous apprêtez à relever et vous appuie dans celui-ci.

 

Lorsque je parlais de progression, cela signifie que vous devrez vous inscrire à deux ou trois demi-marathons pour tester votre forme, mais également pour vérifier votre désir réel d’aller plus loin. Il est certain que si vous avez trouvé l’entraînement pour le demi difficile et pénible, le marathon est probablement à reconsidérer.

 

 

Pourquoi la distance du marathon est-elle si populaire et invitante pour les coureurs ?

 

C’est très certainement en raison de tout l’aura quasi légendaire qui entoure cette course inspirée de Philippidès, porteur de courrier athénien célèbre pour un exploit à la course qu'il aurait effectué après la bataille de Marathon lors de la première guerre médique en 490 av. J.-C. Le jeune guerrier aurait parcouru au pas de course la quarantaine de kilomètres séparant Marathon de la cité pour annoncer la victoire.

 

Puis, la venue du marathon aux Jeux Olympiques a aidé à la popularité de la course dont la participation mondiale n’a cessé de croitre depuis. Il suffit de regarder les dizaines de milliers de coureurs qui s’inscrivent à chaque année à des marathons d’importance comme ceux de Boston, New York, Berlin ou Paris pour s’en convaincre.

 

C’est pour cela qu’avant de rejoindre le club sélect des marathoniens, il faut être conscient de l’effort que cela requiert. Le marathon est un exploit en soit, mais l’entraînement qui le précède et les changements de vie qu’il entraîne sont parfois encore plus exigeants. En être conscient est déjà un pas dans la bonne direction. Le premier vers le fil d’arrivée. 

 

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