Joel Eriksson-Ek, l’exemple à suivre des Suédois
Mondial Junior mardi, 27 déc. 2016. 16:39 dimanche, 24 nov. 2024. 15:37MONTRÉAL – Tomas Monten avait l’embarras du choix quand est venu le temps de désigner le capitaine de l’équipe qu’il allait diriger au Championnat du monde de hockey junior. En plus du gardien Felix Sandstrom, l’édition 2017 de la sélection suédoise comptait sept joueurs qui avaient participé au tournoi l’année précédente.
Alexander Nylander était le champion marqueur en titre de la formation et avait depuis été un choix de première ronde des Sabres de Buffalo. Le défenseur Jacob Larsson avait amorcé la saison dans la Ligue nationale. Les deux vétérans étaient d’excellents candidats, mais le choix de l’entraîneur s’est finalement arrêté sur Joel Eriksson-Ek.
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Au lendemain d’une victoire de 6-1 des siens contre le Danemark, Monten a fait l’éloge de celui à qui il a décidé de confier le « C ».
« Joel est l’exemple à suivre au sein de cette équipe, a louangé Monten mardi. Il joue comme nous voulons jouer et collectivement, nous voulons une équipe qui possède la même mentalité que lui. C’est ce qui, en bout de ligne, a pesé dans la balance. »
Monten, qui en est à sa première année à la tête du programme suédois des moins de 20 ans, a rapidement identifié Eriksson-Ek comme le leader d’un groupe qui vise un retour sur le podium après deux ans d’absence.
« Il était notre capitaine au camp estival et il a laissé toute une impression, se souvient l’entraîneur. C’est un bon joueur, mais sa personnalité est encore plus impressionnante que son talent. Il n’est pas celui qui parle le plus, mais ses coéquipiers n’ont qu’à le regarder pour savoir ce qu’ils ont à faire. »
Eriksson-Ek a, lui aussi, commencé l’année en Amérique du Nord. Et il a bien failli y rester! Choix de première ronde du Wild du Minnesota, le 20e au total, lors du repêchage de 2015, il a marqué à son premier match dans la Ligue nationale, le 22 octobre. Après quatre parties, il avait déjà cinq points à sa fiche et semblait en voie de cimenter sa place chez les pros.
Monten, lui, n’était pas trop nerveux parce qu’il avait depuis longtemps fait son deuil du grand joueur de centre.
« Dès la fin de notre camp estival, je m’étais fait à l’idée qu’il ne serait pas disponible pour nous cette année. Il était tellement bon! Son début de saison au Minnesota ne m’a pas surpris une seule seconde. »
Mais, à son grand étonnement, Monten a reçu une passe sur la palette de la direction du Wild. À la mi-novembre, Eriksson-Ek a finalement été renvoyé au club de Farjestad, qui détenait ses droits en ligue élite suédoise.
« Je peux comprendre leur décision. Le temps d’utilisation se faisait plus rare pour lui là-bas et en le libérant, on s’assurait qu’il retrouve un rôle de premier plan dans un environnement qui lui était familier. Et bien sûr, on savait qu’il aurait la chance de jouer dans ce tournoi. Pour ça, je suis assurément reconnaissant envers les gens du Wild! »
« C’est bien pour moi d’obtenir des grosses minutes et des responsabilités accrues là-bas, je crois que c’est la meilleure chose pour mon avenir, s’est résigné Eriksson-Ek, qui a obtenu trois points en huit matchs avec Farjestad avant de traverser de nouveau l’Atlantique pour joindre l’équipe nationale. C’est une ligue dans laquelle il est difficile de se démarquer et notre équipe est très bien organisée défensivement. Je pense m’en être bien tiré depuis mon retour. »