Pascal Bérubé estime que Maxime Comtois est victime de racisme anti-francophone
Mondial Junior jeudi, 3 janv. 2019. 12:45 jeudi, 3 janv. 2019. 13:11VANCOUVER – Le chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, a déclaré que les insultes dirigées à l'endroit du capitaine de l'équipe canadienne de hockey junior, Maxime Comtois, étaient du « racisme anti-francophone ».
Bérubé a utilisé son compte Twitter pour partager ses états d'âme après que Comtois eut été très sévèrement critiqué à la suite de son tir de punition raté en prolongation dans la défaite de 2-1 subie aux mains de la Finlande, en quarts de finale du Championnat mondial junior.
Édifiant. Du racisme anti-francophones. https://t.co/cNcVO7l4Cx
— Pascal Bérubé (@PascalBerube) 3 janvier 2019
Plusieurs des commentaires ciblaient la langue maternelle de Comtois. Le patineur de 19 ans de Longueuil est francophone.
Les commentaires ont depuis été verrouillés sur le compte Instagram du hockeyeur. Les commentaires déjà émis étaient toujours visibles jeudi matin.
L'un des utilisateurs a notamment écrit : « Le capitaine de l'équipe canadienne de hockey ne devrait pas plonger comme un joueur italien de soccer et ensuite offrir un effort pathétique comme ça sur un lancer de punition en prolongation ».
Après le barrage de critiques, plusieurs utilisateurs ont mis en ligne des messages d'appui envers Comtois.
« Il ne mérite pas toute cette haine ou quoi que ce soit de négatif, a écrit l'un d'eux. C'est un joueur junior, nom de dieu! Il a fait tout ce qu'il pouvait pour représenter SON pays. »
L'entraîneur-chef, Tim Hunter, a choisi Comtois pour effectuer ce tir de pénalité. Le gardien finlandais Ukko-Pekka Luukkonen a étiré la jambière droite pour bloquer le tir bas.
« Je pensais à marquer et je ne l'ai pas fait, a expliqué Comtois. J'ai fait ma feinte et j'ai lancé. Ce n'est pas la première fois que je ne marque pas et ce ne sera pas ma dernière. Ça fait mal, mais si j'obtiens une autre occasion au cours de ma carrière, je dois être prêt, puiser au fond de moi et marquer.
« Nous étions quelques gars à nous entraîner pour ces situations, dont moi. Ça aurait pu être n'importe qui au sein du club. J'avais confiance en ma feinte, mais elle n'a pas fonctionné. »
En après-midi, l'agent de Comtois, Allain Roy, président de Roy Sports Group, a réagi par communiqué.
« Maxime Comtois est l'exemple ultime d'un athlète de Hockey Canada qui a gravi les échelons pour devenir un leader complet. Personne n'est plus fier de porter la feuille d'érable sur sa poitrine et le C sur son chandail. Ces jeunes hommes comprennent et acceptent la pression liée à leurs rôles dans le monde du hockey.
« Il est honteux et incompréhensible que quelques lâches qui peuvent se cacher derrière les médias sociaux puissent lancer des attaques aussi vicieuses sur le caractère de ces jeunes hommes après s'être battus fiertement pour leur pays.
« Nous ferons cette déclaration unique sur ce sujet, afin de ne plus valider les commentaires honteux faits sur les médias sociaux. Maxime veut que nous profitons de cela comme un moment d'apprentissage pour tous les jeunes Canadiens. La cyberintimidation est un problème réel et, comme tous les tyrans, nous devons tous leur faire face et les appeler pour ce qu'ils sont. Merci pour avoir illuminé un réel problème dans notre société. »
La défaite du Canada l'a exclu de la ronde des médailles pour la première fois en 21 ans.
À lire également