Il n'en reste que 13!
Canadiens lundi, 12 mars 2018. 23:04 samedi, 23 nov. 2024. 22:59Soyons positifs! Et pas seulement parce qu’il ne reste que 13 matchs à disputer avant de mettre un terme à la trop longue agonie du Canadien. Avant de mettre un terme à cette autre saison de misère.
Brendan Gallagher a marqué un autre but. Son 25e de la saison. Ce but lui permet d’établir un record personnel depuis son entrée dans la LNH. Et de la façon de Gallagher joue, il en ajoutera quelques-uns d’ici le 7 avril.
En passant, Gallagher domine maintenant la LNH à titre d’auteur du premier but d’une partie 10 fois depuis le début de la saison. Patrik Laine (Winnipeg) et Craig Smith (Nashville) suivent avec neuf alors que Vladimir Tarasenko (St. Louis) en revendique huit.
Il ne faudrait pas oublier non plus que des 25 buts qu’il revendique, Gallagher en a marqué 16 loin du confort du Centre Bell.
Autres points positifs :
Mike Reilly a disputé un autre bon match. De fait, il a sans doute été le meilleur défenseur du Canadien lundi soir à Columbus. Vous direz, avec raison, que c’était facile d’être meilleur que les autres arrières qui ont connu des matchs allant d’ordinaires à atroces en passant par mauvais. Mais quand même, Reilly s’installe comme un défenseur qui permettra à la brigade du CH d’être meilleure l’an prochain qu’elle ne l’a été cette année. Et cette fois ce sera vrai. Du moins je l’espère…
Jonathan Drouin a disputé un bon match. Oui! Oui! Pas juste parce qu’il a marqué sur une longue échappée qui lui a permis de nous donner une idée de son talent qu’il gardait bien caché depuis le début du voyage. Mais Drouin a vraiment joué du hockey inspiré à Columbus.
Le fait d’avoir partagé un trio avec des gars qui travaillent comme Brendan Gallagher et Paul Byron pourrait avoir aidé la cause du «premier» centre du Canadien. Si tel est le cas, qu’on garde ces trois joueurs ensemble d’ici la fin de la saison.
Même si le match est devenu hors de portée en première période, le Canadien n’a pas trop baissé les bras. Il a même haussé son intensité en troisième période pour finalement obtenir 40 tirs sur Sergei Bobrovsky sur les 74 décochés.
À ce chapitre, Artturi Lehkonen a cadré cinq des 12 tirs qu’il a tentés. Sept rondelles ont été bloquées en défensive.
Je sais : on se console comme on peut. Ou on se contente de peu. C’est selon!
D’autres bonnes nouvelles? Pas vraiment.
Sauf bien sûr si vous souhaitez que le Canadien enfile les revers d’ici la fin de la saison afin de maximiser ses chances de gagner la loto-Dahlin. Si c’est votre cas, vous serez ravis de savoir que les Stars de Dallas se reposaient à Montréal lundi soir pendant que le Canadien se faisait ramasser par les Blue Jackets à Columbus.
Ce qui devrait mousser les chances de victoire qui étaient déjà bonnes des Stars. S’ils se sont vraiment reposés...
Après ces quelques données positives, il est impératif de dresser un portrait plus réaliste de la partie de lundi. Et qui dit réaliste, dit nécessairement négatif à plusieurs points de vue relevés dans mes observations suivantes.
- Désastreux désavantages numériques
- Lindgren encore très généreux
- De La Rose… vraiment?
- 400 victoires pour Fleury
- 600 buts pour Ovi
Chiffre du match : 88 – si le Canadien, par miracle, remporte ses 13 derniers matchs de la saison, il ajoutera 26 points aux 62 qu’il revendique déjà pour atteindre un maximum de 88 points. Dernier club repêché dans l’Est, les Devils du New Jersey affichent 78 points avec 13 matchs à jouer. Une combinaison de cinq points perdus par Montréal et cinq points ajoutés par les Devils confirmera l’élimination du Tricolore. Je sais, ça fait deux bons mois, peut-être trois même quatre, qu’il est acquis que le Canadien ratera les séries, mais ce sera bientôt officiel!
Désastreux désavantages numériques
Le Canadien est mauvais, voire très mauvais, dans bien des aspects du jeu. Mais il a rarement été aussi mauvais qu’il l’est actuellement en désavantages numériques.
À Columbus lundi, les Blue Jackets ont marqué deux fois en trois attaques massives. Et ce n’est pas comme si les Jackets sont sensationnels en avantage numérique. Ça non! Avant le match, ils étaient bons derniers dans la LNH avec une efficacité globale de 14,5 %. Et comme ils se contentent d’une efficacité de 17 % à domicile, on ne parle vraiment pas d’une puissance…
Anyway!
