L’orgueil des coureurs en a pris un coup
En forme lundi, 21 déc. 2020. 09:44 jeudi, 21 nov. 2024. 04:13Un simple mot mais combien exploité depuis le début de cette vilaine pandémie.
Réinventez-vous a-t-on conseillé aux gens. Devant un précipice, un mur, un obstacle, l’être humain a été conçu pour rebondir, pour ne pas baisser les bras et s’offrir une relance.
Le cerveau ne s’est jamais aussi activé chez la population en général, y compris celle que l’on retrouve dans le merveilleux monde de la course à pied. Car il ne fait pas exception au marasme. Lui aussi a dû se réinventer, s’activer différemment et renaître pratiquement se ses cendres après avoir essuyé un méchant KO qu’il n’a jamais vu venir.
Les adeptes ont alors fait preuve d’imagination, de créativité laissant naître des idées inédites. Car il y a ce côté positif que ce virus a fait ressortir chez les humains. Il a fait jaillir des créations suscitées par l’activité de méninges, coincés jusque-là. L’orgueil de certains adeptes a alors écopé.
Nous sommes ainsi faits. Il faut parfois se buter à une limite pour s’engager, rebondir. Installé confortablement dans notre vieille routine, nous ne sentions plus le besoin de s’arrêter pour faire le point, se poser des questions et en bout de ligne, s’améliorer. Voilà maintenant que nous avons posé des gestes afin de modifier nos mentalités, nos objectifs.
Jamais je n’ai vu autant de gens s’activer à l’extérieur, que se soit pour marcher ou pour courir l'hiver, des personnes qui sans cette pandémie, seraient confortablement encore assises dans leur beau fauteuil. Rien ne les obligeait à sortir de leur maison, à prendre de l’air, à se changer les idées par l’activité physique.
Cette réaction, je la compare à des décisions gouvernementales pour améliorer les conditions routières par exemple. Il faudra plusieurs accidents avec des blessés ou des décès pour passer à l’action et ce, même si plusieurs se plaignaient dans les mois précédents, les années antérieures.
Assurément, lorsque le vaccin apportera ses bénéfices et qu’une lueur se pointera à l’horizon pour permettre le retour des événements de course à pied, les visages des organisateurs et des participants ne seront plus les mêmes. Chacun se présentera avec des attitudes différentes et surtout positives, pour le bien de tous et chacun.
Voilà ce qu’aura permis cette relâche obligatoire, cette prise de conscience, comme si quelqu’un à quelque part aurait choisi le temps opportun. Pourquoi tout geler quand tout fonctionne comme sur des roulettes ?
Déjà, nombreux sont les fervents de la course à pied qui ont changé leurs visions, leurs intentions. Dorénavant, ils agiront pour leur bien-être, ayant opté pour des choix judicieux, plus raisonnables, plus sensés, laissant de côté les projets utopiques qui en bout de ligne, n’étaient que passager et handicapaient leur propre monde.
Tout allait si rapidement avant cette pandémie. Nous risquions de perdre le contrôle de notre Formule 1. Si le monde s’est arrêté, c’est qu’il le fallait pour une réflexion. Nous le réaliserons au fur et à mesure que tout rentrera dans l’ordre.
Exercer un meilleur contrôle de soi, projeter les valeurs réelles, force est d’admettre qu’il fallait tout interrompre.
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