Les arénas de la KHL sont généralement des endroits où il est plaisant d’y amener sa famille pour regarder le hockey. Malheureusement, à Moscou, les choses changent durant la pause estivale de Championnat russe de soccer. Les hooligans ne savent plus quoi faire de leur soirée et ils viennent empoisonner les joutes de hockey. Aucun club de Moscou n’est épargné par ce phénomène, mais le plus affecté est le Spartak de Moscou.

Dans les dernières années, les hooligans du Spartak ont multiplié les bêtises. Le 20 mars 2013, ils ont tenté d’envahir la glace pour s’attaquer à un gardien de but du club junior Energia de la République tchèque. Le 8 janvier 2014, contre le Medvescak de Zagreb, les houligans ont scandé, à plusieurs reprises : « tuons les Oustachis ». Le 13 janvier 2016, une banane a été lancée à Edwin Hedberg, un joueur à la peau noire du Medvescak de Zagreb. Lundi passé, la police a dû retirer des bannières injurieuses avec le résultat suivant.

Sans surprise, ce grabuge a souvent lieu durant les matchs contre le Club de l’Armée rouge. La grande rivalité historique du hockey soviétique est souvent ternie par l’arrivée en masse des hooligans des deux camps. Lors de la joute de lundi, ceux du Spartak ont volé la vedette. En plus de hurler les pires obscénités inimaginables à leurs adversaires, ils ont aussi injurié les joueurs de leur propre équipe.

Ce n’est toutefois pas leurs pires bassesses de la semaine. Après leur entrainement matinal du 23 janvier, les joueurs du Spartak ont reçu la visite impromptue de certains représentants autoproclamés des partisans. Ces derniers ont reçu la permission de discuter avec les joueurs, mais ils ont plutôt utilisé ce précieux temps pour les injurier. Filmée par un des visiteurs, cette humiliation dégoutante n’a eu pour résultat que de saper le moral de l’équipe. Le soir même, le Spartak a été écrasé par Stéphane Da Costa et l’Armée rouge par la marque de 6 à 1.

Oui. Après 3 mois d’inactivité, le méchant Français a fait pleurer une fillette en marquant 2 buts contre le Spartak, excluant officiellement les chances du club de participer aux séries éliminatoires cette année. En sciant les deux jambes de leurs propres joueurs, les hooligans du Spartak ont puni tous les autres partisans de l’équipe. Le club a aussi dû payer 10 000 $ d’amende pour leurs idioties, car la ligue n’apprécie pas ces débordements. La KHL a d’ailleurs publié un communiqué où elle rappelle aux partisans que son public cible est les familles.

Toutes ces histoires sont particulièrement triste lorsqu’on connaît les efforts déployés par le Spartak pour attirer ce dit public cible. L’organisation a tenu plusieurs actions comme le movember. Ses médias sociaux sont dans les plus dynamique du circuit. L’équipe a même 4 mascottes dont trois cochons absolument adorables.Les mascottes du Spartak

Les mascottes du Spartak (Source: Alexandre Pouliot-Roberge)

En fait, les hooligans semblent s’être donnés le mandat de tout gâché. Ils ont cherché par tous les moyens de bloquer le transfert du club dans un aréna neuf. Durant les matchs, certains s’amusent à crier aux Icegirls qu’elles sont laides. En fait, moins ils sont nombreux dans l’aréna, plus l’atmosphère est à la fête. Lors d’une défaite contre le Slovan de Bratislava, la petite fille en pleur de la vidéo s’est montrée souriante malgré les déboires de son équipe. Les houligans boycottent souvent les matchs contre les équipes non russes…

 

Du suspens dans les deux Conférences

La saison du Spartak de Moscou est terminée, mais aucun autre club n’a été exclu officiellement des séries éliminatoires cette semaine. En fait, les candidats au huitième rang de chacune des Conférences sont très difficiles à prévoir. C’est du jamais vu dans l’histoire de la ligue.

Le Slovan de Bratislava est l’exemple parfait de club toujours en vie malgré vents et marées. Après avoir frôlé la faillite, le club slovaque n’a jamais cessé de remonter au classement grâce è une série de 11 victoires dont 9 en temps régulier. Cela représente une récolte de 31 points sur une possibilité de 33. Actuellement dans l’Extrême-Orient, les Slovaques ont récolté leur dernier gain contre l’Amour à Khabarovsk lundi dernier, grâce au deuxième but de la saison de Lukas Vopelka.

Toute bonne chose a une fin et la série de victoires du Slovan en est un bon exemple. Le rouleau compresseur slovaque a bloqué à Beijing. Le Kunlun Red Star s’est sauvé avec une victoire de 2 à 0 jeudi dernier. Le Finlandais Tomi Karhunen récolte le blanchissage tandis que Barry Brust a subi une première défaite en 12 joutes.

Le match entre les deux équipes a toutefois été ponctué d’un évènement regrettable. Zach Yuen aurait été propos racistes de la part de Samuel Petras. Yuen se serait plaint de la chose à l’arbitre, mais ce dernier n’a pas entendu les mots prononcés par le joueur d’avant slovaque. Selon l’Agence de presse TASS, le club chinois ne la trouverait pas drôle et sa direction aurait l’intention de porter plainte auprès de la ligue. D’ici là, le seul réconfort du défenseur chinois est les trois points de la victoire entre autres récoltée grâce à ce but d’Alexei Ponikarovsky.

Le Slovan n’est pas le seul club à renaitre de ses cendres en fin de saison. L’Avtomobilist d’Ekaterinbourg s’est décidé à donner signe de vie après son désastreux passage à la Coupe Sprengler. Le club est revenu des bas-fonds du classement pour se situer au dixième rang de la Conférence de l’Est à seulement 5 points d’une place en séries éliminatoires.

Le dernier gain d’Ekaterinbourg a été acquis aux dépens du Jokerit d’Helsinki. Le club finlandais connait des moments désastreux en cette fin de saison. En 10 matchs, le Jokerit a perdu à 8 occasions. Écrasés au compté de 6 à 2 devant leurs partisans jeudi dernier, les Finlandais se retrouvent en ce moment au neuvième rang de la Conférence de l’Ouest. Comme on peut le constater sur ce but d’Anatoly Golyshev, on semble manquer de carburant chez les Finlandais!

 

L’Avtomobilist va donc mieux, mais il ne va pas assez bien pour freiner l’élan du Dinamo de Minsk. Le club biélorusse poursuit sur sa lancée. Il est seulement au sixième rang de la Conférence de l’Ouest, mais il a tout de même joué 4 matchs de moins que ses adversaires. Il peut donc retrouver une place plus enviable d’ici la fin de la saison.

Contre Avtomobilist, le Dinamo a dû mettre toute la gomme pour venir à bout de son adversaire. À Minsk, mardi passé, les représentants du Belarus n’ont jamais été capables de prendre une avance de plus d’un but sur leurs adversaires. Le club local a toutefois arraché 2 points à Ekaterinbourg grâce à Marc-André Gragnani. Le Québécois a marqué après seulement 29 secondes écoulées en prolongation.

Ce n’est d’ailleurs pas le seul gain du Dinamo cette semaine. Jeudi dernier, les Biélorusses ont vaincu le misérable Yugra de Khanty-Mansiysk par la marque de 4 à 1. Le gain revient à Kevin Lalande. Ce fut un deuxième départ pour l’Ottavien durant ce mois de janvier.