CH : Danault part, Savard et Paquette arrivent
Canadiens mardi, 27 juil. 2021. 12:19 mardi, 27 juil. 2021. 15:28MONTRÉAL - À moins de 24 heures de l’ouverture du marché des joueurs autonomes (midi mercredi), le divorce entre Phillip Danault et le Canadien de même que les arrivées imminentes à Montréal du défenseur David Savard et de l’attaquant Cédric Paquette font partie des secrets les moins bien gardés autour de la LNH.
On pourrait ajouter à cette liste la mise sous contrat de Zach Hyman à Edmonton, le retour du capitaine des Capitals Alexander Ovechkin à Washington et le fait que les Hurricanes doivent mettre sous contrat au moins deux gardiens puisqu’ils n’en ont aucun pour l’instant...
Mais bon! Avec les contraintes associées à un plafond salarial de plus en plus difficile à respecter et la grande volatilité associée aux dernières heures menant à l’ouverture du marché des joueurs autonomes, il est impératif de demeurer prudent. Au cas où...
Il est toutefois acquis que le Canadien a profité de la période de maraudage autorisé par la LNH pour présenter des contrats au défenseur et à l’attaquant québécois. Des contrats qui selon des informations dignes de foi ont été acceptés.
«On verra mercredi midi», s’est contenté de répondre un membre de l’état-major du Tricolore joint mardi matin.
Âgé de 30 ans, David Savard vient de soulever la coupe Stanley avec le Lightning de Tampa Bay. Les «Bolts» avaient fait son acquisition à la date limite des transactions – Tampa a donné un choix de première ronde (32e sélection) au dernier repêchage et un choix de 3e ronde l’an prochain à Columbus en plus d’un choix de 4e ronde aux Red Wings de Detroit qui ont gardé la moitié du salaire du Québécois – pour qu’il solidifie une brigade défensive déjà solide.
Savard s’est très bien acquitté de ce rôle.
Si son arrivée avec le Tricolore se confirme mercredi, Savard jouera un rôle plus important avec le Tricolore que celui qu’il remplissait à Tampa.
Avec le forfait de Shea Weber qui ratera la prochaine saison, on peut prétendre sans trop de risques de se tromper que Jeff Petry obtiendra le mandat d’évoluer au sein du premier duo d’arrières.
Savard pourrait le remplacer au sein du deuxième duo afin de remplir des mandats plus défensifs en compagnie de Ben Chiarot ou Joel Edmundson selon les combinaisons qui seront établies par l’entraîneur-chef Dominique Ducharme et son adjoint responsable des défenseurs Luke Richardson.
David Savard a complété l’an dernier un contrat de cinq ans d’une valeur totale de 21,25 millions $. Si le Canadien réussit à faire son acquisition à long terme pour un salaire moyen égal ou légèrement supérieur celui de son dernier contrat (4,25 millions $) il s’agirait d’une excellente signature. Si Marc Bergevin arrive à réduire cette moyenne salariale annuelle en la rapprochant de celles de 3,5 millions $ associées aux contrats de Ben Chiarot et Joel Edmundson, cette embauche deviendrait encore meilleure.
Choix de quatrième ronde (94e sélection) des Blue Jackets en 2009, David Savard a joué 611 matchs en carrière. Il totalise 41 buts et 166 points. Blanchi offensivement lors des 14 matchs de saison régulière qu’il a disputés à Tampa, le défenseur originaire de Saint-Hyacinthe a récolté cinq passes en 20 matchs de séries éliminatoires.
Paquette : expérience, caractère, fiabilité
L’arrivée de Cédric Paquette donnerait au Canadien de l’expérience, de la fiabilité en défensive et ajouterait du caractère au sein des joueurs de soutien.
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Paquette que le Lightning a repêché en quatrième ronde (101e sélection) en 2002, aura 28 ans le 13 août prochain. Il vient de compléter un contrat de deux ans d’une valeur totale de 3,3 millions $.