C’était la sixième partie de suite au cours de laquelle le Canadien concédait au moins un but à court d’un homme. Pis encore, le Tricolore a blanchi ses adversaires deux fois seulement en désavantages numériques à ses 13 derniers matchs. Deux!
Le Canadien ayant accordé 16 buts en 43 occasions, cela veut dire qu’il a fait son travail 27 fois seulement en 43 occasions pour une efficacité de 62,8 %. Arrangez ça comme vous voudrez, mais le Canadien donne, depuis 13 matchs, un but à toutes les trois pénalités qu’il écope.
Et attention! On ne parle pas ici simplement d’une mauvaise séquence. Car depuis le début de la saison, le CH est dernier dans la LNH pour son efficacité (68,9%) en désavantages numériques sur la route.
Difficile de gagner en trainant de telles statistiques à ses chevilles. Impossible même.
Qu’est-ce qui ne va pas en désavantage numérique pour le Canadien?
Tout!
Les attaquants sont incapables de réduire les corridors de passes et les corridors de tirs. Les défenseurs peinent à dégager le devant du filet. Lorsqu’ils arrivent à s’emparer de la rondelle en zone défensive – ce qui n’arrive pas souvent on va se le dire – les joueurs envoyés en désavantage numérique rate bien trop souvent des dégagements qui devraient pourtant n’être que des formalités.
Un manque de vitesse, un manque d’agressivité, un manque de combativité et une désorganisation totale expliquent en grande partie la déconfiture du Canadien lorsqu’il évolue à court d’un homme.
Déjà qu’il est cruellement désavantagé en raison des blessures et du manque à gagner en matière de talent du côté des joueurs à la disposition de Claude Julien, le Canadien se ne donne vraiment pas de chance avec un désavantage numérique aussi désastreux…
Lindgren encore très généreux
Parce que le gardien est le rempart le plus important en désavantage numérique, on peut imputer une partie du blâme au gardien Charlie Lindgren. Pas tout le blâme, j’en conviens, mais certainement une partie.
Charlie Lindgren a accordé cinq buts sur 25 tirs lundi à Columbus, ce qui lui donne une efficacité de 80 %.
Après avoir blanchi les Flyers de Philadelphie dans un revers de 1-0 en tirs de barrage (33 arrêts en 65 minutes), Lindgren vient d’accorder un total de 19 buts à ses quatre derniers matchs. Et ces 19 buts ont été accordés sur 125 tirs pour une efficacité de 84,8 %.
Lindgren joue derrière un mauvais club. C’est vrai. Derrière des défenseurs qui sont loin de l’aider. De fait, on jurerait qu’ils lui nuisent parfois.
Mais le gardien a été bien trop généreux lors des derniers matchs. Lundi à Columbus, il a accordé trois mauvais buts. Il semble incapable de capter des rondelles avec la mitaine qu’il tient dans sa main droite.
Les détracteurs de Carey Price qui réclamaient le départ du gardien numéro un du Canadien en début de saison – et ils le font encore – pour donner ensuite le filet à Charlie Lindgren devraient se garder une petite gêne.
Car pour le moment, Charlie Lindgren n’est même pas en mesure de chasser Antti Niemi qui est bien plus efficace que lui devant la cage et qui joue lui aussi derrière un club pus qu’ordinaire et des défenseurs qui le sont plus encore.
Lindgren sera-t-il l’an prochain l’adjoint capable de mettre ne serait-ce qu’un peu de pression sur Carey Price? Sera-t-il simplement un autre Peter Budaj, Dustin Tokarski ou Ben Scrivens? Des gardiens sortis de nulle part et qui sont vite retournés dans l’ombre après quelques sorties intéressantes qui ont entraîné un débordement d’optimisme à leur endroit.
Il est trop tôt pour répondre à cette question.
Mais comme je vous le suggérais samedi, après une autre solide prestation du vétéran Niemi, il faudrait peut-être sérieusement songer à offrir un contrat au gardien finlandais ne serait-ce que pour avoir la tête un brin plus en paix en vue d’une saison que ne sera pas beaucoup plus facile l’an prochain qu’elle ne l’est cette année…
De La Rose... vraiment?
Pas question de m’acharner sur un joueur qui n’en vaut même pas la peine. Mais simonac! Jacob De La Rose doit faire exprès pour être si mauvais.
Tout comme Jordie Benn d’ailleurs. Peut-être aussi Karl Alzner. Et qui encore?
De La Rose ne s’est pas contenté de perdre des batailles aux quatre coins de la patinoire à Columbus lundi. Il s’est aussi assuré de perdre la rondelle le plus souvent possible.
Il a marqué le premier but des Jackets en faisant dévier une rondelle libre devant le filet de Charlie Lindgren. Benn a fait pire en perdant deux fois la rondelle sur la même séquence, je sais. Mais De La Rose avait une chance de démontrer qu’il est capable d’être bon défensivement.
Eh non!
