La prestance de Martin St-Louis en a impressionné plus d'un chez le Canadien de Montréal depuis son embauche à titre d'entraîneur-chef par intérim. Et ç'a de nouveau été le cas vendredi matin, lorsqu'il a supervisé un premier entraînement dans ses nouvelles fonctions.

« Dès qu'il s'est adressé à nous pour la première fois, il a capté l'attention de tout le monde. C'est un gars tellement intelligent. Tout le monde connaît le joueur et ce qui le démarquait; c'était sa passion, sa fierté et sa ténacité. Ce n'est pas tout le monde qui peut communiquer sa pensée aussi facilement aux joueurs, afin de nous simplifier la tâche. C'est quelqu'un qui capte ton attention, qui parle avec passion, et c'est excitant de l'avoir comme entraîneur », a déclaré le vétéran Paul Byron en visioconférence.

Trois c. trois en espace restreint à l'entraînement

Pour sa part, St-Louis a apprécié son premier contact avec les joueurs à l'entraînement. Même si l'expérience était très différente de celle de diriger des joueurs d'âge Pee-wee (M13).

« C'était le 'fun' d'embarquer sur la glace avec les joueurs. J'ai été sur la glace pratiquement tous les jours depuis six ou sept ans, mais c'était avec de plus jeunes joueurs. Ce qui a été difficile, c'était de gérer la grosseur et la rapidité des gars, il y a beaucoup moins de place sur la glace pour l'entraîneur, et il faut faire attention où tu te tiens, car les lancers sont beaucoup plus forts. Je suis à l'aise avec le fait de diriger un entraînement, et j'ai beaucoup de 'fun' avec les joueurs », a résumé St-Louis.

Le Québécois âgé de 46 ans a aussi convenu qu'il n'était pas encore totalement confortable dans son nouvel environnement de travail. Mais il est confiant de pouvoir bientôt reprendre le dessus.

« C'était naturel de me retrouver sur la patinoire avec les gars ce matin, mais hier, il y avait tellement de choses à faire en préparation du match en soirée... Des choses que je ne connaissais pas. Ce n'est pas comme diriger des jeunes, en te présentant sur place une heure avant la partie. [...] Je ne suis pas confortable encore, car je dois encore apprendre la routine d'un entraîneur de la LNH. Mais quand ce sera fait, alors je pourrai reprendre mon souffle et en profiter un peu plus. Ça fait beaucoup, en très peu de temps, pour s'assurer que l'équipe est prête au prochain match », a évoqué St-Louis.

En ce sens, St-Louis a laissé son adjoint Trevor Letowski diriger les premiers exercices au Complexe sportif Bell de Brossard, alors que l'ex-joueur étoile du Lightning de Tampa Bay observait attentivement la scène.

L'attaquant Jonathan Drouin, qui est toujours sur la touche, en a profité pour discuter avec St-Louis en bordure de la patinoire. Il est demeuré à proximité de la surface glacée pendant une bonne partie de la pratique, probablement par curiosité. Une chose est certaine, St-Louis a le respect des joueurs.

« Je suis petit, donc il était mon joueur favori en grandissant, a reconnu Brendan Gallagher. Je l'ai beaucoup regardé jouer. Ce qui me sautait aux yeux, c'était sa compétitivité: il est très talentueux et très intelligent, mais il était plus intense que tout le monde sur la patinoire. J'aimais bien le regarder jouer quand j'étais jeune, puis j'ai joué contre lui, et je l'ai vu marquer le but en prolongation lors du match no 4 de la série finale de l'Est (contre les Rangers de New York en 2014). Ça n'avait pas été agréable, mais c'était spécial de le voir jouer. Même s'il était vieux, il était toujours aussi efficace. »

Les joueurs se sont ensuite pliés à quelques descentes à deux-contre-zéro et trois-contre-zéro, simplement pour s'échauffer et trouver leur rythme.

St-Louis a par la suite sifflé l'arrêt des activités et demandé aux joueurs de se regrouper devant lui près du banc, où il a expliqué à l'aide d'un tableau ce qu'il souhaitait voir pour la suite de l'entraînement. Les joueurs semblaient très réceptifs à ses directives. Plusieurs exercices inédits sous Dominique Ducharme ont été effectués, dont un trois-contre-trois dans le sens de la largeur de la patinoire, en zone neutre.

« J'aime bien rétrécir la taille de la patinoire pour ce genre d'exercice, parce que ça force (les joueurs) à réagir plus rapidement. C'est plus difficile d'exécuter des jeux, mais les joueurs adorent ce genre d'exercice, car ils sont compétitifs et qu'ils aiment gagner. De cette façon, lorsqu'on les replace sur la patinoire habituelle, alors ils auront l'impression d'avoir plus de temps pour réagir. Et ils auront donc plus de temps pour prendre de bonnes décisions, et effectuer de meilleurs jeux. J'essaie donc de les asphyxier, avant de les laisser respirer pendant un match », a expliqué St-Louis.

Il sera donc intéressant de constater les répercussions de cette première séance d'entraînement sur le jeu du Tricolore au cours des prochains jours.

Le Canadien disputera ses deux prochains matchs en après-midi au Centre Bell, dans le cadre du traditionnel week-end du Super Bowl. Il accueillera d'abord les Blue Jackets de Columbus samedi, avant de croiser le fer avec les Sabres de Buffalo le lendemain.

« Je suis plus mature, j'ai plus de perspective »
« Il parle avec passion, c'est excitant d'avoir un coach comme ça »
Une bouffée d'air frais avec l'arrivée de St-Louis
ContentId(3.1401535):Martin St-Louis : entraîneur moderne, entraîneur modèle (L'Antichambre)
bellmedia_rds.AxisVideo
ContentId(3.1401539):Martin St-Louis : l'art de communiquer (L'Antichambre)
bellmedia_rds.AxisVideo
ContentId(3.1401516):Canadiens : Martin St-Louis veut encourager la créativité (Le 5 à 7)
bellmedia_rds.AxisVideo
ContentId(3.1401520):Martin St-Louis : de la prestance, mais peu d'expérience (Le 5 à 7)
bellmedia_rds.AxisVideo
ContentId(3.1401522):Canadiens : Y a-t-il eu un effet Martin St-Louis? (Le 5 à 7)
bellmedia_rds.AxisVideo
« Le même Petry qui s'est fait sortir à coups de pied d'Edmonton »
Primeau : ne pas le blâmer, s'en occuper