NEW YORK – Le parcours éliminatoire du Canadien n’aura duré qu’une ronde alors que la formation montréalaise a été éliminée en six matchs par les Rangers de New York à la suite d’un revers de 3-1 au Madison Square Garden.

La troupe de Claude Julien avait pourtant bien entamé la rencontre en dominant la première période au compte de 1-0. Cependant, une punition de Jordie Benn a fait basculer le match. Mats Zuccarello a profité d’un déplacement manqué de Carey Price pour niveler le pointage et il a procuré l’avance aux siens 11 minutes plus tard. Derek Stepan a complété la marque dans un filet désert.

ContentId(3.1230301):LNH : Un manque d'attaque fatal pour le CH
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Après le but égalisateur de Zuccarello, le Canadien a essayé de reprendre son élan, mais il a peiné à quitter son territoire à plusieurs occasions et il s’est buté à Henrik Lundqvist le reste du temps.

L’arrêt du match a sans contredit été celui avec moins de 90 secondes à écouler face à Tomas Plekanec. Le gardien suédois a frustré le Tchèque qui était à quelques pieds de lui et à quelques centimètres de marquer un autre but dramatique.

Il ne serait pas exagéré de dire que Lundqvist a remporté son duel contre Price dans cette confrontation de six manches.

« C’est décevant de ma part de ne pas avoir été en mesure de faire tous les arrêts opportuns dont on aurait eu besoin », a admis Price.

Cette série aura été au coude-à-coude du début à la fin. Par contre, le Canadien a encore manqué de ressources en attaque. Ça veut tout dire lorsqu’Alexei Emelin marque le seul but des siens dans un match crucial. Sur l’ensemble de la série, Montréal n’aura marqué qu’un total de 11 buts en six parties.

« J’ai trouvé que c’était une série très serrée, tu n’as qu’à regarder les pointages. On a aussi affronté un gardien qui était disons à point et qui a été excellent pour son équipe. On a eu beaucoup de difficultés à marquer des buts, c’est l’une des choses qui a fait la différence », a reconnu Claude Julien.

Bien sûr, le CH avait des attentes plus élevées pour cette route éliminatoire. Cependant, certains joueurs n’ont pas présenté le rendement désiré. Le premier nom qui refait surface est le capitaine Max Pacioretty qui n’a pas touché la cible une seule fois après une saison de 35 buts et il a assumé une grande part du blâme.

« Je suis vraiment fâché, on a une bonne équipe et on avait une opportunité d’accomplir de grandes choses cette année. Je ressens comme une opportunité gaspillée », a mentionné Pacioretty qui a eu besoin de prendre quelques pauses pour ne pas se laisser envahir par les émotions.

« C’est de l’adversité avec laquelle il faut composer en tant qu’équipe et individuellement en espérant que ça nous rendra meilleurs à long terme », a ajouté le capitaine.

« Ce n'était pas assez bon, on avait besoin de plus »

Sans surprise, les visages étaient très longs dans le vestiaire du Tricolore alors que les joueurs peinaient à encaisser le coup.

« C’est définitivement décevant comme conclusion. Je trouvais qu’on était vraiment dans le coup pendant toute la série. Il faut leur donner du crédit, ils ont très bien joué », a commenté Price.  
C’est donc dire que les acquisitions notamment de Shea Weber, Andrew Shaw et Alexander Radulov n’auront pas produit les résultats espérés pour cette première tentative en séries. Le directeur général Marc Bergevin a obtenu la confirmation qu’il doit trouver des solutions offensives.

ContentId(3.1230306):Des changements très payants pour N.Y.
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De plus, l’entrée en scène de Julien n’a pas permis de prolonger  l’expérience éliminatoire. Exclu des séries l’an passé, le Canadien a été évincé de celles-ci en première ronde pour la première fois depuis 2012-2013 au grand désarroi des quelques partisans du Tricolore qui étaient éparpillés dans les gradins de l’amphithéâtre new-yorkais.

Justement, Julien avait procédé à quelques modifications à sa formation pour contrer ce problème et compenser la blessure à Andrew Shaw. Il a choisi d’insérer Brian Flynn dans son groupe partant tout comme Michael McCarron et Brandon Davidson. Torrey Mitchell et Nathan Beaulieu ont écopé dans ce processus.

Flynn n’a pas été mauvais, loin de là, mais il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il puisse jouer le sauveur.

« Chaque présence, chaque jeu peut faire la différence »

C’est la troisième fois de suite que les Rangers ont le dessus sur le Tricolore en séries après les confrontations de 1996 et 2014. Au bilan, le Canadien a vaincu les Rangers sept fois en 16 occasions.

Avec cette élimination, le Canadien affiche un bilan de 8 victoires sur 33 séries dans lesquelles il tirait de l’arrière 3 à 2. Le CH n’a jamais réussi ce tour de force contre les Rangers avec une fiche de 0-5.

Les Rangers ont obtenu le privilège d’accéder à la deuxième ronde et ils ont maintenant gagné 15 des 18 derniers matchs disputés à leur domicile quand ils pouvaient conclure une série.

De leur côté, les Rangers ont gagné les 14 dernières séries dans lesquelles ils ont remporté le cinquième match. Ils sont venus donner raison à la statistique selon laquelle l’équipe qui gagne la cinquième rencontre, lorsqu’une série est égale 2 à 2, remporte la série plus de 78% du temps.

C’était la 16e fois que le Canadien et les Rangers s’affrontaient en séries. Le Tricolore s’est retrouvé du côté des gagnants à seulement sept reprises et il a perdu cinq des sept dernières confrontations.

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