Envoyé en désavantage numérique, le grand gaillard s’est placé devant un tir de Seth Jones pendant que le Canadien était à court d’un homme. Il voulait bloquer la rondelle? Peut-être. Mais s’il ne s’était pas tourné la tête comme un jeune qui commence dans le hockey mineur parce qu’il a peur de la rondelle et qu’il avait fait preuve du minimum de courage nécessaire pour bloquer efficacement des tirs, peut-être qu’il y serait arrivé.
Peut-être!
Ce n’était pas P.K. Subban ou Shea Weber qui s’élançaient avec un élan de la mort pour décocher un tir frappé sur le jeu, c’était Seth Jones qui s’est contenté de décocher un tir des poignets.
Un autre aspect misérable associé à l’expérience Jacob De La Rose avec le Canadien.
Plus tard dans le match, il s’est aussi rendu coupable d’une perte de rondelle qui a mené à un énième cafouillage défensif du Canadien et à un autre but des Jackets. Leur quatrième. Il a aussi contribué au cinquième but des vainqueurs avec une bête perte de rondelle en zone défensive.
Oui une autre. Il a terminé sa soirée de travail avec un différentiel de moins-3. Un différentiel qui n’est pas assez négatif pour illustrer l’atrocité du match qu’il a disputé.
Quand ça va mal!
Et c’est ça l’affaire : ça va mal, voire très mal, tellement souvent avec Jacob De La Rose qu’il serait peut-être temps de mettre fin aux souffrances du principal intéressé, de ses coéquipiers, de ses coachs et des partisans.
400 victoires pour Fleury
Marc-André Fleury a finalement atteint le plateau des 400 victoires. Remarquez que le mot finalement est un brin exagéré. Car le gardien québécois est deuxième dans l’histoire de la LNH pour avoir atteint ce plateau le plus rapidement.
Fleury a signé sa 400e victoire en carrière – il a battu les Flyers 3-2 à Philadelphie – à son 728e match. Seul Henrik Lundqvist l’a devancé dans cette course aux 400 victoires. Et encore, le gardien des Rangers a devancé le gardien québécois par une petite partie (727 matchs).
Marc-André Fleury est le 13e gardien de l’histoire de la LNH à atteindre le plateau des 400 victoires. Il vient de devancer les Dominik Hasek et Mike Vernon. Il s’approche maintenant des Chris Osgood (401), Grant Fuhr (403) et Glenn Hall 407.
Il y a deux semaines, à Las Vegas, j’ai croisé Marc-André Fleury dans le vestiaire des Golden Knights pour recueillir ses commentaires sur le plateau des 400 victoires qui approchait et sur ce qu’il représentait pour sa carrière.
600 buts pour Ovi
Pendant que Marc-André Fleury atteignait le plateau des 400 victoires à Philadelphie lundi, Alexander Ovechkin atteignait celui des 600 buts en carrière.
Ovi a marqué ce but historique dans une victoire de 3-2 en prolongation aux dépens des Jets de Winnipeg et de celui qui est son dauphin et plus sérieux rival dans la course au trophée Maurice-Richard : Patrik Laine.
Ovechkin a ouvert la marque en première période (41e but) avant de marquer son 42e de la saison et son 600e en carrière.
Le capitaine des Capitals est devenu le 20e joueur de l’histoire à atteindre le plateau des 600 buts. Le premier depuis Jarome Iginla qui l’a fait en janvier 2016. Iginla disputait toutefois son 1432e match en carrière alors qu’Ovechkin en était à sa 990e partie lundi soir.
De fait, Ovechkin est quatrième dans la liste des joueurs qui ont marqué 600 buts le plus rapidement dans l’histoire de la LNH derrière Wayne Gretzky (718), Mario Lemieux (719) et Brett Hull (900).
Depuis qu’il est entré dans la LNH en 2005-2006, Ovechkin est premier dans la Ligue pour le nombre de buts (600), le nombre de points (1109), le nombre de buts en avantage numérique (225), le nombre de points en avantage numérique (431), les buts gagnants (100), les buts en prolongation (22) et les tirs (4839).
De fait, bien qu’il ait fait son entrée dans la LNH en 2005-2006, Alexander Ovechkin revendique plus de buts que tous les joueurs débarqués dans la Ligue depuis 1998-1999. Au chapitre des tirs obtenus, il devance tous les joueurs qui sont dans la LNH depuis 1994-1995…
Ovechkin est le 6e joueur de l’histoire à revendiquer au moins neuf saisons de 40 buts : Wayne Gretzky (12), Mario Lemieux et Marcel Dionne (10), Mike Gartner et Michael Bossy (9).
S’il atteint le plateau des 50 buts cette saison, il deviendra le troisième joueur seulement de l’histoire à compter huit saisons de 50 buts après Wayne Gretzky et Michael Bossy, qui en revendiquent neuf.