Jean-Sébastien Drolet...tout comme Max Domi !
En forme lundi, 15 nov. 2021. 06:37 jeudi, 21 nov. 2024. 05:46Il le sait depuis l’âge de 5 ans.
Jean-Sébastien Drolet vit avec un diabète de type I. Contrairement à un diabète de type II qui est héréditaire, c’est plus capricieux à contrôler.
Aujourd’hui âgé de 44 ans, il démontre une maitrise enviable de cet handicap qui pourrait apporter une belle dose de confiance à ceux et celles qui doivent conjuguer avec cette maladie.
Pour répondre à un défi que lui avait lancé son frère Hugo en 2014, soit de participer à une épreuve de course à pied à obstacles, Jean-Sébastien l’a relevé avec distinction. Il fera davantage puisque nous avons réalisé cette entrevue dans le but qu’il nous informe sur le gigantesque défi qu’il venait d’accomplir.
Il serait bon de savoir que dans les sports avec intensité, rares sont les personnes diabétiques qui vont s’y aventurer, de crainte d’éprouver des ennuis de contrôle, un comportement normal mais qui pourrait changer avec un surplus de confiance. On se souvient du passage de Max Domi chez les Canadiens de Montréal qui souffrait de ce type de diabète et qui arrivait à jouer dans la LNH.
On parle d’une maladie auto-immune alors que l’on doit surveiller régulièrement notre taux de sucre dans l’organisme. « Je compare souvent cette situation à un funambule qui doit marcher sur un fil et ne pas verser vers la droite ou la gauche. »
ON NE DOIT PAS S’IMPOSER DES LIMITES
Lorsque Jean-Sébastien s’est mis dans la tête de défier le diabète, il a créé des pages sur les réseaux sociaux. Par conséquent, il voulait démontrer qu’il est possible de pratiquer des sports d’endurance. « Les limites que nous disposons sont les limites que l’on s’impose. Je ne dispense aucun conseil médical, je partage tout simplement mes essais et mes erreurs, question d’inciter les diabétiques à foncer et ne pas avoir peur car il existe plusieurs outils pour contribuer à notre bien-être. »
À son actif, il compte plusieurs levées pour la Fondation de ressources pour enfants diabétiques qui soutient le camp Caro Wanis. Il apporte un soutien important aux parents. Il compte jusqu’à présent un ultra-trail de 50 km, deux 80 km et un marathon. Considérant que le mois de novembre est celui consacré internationalement pour le diabète et que le 14 novembre est la journée officielle, il a voulu le souligner à sa façon par un défi avec le concept du Back Yard Ultra, soit courir 6.7 km à chaque heure pendant 24 heures, à Repentigny sur les sentiers de la presqu’île.
Une autre levée supplémentaire car celle-là, il anticipait ramasser un montant supérieur à celles qu’il avait réalisées antérieurement. Avec son rôle d’administrateur de l’Ultra Trail du Canada et son implication dans divers événements, les portes se sont ouvertes devant lui.
Son objectif se voulait raisonnable avec 2500$ mais rapidement, la situation a changé pour le mieux. Au moment d’écrire ces lignes, Jean-Sébastien pouvait se vanter d’avoir obtenu plus de 6000$.
MERCI CAROLINE
« J’ai fait une petite recherche à travers le Québec pour savoir si ce genre de défi par un diabétique de type I avait déjà été réussi et je n’ai rien trouvé. À l’échelle mondiale, je te dirais que moins de dix personnes ont accompli une telle prouesse. J’en suis drôlement fier car je considère que cette aventure fut un long fleuve tranquille. Je me suis servi de la technologie dont je dispose et j’ai pu éviter les anicroches. »
Comme si le diabète n’était pas suffisant, voilà qu’en janvier 2020, il a été diagnostiqué d’une colite ulcéreuse. « Je te dirais que j’ai plus facilement accepté cette mauvaise nouvelle car le diabète, ça m’a pris trente ans pour le digérer. »
Il ajoute : « Pour les compétitions, je te dirais que c’est presque devenu un avantage car le fait de contrôler mon taux de sucre me permet d’éviter de frapper le fameux mur. »
Directeur chez Desjardins, Jean-Sébastien n’a pas oublié de remercier sa conjointe Caroline Gagnon, celle qu’il appelle affectueusement sa complice car il l’a considère essentielle lorsqu’il chausse ses souliers de course.
Alors, l’exemple est frappant. Plus question de se laisser ralentir par le diabète.
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