C’est ce soir que le camp de sélection d’Équipe Canada junior 2020 se met en marche à Oakville en Ontario. Un total de 31 joueurs sauteront sur la glace vers 17 h 45 pour tenter d’en mettre plein la vue à l’entraîneur-chef Dale Hunter et ainsi se tailler une place dans la formation canadienne qui représentera le pays à compter du 26 décembre à Ostrava et Trinec, en République Tchèque.

 

Il devait y avoir sept joueurs de la LHJMQ à Oakville, mais malheureusement, l’attaquant Jakob Pelletier des Wildcats de Moncton s’est blessé jeudi soir à Victoriaville et a dû renoncer à participer au camp de sélection. C’est une vive déception pour Pelletier qui, même s’il partait du côté des négligés, aurait quand même eu la chance de brouiller les cartes. Pelletier, qui compte 49 points en 26 matchs cette saison, a été remplacé par Connor Zary des Blazers de Kamloops, un espoir de première ronde pour la séance de sélection de 2020 de la LNH.

 

Joe Veleno prêté à l’équipe canadienne

Si on revient au groupe de joueurs de la LHJMQ, il appert qu’Olivier Rodrigue, des Wildcats de Moncton, devrait faire partie du duo de gardiens de l’unifolié en République Tchèque. À moins d’une catastrophe d’ici jeudi, le portier de 19 ans sera de la formation. Même chose bien sûr pour l’attaquant Alexis Lafrenière, meilleur pointeur au pays avec ses 70 points en 32 matchs, et pour le défenseur Jared McIsaac des Mooseheads de Halifax, qui, comme Lafrenière, a participé à l’aventure l’an dernier.

Le centre Benoit-Olivier Groulx fait partie des plans de la formation. Le joueur originaire de Gatineau est excellent dans les deux sens de la patinoire et très bon aussi sur les mises en jeu. Dans l’échiquier de Hockey Canada, on a une place pour le fils de de l’entraîneur du Crunch de Syracuse Benoit Groulx, dans un rôle plus défensif. À lui de ne pas perdre sa chance.

Reste Raphaël Lavoie, des Mooseheads, et Dawson Mercer, des Voltigeurs de Drummondville, qui doivent se servir des trois séances d’entraînements et des deux matchs contre les étoiles universitaires pour prouver leur utilité. 

 

Lavoie connaît le tabac; il a pris part au camp l’an dernier avant d’être retranché. L’espoir des Oilers d’Edmonton doit se rendre indispensable avec son talent de marqueur naturel et son gabarit imposant. S’il joue comme il l’a fait lors des deux matchs contre les Russes au début du mois de novembre, il aura sa place. Lavoie compte 44 points en 30 matchs cette saison dans la LHJMQ.

 

Dans le cas de Mercer, il fait partie des négligés à l’attaque, surtout qu’il n’a que 18 ans. Mais il a éveillé l’attention de Dale Hunter lors des deux matchs de la série CIBC à Saint John et Moncton car l’entraîneur canadien ne le connaissait pas, lui qui n’était pas là au camp estival. Mercer est rapide, il joue bien dans les trois zones et il compte 42 points en 26 matchs cette année. Mercer peut s’inspirer de son ex-coéquipier des Voltigeurs Maxime Comtois qui lui aussi s’était taillé une place dans l’équipe canadienne à 18 ans après avoir été ignoré au camp estival.

 

D’une façon générale on peut affirmer qu’une douzaine de joueurs ont une place dans l’équipe avant le début de ce camp : à l’attaque je donnerais une longueur d’avance à Lafrenière, Dylan Cozens, Nolan Foote, Ty Dellandrea, Akil Thomas, Liam Foudy, Groulx et Aidan Dudas. Chez les arrières, les vétérans Ty Smith et McIsaac seront là, tout comme Bowen Byram et Jacob Bernard-Docker, alors que devant le filet, Rodrigue part favori.

 

Pour les neuf autres postes, la lutte est ouverte et il ne faut pas perdre de vue l’ajout potentiel des quatre joueurs d’âge junior dans les rangs professionnels. Pour l’instant, le plus susceptible de s’ajouter au groupe est le Québécois Joe Veleno des Griffins de Grand Rapids de la Ligue américaine, club-école des Red Wings. Veleno est aussi un vétéran de l’édition 2019. (N.D.L.R. : Depuis la mise en ligne du texte, les Red Wings ont prêté Veleno à l'équipe canadienne).

 

Pour ce qui est des Noah Dobson, Barrett Hayton et Kirby Dach, qui sont actuellement dans la LNH, l’expression à la mode à Oakville est la suivante : « We will see »!