Le Canadien joue les trouble-fêtes contre les Islanders
Canadiens mercredi, 28 févr. 2018. 12:23 mercredi, 28 févr. 2018. 22:06MONTRÉAL – Le Canadien a obtenu seulement sa deuxième victoire en dix matchs en disposant des Islanders de New York au compte de 3 à 1 et il a bien joué le rôle dont il doit se contenter pour le dernier quart de sa saison, celui de trouble-fête.
Le Tricolore a fait mal aux Islanders qui ont encaissé un quatrième revers de suite, ce qui explique leur descente au neuvième rang dans l’Est.
Paul Byron, Jonathan Drouin (son 10e de la saison) et Nikita Scherbak ont touché la cible pour le CH face au gardien Jaroslav Halak qui n’a pas été le plus solide. Rappelé de nouveau du Rocket de Laval, Scherbak avait également marqué à sa sortie précédente avec le grand club.
« On aurait pu faire mieux, mais on a bien joué et on est en mesure de jouer contre des équipes comme celle-ci; on l’a prouvé », a déclaré Drouin qui a amassé un but et une aide pour son premier match de plus d’un point depuis le 23 janvier.
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Les Islanders ont pris les commandes grâce à un but typique de Mathew Barzal qui a servi une leçon au jeune défenseur Noah Juulsen. Barzal s’est moqué de la recrue du Canadien avec sa vitesse, mais Juulsen a disputé un autre match solide outre cette bévue.
« C’était un jeu rapide, il avait beaucoup de vitesse. Je devais oublier cette séquence et me concentrer sur le reste de la partie », a admis Juulsen qui connaît Barzal depuis longtemps.
« Je ne le blâmerais pas nécessairement sur ce but. On n’a pas fait un si bon travail en zone neutre si bien que le jeu a changé de côté rapidement. C’est un jeune qui garde sa concentration, il ne se laisse pas trop ébranler et il a encore joué un bon match », a convenu Julien.
Barzal n’a eu aucune difficulté à déjouer Antti Niemi qui n’a tout de même pas perdu en temps réglementaire depuis trois départs. Le gardien réserviste du clan montréalais s’est d’ailleurs imposé par la suite. Sans lui, les Islanders auraient pu se détacher alors qu’il a stoppé deux échappées – et même presque trois – en infériorité numérique quand les visiteurs menaient 1 à 0.
« J’avais concédé un but sur leur première échappée et je ne voulais pas que ça se reproduise. On perdait 1-0 à ce moment et je peux confirmer que ça m’a bien lancé dans le match, c’est certain », a réagi Niemi.
« On a alloué trois échappées sur notre premier jeu de puissance. Normalement, ça coûte au moins un ou deux buts. Niemi a fait du gros travail là-dessus et on a pu rester dans le coup. Il joue très bien ces temps-ci », a souligné Drouin.
Preuve que l’état-major du Canadien a orienté ses efforts sur l’avenir, le nouveau venu Mike Reilly (22:56) a été le joueur le plus utilisé par Julien, qui a préféré ajouter un bémol sur cette donnée.
« Je vais être prudent et honnête à ce sujet, on n’est pas convaincus de l’exactitude de cette statistique. Peut-être que l’information sera corrigée demain (jeudi) », a réagi l’entraîneur qui était surpris par ce chiffre.
Sans avoir été parfait, Reilly – dont le père a été repêché par le Canadien en 1977 – semble mieux outillé que les Joe Morrow de ce monde pour s’implanter dans la brigade défensive. Le choix de 5e ronde qui a été sacrifié pourrait avoir été bien investi.
« J’ai été utilisé un peu plus que je suis habitué, mais c’est bien de pouvoir trouver son rythme avec une nouvelle équipe. Je ne m’attendais pas à ça », a avoué Reilly.
« J’ai aimé son travail pour un joueur qui en était à son premier match avec nous. Il avait l’air quand même assez confortable. J’ai apprécié ses décisions avec la rondelle et il possède une belle mobilité. Il a démontré tout ce qu’on avait entendu sur lui », a commenté Julien.
Il était aussi intéressant d’observer une vague entière du jeu de puissance axée sur la jeunesse avec Reilly, Victor Mete, Charles Hudon, Artturi Lehkonen et Scherbak.
Le but de Drouin a été inscrit quelques secondes plus tard en supériorité numérique. Il a décoché un tir de son endroit préféré en de telles circonstances et ça s’est avéré le but victorieux.
Cette partie a permis à Andrew Shaw de renouer avec l’action lui qui était à l’écart depuis le 13 janvier.
En raison du retour de Shaw et de celui de Scherbak, Nicolas Deslauriers, Daniel Carr et Logan Shaw ont été laissés de côté en attaque. Du côté de la défense, c’est David Schlemko qui a écopé.
Vendredi, ce sera au tour du Canadien de rendre visite aux Islanders. Du même coup, le CH entamera un voyage de six parties sur les patinoires adverses en s’arrêtant aussi à Boston, au New Jersey, à Sunrise, à Tampa et à Columbus.