CLERMONT, Qc - Michael Cammalleri n'était guère repentant, mardi, 24 heures après avoir écopé une suspension d'un match de la LNH. L'ailier vedette du Canadien était surtout peu enclin de ressasser l'incident dans lequel il a été impliqué, samedi.

«Ça n'apporte rien de positif de parler de ce qui s'est produit, a affirmé Cammalleri, au terme de la séance d'entraînement de l'équipe. C'est arrivé et je n'ai pas grand-chose à dire. Tout l'intérêt devrait être centré sur le début de la saison.»

Quand on lui a demandé s'il avait des regrets, il a répondu: «À certains égards, oui. Mais pour être franc, le moins on parlera du sujet, mieux ce sera. Vous pouvez me mitrailler de questions, c'est tout ce que je dirai.»

Cammalleri a été sanctionné pour les gestes qu'il a posés à l'endroit de l'attaquant recrue Nino Niederreiter des Islanders de New York, dans la victoire de 7-2 du Tricolore au Colisée Pepsi de Québec.

Il a vu rouge après avoir évité le pire lors de la mise en échec par derrière que lui a appliquée Niederreiter. Il a d'abord brandi la lame de son bâton près du visage de son adversaire, avant ensuite de lui donner un coup de bâton au mollet gauche.

Cammalleri a dit qu'il ne savait pas à quoi s'attendre après avoir fourni sa version des faits au préfet de discipline de la LNH, Colin Campbell.

«L'opinion de chacun peut varier. On peut en débattre longtemps, ça n'a pas d'importance. La seule opinion qui compte, c'est celle de la Ligue nationale. On doit l'accepter et passer à autre chose.»

Le Torontois d'origine n'a pas caché que ça lui fait mal de rater le match inaugural contre les Maple Leafs.

«Ce sera difficile de suivre l'action des gradins, a-t-il admis. D'autant que je ne me suis jamais senti aussi bien avant l'amorce d'une saison, tant sur le plan personnel, que physiquement et psychologiquement. J'étais fin prêt.»

Il a repoussé du revers de la main l'hypothèse selon laquelle l'incident avec Martin Havlat en séries de 2009 pouvait avoir pesé dans la balance.

«Ça n'a rien à voir, a-t-il soutenu. Il n'y avait même pas eu de révision de la ligue. Personne ne m'avait contacté. Je n'avais eu qu'une pénalité mineure.»

Il ne craint pas que son image auprès des jeunes amateurs de hockey ait été ternie.

«Si les enfants m'apprécient pour ce que je suis, ils le feront pour les bonnes raisons.»

Disant respecter la décision de la ligue, l'entraîneur du CH, Jacques Martin, a reconnu la faute de Cammalleri.

«Mike a réagi de façon instinctive après avoir été frappé. Ce sont des choses qui arrivent. Il réalise avoir commis une erreur. Il doit tourner la page et être prêt pour son premier match samedi, à Pittsburgh.»

Eller en renfort

Jacques Martin a choisi d'utiliser Lars Eller à la droite de Tomas Plekanec pour remplacer Michael Cammalleri lors de la séance d'entraînement.

«Le camp n'est pas terminé. Il reste des coupures à faire. On ne peut pas présumer de rien», a commenté le jeune Danois, qui était plutôt sur la défensive.

Il a été fort surpris qu'on lui annonce que Martin avait confirmé sa présence dans le trio de Plekanec.

«Ah oui, il a dit ça? a-t-il lancé. À moi, il ne m'a rien dit. Si j'avais l'occasion, ce serait super. Mais on verra. Je n'ai eu aucune confirmation.»

Tenant pour acquis que ce sera le cas, Eller a affirmé qu'il s'efforcera de démontrer qu'il peut apporter une contribution à l'attaque, être davantage qu'un bouche-trou.

Trimbalé d'une position à une autre à l'attaque et d'un trio à un autre depuis le début du camp, le premier choix des Blues en 2008 a assuré que ça n'affecte pas son rendement.

«Je m'y attendais. C'est bon pour moi de savoir où je peux être le plus utile à l'équipe. Je n'ai aucun problème avec ça.»

De son côté, Mathieu Darche a patiné aux côtés de Jeff Halpern et de Maxim Lapierre sur le troisième trio de l'équipe.

Trios à l'entraînement

Pouliot-Gomez-Gionta
Kostitsyn-Plekanec-Eller
Darche-Halpern-Lapierre
Moen-Boyd-pyatt
White-Maxwell-Cammalleri

Défenseurs

Spacek-Subban
Gill-Gorges
Picard-O'Byrne
Hamrlik-Markov