Un petit samedi matin nuageux, frisquet mais je peux tolérer des shorts, même si je me rendrai compte durant le parcours que le petit vent inoffensif du début est devenu inconfortable.

 

Je ressens un peu de fatigue ce matin-là, sans plus. Après 5 km, je réalise que le mécanisme ne roule pas comme à l’habitude. Une inquiétude m’envahit mais impossible de connaître ses origines et de comprendre.

                                     

Après dix kilomètres, j’arrive à une intersection. Si je file droit, je vais courir 15 km. Si je tourne à gauche, 11 km et des bagatelles. Je joue prudemment. Je mets mes clignotants. Arrivé à la maison, je me dirige droit dans la douche. Je commence à ressentir quelques petits frissons. Puis, la fatigue s’installe.

 

En soirée, en regardant le hockey, l’idée me vient soudainement de passer un test pour la Covid. On ne sait jamais ! Et aussi, question de me changer les idées du rendement des Canadiens. La nouvelle tombe, c’est positif. Honnêtement, je suis soulagé car j’ignorais depuis le début de l’apparition de ce microbe, quels allaient être mes symptômes.  Je me faisais les pires scénarios possibles.

 

Je toussais et je ressentais de la fatigue, c’est tout. Chanceux le monsieur. Alors, j’ai mis la course sur pose et je suis resté à la maison pour les cinq jours suivants.

 

 

INCITÉ PAR PIERRE

 

Prudent, je me demandais quand j’allais reprendre l’entraînement. Je ne toussais plus mais j’avais l’impression qu’une fatigue s’était installée en permanence et me faisait hésiter.

 

Après quelques emplettes en automobile, je revenais à la maison lorsque j’ai aperçu mon ami Pierre Bouchard courir le long d’une rue. Instantanément, je me suis dit : C’est aujourd’hui que je recommence.

 

Une fois arrivé chez-moi, j’ai enfilé mes vêtements sans trop réfléchir, le plus rapidement possible. Je voulais partir pour un 10 km. Je trouvais cette distance raisonnable dans les circonstances.

 

Fidèle à mon habitude, j’ai conservé ma cadence pépère afin de bien évaluer la situation de mon corps. À mes premiers mètres, je ressentais des ennuis avec ma respiration mais rien de sérieux qui allait m’empêcher de compléter ma distance. Le souffle court, je pouvais malgré tout profiter amplement de ce retour à la normale.

 

 

VOUS RASSURER

 

Au retour, j’étais satisfait. Je ressentais un sentiment de victoire sur ce maudit virus et je constatais que mes trois doses de vaccin avaient finalement fait le travail.

 

Il va falloir vivre avec le virus nous dit-on ces jours-ci. Voilà, c’est fait dans mon cas. J’ai voulu vous partager cette expérience dans le but de vous rassurer. Je ne suis pas un scientifique mais je me dis que peut-être, nous les coureurs qui ont l’habitude d’exiger beaucoup de notre système respiratoire, disposons d’une arme supplémentaire qui nous permet de mieux contrer cette attaque.

 

Et on dirait que depuis cet entraînement, ça va encore mieux. Mais ça, c’est le mental, c’est autre chose !

 

 

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