Le diable est aux vaches à Denver, à la suite de la publication du dernier Sports Illustrated. On y lit en effet qu'à la suite de la quatrième défaite des Broncos, une quinzaine de joueurs de l'équipe croient que leur saison est déjà terminée.

Sous le couvert de l'anonymat, au moins un joueur de chaque position aurait confié que sans Terrell Davis blessé et avec le calendrier difficile réservé aux Broncos, la saison des champions du Super Bowl était à toute fin pratique perdue.

Aucun de ces joueurs n'a répété les mêmes propos devant l'entraîneur-chef Mike Shanahan qui n'a pas apprécié l'article du tout.

Il faut dire que rien ne va plus dans l'entourage des Broncos. Dès le début de la saison, Shanahan avait semé une certaine controverse au sein de son équipe en désignant la recrue Brian Griese comme quart numéro un, au détriment du vétéran Bubby Brister.

Dimanche, les spectateurs ont hué leur équipe. Bubby Brister a effectué un geste obscène à l'endroit de partisans qui se moquaient. Un spectateur a lancé un objet métallique en direction de Dale Carter, un demi de coin payé à fort prix par les Broncos, cet été, et qui connait un début de saison difficile...

Un outil de motivation?
C'est évident qu'il va être très difficile pour les Broncos de se remettre de la perte de Terrell Davis. Mais d'un autre côté, l'article du Sports Illustrated pourrait devenir un excellent outil de motivation pour un entraîneur de la trempe de Mike Shanahan. C'est le travail de Shanahan de redonner confiance à ses joueurs et il a posé un premier geste important, cette semaine, en redonnant le poste de quart numéro un à Bubby Brister. Brister n'est pas le sauveur, loin de là, mais ses succès en relève à John Elway, l'année dernière, lui ont gagné la confiance de ses coéquipiers.

Sans Terrell Davis, la pression aurait été trop forte pour un jeune comme Brian Griese, qui demeure le quart-arrière du futur pour Denver.

Marino "mariné" par son "coach"
Parlant de situation difficile chez les quarts, Dan Marino vit des moments difficiles à Miami. Il fallait être aveugle, lundi soir, pour ne pas s'apercevoir que Marino ne l'avait pas.

Là où ça fait un peu plus mal, c'est quand l'entraîneur-chef des Dolphins, Jimmy Johnson, a publiquement critiqué son vétéran quart au lendemain de la défaite contre les Bills, disant qu'il avait pris de mauvaises décisions et qu'il avait été incapable de repérer Rob Konrad, le centre-arrière, qui selon lui, a été libre tout au long du match.

Marino a répondu aux critiques de son entraîneur mercredi. "J'ai toujours pensé que je prenais de très bonnes décisions. J'admet que j'ai commis des erreurs qui nous ont coûté des points lundi, notamment sur l'interception de Holecek. Autrement, je crois que mes décisions sont généralement très bonnes."

On pourra voir comment Marino réagira à cette controverse, dimanche, alors que les Dolphins seront les visiteurs à Indianapolis. Un match qui sera présenté à RDS, à 16 heures, s'il n'y a pas de match des séries de baseball.

Favre vs Sapp
Un autre duel attendu opposera la meilleure défensive de la NFL, celles des Buccaneers, aux Packers de Green Bay. Un duel attendu notamment parce qu'il permettra à deux grands rivaux de se retrouver.

Depuis quelques années, le gros plaqueur défensif des Bucs, Warren Sapp, et le quart des Packers, Brett Favre, se livrent un duel de géants. Les deux joueurs sont très intenses et passent généralement le match à se chercher et à s'échanger des petites pointes.

Brett Favre nous raconte comment tout ça a démarrer. "Il y a trois ans, il m'avait rejoint trois fois et je lui ai dit qu'il pouvait seulement y arriver lorsque je ne le voyais pas. Il a répliqué qu'il pouvait rivaliser de vitesse avec moi et me l'a prouvé sur le jeu suivant."

De son coté, Sapp sera en uniforme malgré une fracture de la main qui l'a tenu sur les lignes de coté, la semaine dernière, au Minnesota. Le gros Warren n'aime pas rater un match, et quand les journalistes l'ont interrogé sur son retour hâtif, il a vite perdu patience.

À noter que Favre fêtera son 30e anniversaire de naissance dimanche. Sapp lui réserve de petits cadeaux.

Los Angeles rate sa chance
La NFL a accordé une franchise à la ville de Houston, cette semaine, ce qui laisse le circuit toujours absent du 2-ème plus gros marché médiatique des Etats-Unis, Los Angeles.

On avait déjà accordé cette franchise à Los Angeles, mais aucun des trois groupes en lice là-bas n'a pu arriver à présenter un projet de stade viable pour les autorités de la NFL, soit un projet qui aurait été entièrement financé par des fonds publics.

Victoire pour le groupe du texan Bob McNair qui aura déboursé un milliard de dollars pour obtenir cette formation.

Les dirigeants de la nouvelle équipe ont déjà réservé les droits sur quatre noms, en vue de la saison 2002.

La 32e franchise pourrait donc être surnommée les Roughnecks, surnom qu'on donne aux travailleurs des puits de pétrôle au Texas, les Texans, les Toros, ou les Roustabouts. Ce dernier nom laisse bien des gens perplexes à Houston puisqu'il fait allusion à un employé de cirque. Espérons pour eux que ce n'est pas un présage.