Il a marqué un but en neuf matchs à Ottawa où il a amorcé la dernière saison et a récolté sept points (trois buts) lors des 38 parties qu’il a ensuite disputées avec les Hurricanes en Caroline. Paquette affiche 51 buts et 93 points en 425 matchs en carrière. Sa valeur dépasse toutefois de beaucoup sa production offensive. Avec le départ de Phillip Danault, le Gaspésien qui peut évoluer au centre ou sur le flanc gauche pourrait servir de parrain aux jeunes Jake Evans, Ryan Poehling en plus d’être un allié de premier plan aux Artturi Lehkonen et autres spécialistes de la défensive.
Landeskog et Eichel dans la mire?
Si leurs embauches sont confirmées au cours des prochaines heures, David Savard et Cédric Paquette viendront donner de la profondeur au Canadien. Ils viendront aussi renflouer la représentation francophone au sein de l’équipe. Une représentation menacée par le départ de Phillip Danault et l’incertitude entourant l’avenir à long terme – il devrait être du prochain camp d’entraînement du Tricolore – de Jonathan Drouin à Montréal.
Mais Savard et Paquette sont loin d’être des joueurs de premier plan qui aurait pu permettre au Canadien de rivaliser avec le Lightning en finale de la coupe Stanley.
Avec Seth Jones qui poursuivra son avenir à Chicago et Dougie Hamilton qui obtiendra un contrat exorbitant en millions et en années, le Canadien devra faire son deuil d’un ajout d’une grande vedette à la ligne bleue.
Bon! Le nom de Chris Wideman est associé à celui du Canadien depuis quelques jours. Le vétéran défenseur droitier de 31 ans a déjà joué sous les ordres de Luke Richardson à Binghamton avec le club-école des Sénateurs d’Ottawa. Il a évolué dans la KHL l’an dernier. Wideman pourrait apporter de la profondeur sur un flanc droit très ténu, mais encore là, on parle bien plus d’un arrière de soutien que d’un arrière vedette.
C’est à l’attaque que le Canadien semble plus en quête d’une telle vedette alors qu’il courtise le capitaine de l’Avalanche du Colorado Gabriel Landeskog et le centre vedette des Sabres de Buffalo Jack Eichel.
L’ennui pour le Canadien est que plusieurs autres clubs affichent de l’intérêt pour ces deux joueurs et que leur acquisition se fera à prix d’or.
Le dossier Landeskog est le plus simple à régler. À quelques heures de profiter de sa pleine autonomie, Landeskog est à la recherche de millions et d’années de contrat. De beaucoup de millions et de nombreuses années. On parle d’un minimum de six ans à plus de 8 millions $ par année.
C’est beaucoup pour n’importe quel club. C’est énorme pour un club comme le Canadien qui doit déjà jongler avec des contrats pour s’assurer de respecter le plafond salarial. Oui, l’absence de Shea Weber permettra d’obtenir un allégement. Mais le Canadien doit se garder des options dans l’éventualité d’un retour du capitaine. Mais si ce retour survient l’an prochain seulement.
Le genre de contrat commandé par Landeskog est de nature à sortir de Canadien des clubs qui ont réellement des chances de faire son acquisition.
On aura la réponse au cours des prochaines heures.
Eichel : les Sabres demandent la lune
Dans le cas d’Eichel, c’est plus complexe. Non seulement le Canadien – comme tous les clubs qui s’intéressent à ses services – doit faire une place à son salaire – 10 millions $ sous le plafond pour les cinq prochaines saisons et une clause de non-mouvement pour les quatre dernières années – mais il doit aussi s’entendre avec les Sabres de Buffalo sur les paramètres d’une transaction.
Et les Sabres sont gourmands.
Selon des informations dignes de foi, les demandes des Sabres commencent avec les noms des Suzuki, Kotkaniemi et Romanov. Et ils n’ont pas l’intention de se contenter d’un seul de ces trois joueurs. Ils demandent aussi des espoirs et des choix.
Personnellement, je n’aurais aucun problème à impliquer KK dans l’équation. Pas plus qu’un ou des choix de première ronde et quelques espoirs. Le nom de Jonathan Drouin pourrait aussi être proposé. Qui sait?
