OSTRAVA, République tchèque – Mattias Norlinder savait à quoi s’attendre en arrivant en République tchèque avec le reste de la sélection suédoise. Le rôle qu’il serait appelé à remplir et les attentes qui étaient placées en lui lui avaient clairement été exprimés en amont de sa première participation au Mondial junior.

 

Aux yeux de l’entraîneur-chef Tomas Monten, l’espoir du Canadien a jusqu’ici admirablement rempli son mandat.

 

« Pour nous, il s’est avéré le parfait septième défenseur, a complimenté Monten jeudi soir après la victoire de la Suède aux dépens de l’équipe hôtesse en quarts de finale. Il répond bien à différentes situations en zone défensive et joue en désavantage numérique, mais il est aussi très doué pour transporter la rondelle. S’il y avait eu une ouverture au sein de notre top-4, il aurait facilement pu la combler. »

 

Au sein d’une brigade défensive comptant sur cinq choix de première ronde dans la Ligue nationale et quatre vétérans de l’édition précédente, Norlinder n’est pas le quart-arrière qui joue plus de 18 minutes par match dans l’Allsvenskan, la deuxième division suédoise. Le temps d’une quinzaine, il est plutôt vu comme une police d’assurance de luxe.

 

Influencé par la qualité de l’adversaire et le contexte propre à chaque match, son temps d’utilisation a augmenté de façon constante dans la première portion du tournoi, passant de 7:18 contre la Finlande à 11:26 contre la Suisse, puis à 14:48 contre le Kazakhstan.

 

Contre les Tchèques, l’arrière de 19 ans a à peine touché à la glace dans les deux premières périodes. Il a toutefois vu un peu plus d’action en troisième quand l’avance des Suédois est devenue plus confortable et que Monten a voulu limiter l’exposition de son défenseur étoile Rasmus Sandin à des coups aux intentions douteuses.  

 

« On essaie de lire la situation, justifiait Monten en rétrospective. Il a joué environ huit minutes ce soir (7:33), mais si on avait tiré de l’arrière et qu’on avait eu besoin d’un but, il aurait assurément joué davantage. »  

 

Norlinder, qui représente pour la première fois son pays dans une compétition majeure, accepte son sort sans rechigner.

 

« C’était l’un des buts que je m’étais fixés cette saison et je suis très excité d’être ici, disait Norlinder jeudi. Ça a été une certaine surprise [de me retrouver sur l’équipe] parce que je n’avais joué qu’un tournoi pour la Suède auparavant. Mais maintenant que je suis ici, je joue quand on me dit de jouer et je m’amuse. »

 

Norlinder, une menace offensive sous-estimée

« On a jeté un premier coup d’oeil sur lui au mois de novembre et il avait fait une très bonne première impression, se rappelle Monten. Ensuite il s’est blessé, mais il fait très bien en club avec Modo. Son rôle là-bas est différent de celui qu’on lui confie ici, mais on avait mis ça au clair dès le départ et il a été solide pour nous depuis le tout premier jour de l’aventure. »

 

En début de semaine, le journaliste suédois Patrik Bexell révélait les détails d’un nouveau contrat d’un an que Norlinder a signé avec Modo avant son départ pour le Mondial junior. Dans un article publié sur le site Habs Eyes On The Prize, Bexell explique que Norlinder aura l’option de déchirer cette entente et d’envisager d’autres avenues si Modo n’arrive pas à décrocher sa promotion en première division en vue de la saison 2020-2021.

 

Clairement embêté par les questions sur le sujet, Norlinder est resté coi sur ses plans d’avenir.

 

« Je ne sais pas », a-t-il fini par offrir en guise de timide réponse.  

 

Norlinder et ses coéquipiers tenteront d’offrir à la Suède une deuxième participation au match de la médaille d’or en trois ans samedi alors qu’ils affronteront la Russie en demi-finale. Le match sera présenté à RDS à compter de 9 h. ​