Il était parti pour battre un record du monde.

 

Belle intention et j’imagine que l’entraînement avait été suivi à la lettre. Or, comme je l’écrivais tout récemment, des ennuis peuvent survenir au cours d’un marathon.

 

Eh oui, parfois, on ne peut y échapper. Ça fait partie du charme de courir cette distance.

 

Mais Lucas McAneney, 35 ans, originaire de Watertown en Ontario, désirait inscrire son nom dans le prestigieux livre des records du monde en compagnie de fiston Sutton, 2 ans, qui reposaitLucas 2 allégrement dans une poussette pour la durée des 42 km.

 

Le marathon de Buffalo devenait un choix logique. Non loin de chez-lui, plat, rapide, il convenait parfaitement bien pour l’obtention du titre.

 

Il s’est retrouvé parmi les 5800 participants en provenance de 43 états et de 13 pays le mois dernier.

 

Il ne restait que cinq petits kilomètres à franchir lorsque ses jambes se sont éteintes, comme il l’a si bien mentionné au terme du marathon. Lorsque vous pourchassez une marque mondiale, la moindre défaillance devient coûteuse.

 

 

IL GAGNE LE MARATHON !

 

Il a franchi le fil d’arrivée en 2h33:29 et a remporté les grands honneurs de cette édition. Toutefois, ce n’était pas suffisant pour prendre la place de Calum Neff qui en 2016, avait couru le Waterfront de Toronto avec sa fille Alessandra, 4 ans et franchi le parcours en 2h31:21. De ce fait, il conserve son trône.

 

LucasPourtant, après la première portion de ce 42 km, Lucas filait allégrement vers le record avec un temps de 1h31:21.

 

Dave Cook de Syracuse dans l’état de New York a fini 2e à Buffalo en 2h33:48… sans poussette !

 

Lucas avait délaissé la course à pied lorsque Sutton est né. Toutefois, il avait reçu en cadeau une poussette de la part de son épouse afin de continuer à s’entraîner.

 

On imagine qu’avec un temps pareil, Lucas McAneney a obtenu sa qualification pour courir le marathon de Boston en 2023.

 

MONOTONE

 

Je connais bien le marathon de Buffalo. J’y avais participé en 2009. Il s’agissait de mon 21e marathon. La preuve qu’il est rapide, j’avais obtenu un temps de 3h47 ce qui dans mon cas, s’avèreLucas 3 excellent.

 

Je me souviens que mon ami Éric Fortin de la Beauce m’avait accompagné. La veille du marathon, le samedi après-midi, nous avions assisté à un match de baseball par un merveilleux samedi ensoleillé car Buffalo est le club-école des Mets de New York.

 

Comme je l’ai écrit dans mon livre : 100 marathons plus tard…avec le cancer, je ne me souviens même plus du parcours. J’imagine qu’il devait être monotone, à l’image de cette ville où il n’y a pas grand-chose à faire et à voir.

 

Malgré tout, on réussit toujours à voir le côté positif d’une expérience car c’est de cette façon que l’on grandit.

 

 

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