Mais Suzuki? Jamais! Il a démontré qu’il peut – et pourra encore mieux au fil des prochaines années – remplir un rôle de premier centre ou d’excellent second s’il devait se retrouver derrière un Eichel.
Dans le cas de Romanov, je demeure convaincu que le Canadien a entre les mains un défenseur qui deviendra un très bon arrière lorsqu’il sera en mesure de contenir ses émotions sur la patinoire. Je le garderais à moins d’être vraiment contraint à le «donner» pour assurer l’acquisition d’un joueur de concession.
Mais voilà! Jack Eichel est-il vraiment le joueur de concession dont les Sabres croyaient avoir hérité après que les Oilers d’Edmonton eurent sélectionné un vrai de vrai joueur de concession en faisant de Connor McDavid le tout premier choix au repêchage de la cuvée 2015?
Au-delà les points récoltés par Eichel, le jury délibère toujours.
À moins que les demandes des Sabres fluctuent à la baisse d’ici les prochains jours, d’ici les prochaines semaines, d’ici le début de la prochaine saison, il semble difficile pour le Canadien de vraiment considérer une telle acquisition.
Les conflits opposant Jack Eichel et les Sabres pourraient toutefois forcer la main de l’organisation à se montrer moins gourmande.
On verra.
Un contrat pour Armia
À l’image de son efficacité sur la patinoire, Joel Armia attire très peu l’attention depuis la fin de la saison.
À quelques heures de l’ouverture du marché des joueurs autonomes, les noms de plusieurs joueurs sont associés à celui du Canadien. Mais rarement a-t-on entendu ou lu celui de Joel Armia.
Le Canadien tient à le ramener avec l’équipe l’an prochain. À quel prix? Il semble que le Finlandais soit en quête d’un contrat semblable à celui que les Rangers ont consenti à Barclay Goodrow pour le garder à New York après qu’ils eurent fait l’acquisition de ses droits du Lightning le 17 juillet dernier.
Chris Drury a offert à l’attaquant qui s’est distingué dans les deux conquêtes successives de la coupe Stanley du Lightning un contrat de six ans d’une valeur globale de 21,85 millions $. Un salaire qui occupera une moyenne de 3 641 667 $ sur la masse des Blue Shirts.
Est-ce que ce serait trop payé pour ramener Armia – salaire moyen de 2,6 millions $ lors des deux dernières saisons – à Montréal?
Il me semble que non. Mais bon : le Canadien devrait offrir une réponse au principal intéressé et à ses partisans au cours des prochaines heures.
Danault : où, mais surtout pour combien?
Comme le Canadien n’a pas déposé d’offre de contrat à Phillip Danault et qu’il a déjà confirmé au clan du joueur de centre québécois qu’il était hors de question de lui offrir à nouveau le contrat qu’il a refusé l’automne dernier – 30 millions $ pour six ans – il est acquis que c’est dans l’uniforme d’un club visiteur qu’il disputera son prochain match au Centre Bell.
Quel uniforme? Plusieurs rumeurs envoient Danault à Los Angeles.
On verra.
Cela dit, ce n’est pas la destination finale de Danault qui m’intéresse, mais le salaire qu’il touchera. S’il obtient un contrat à long terme – cinq ans et plus – lui garantissant un salaire de plus de 5 millions $ par année, on pourra comprendre la décision du Tricolore d’avoir refusé d’entrer dans cette valse des millions.
Si Danault se «contente» de 5 millions?
Mais si Danault décide d’aller poursuivre sa carrière à Los Angeles ou ailleurs sur la planète hockey pour 4,75 millions $, pour 4,5 millions, pour moins que ça?
Est-ce que les partisans devront en vouloir à l’état-major du Canadien d’avoir été incapable de garder ce joueur important dans son vestiaire ? Surtout qu’il y remplissait un rôle crucial à titre de rare francophone toujours disponible pour s’adresser aux partisans par le biais des médias?
Est-ce que les partisans devront plutôt en vouloir au principal intéressé d’avoir accepté moins d’argent pour mettre le cap sur une autre organisation alors qu’il a toujours prétendu vouloir demeurer avec le Canadien?
Les débats sur ces questions seront sans doute animés.
Comme tous les autres...