Les Russes ont été indisciplinés et le Canada les a fait payer.

L’avantage numérique était bien huilé et l’adversaire n’a jamais été en mesure de s’ajuster à la stratégie canadienne. Pourtant les Russes utilisent la même tactique avec l’avantage d’un homme, mais c’est la qualité de l’exécution qui était supérieure du côté canadien. La rondelle circulait rapidement et en fin de compte c’est trois buts sur cinq qui proviennent de l’attaque massive. Face au Canada, tu ne peux pas te permettre des gestes de frustration comme l’ont fait les Russes. Ça augure bien pour le reste du tournoi.

Lorsqu’ils reviennent, tes vétérans se doivent d’être des joueurs d’impact. C’est exactement ce qu’on fait Dylan Strome et Mathew Barzal en ce début de tournoi. Le capitaine et son assistant ont beaucoup de pression sur les épaules, mais ils ont répondu présents. À ce duo de joueurs d’expérience, j’ajoute Thomas Chabot et Philippe Myers qui ont formé la meilleure paire de défenseurs face aux Russes.

Tout le monde contribue

Depuis le match contre les Suisses, et même contre les Tchèques lors des rencontres préparatoires, le trio de Dillon Dubé, Anthony Cirelli et Blake Speers s’est mis en évidence. C’est une ligne d’énergie comme elle l’a bien démontré face aux Russes, mais ce n’est pas un quatrième trio. Il n'y a pas de quatrième trio dans la formation canadienne. Dominique Ducharme peut compter sur des trios équilibrés qui peuvent également contribuer offensivement un soir donné. C’est ça la force de l’équipe canadienne : le talent! Tu as l’embarras du choix côté talent et ce tournoi prouve à quel point le Canada en a.

En général les Québécois ont bien fait en lever de rideau. Nicolas Roy a joué un très bon match et a marqué un très gros but. Je crois que son filet a brisé les reins des Russes. Pierre-Luc-Dubois a démontré sa vision avec une superbe passe sur le but de Barzal. Julien Gauthier s’est impliqué physiquement et a tenté de créer des choses offensivement. On voit un peu moins Mathieu Joseph et Jérémy Lauzon, mais il n’ont pas disputé un mauvais match pour autant.

Russie 3 - Canada 5

Tout ça mis ensemble fait du Canada une équipe redoutable, avec un avantage numérique dévastateur, qui sera difficile à arrêter. Le premier test est passé alors que le Canada récolte les trois points et surtout n’en accorde aucun aux Russes en l’emportant à la régulière.

Le seul bémol du match face à la Russie se trouve entre les poteaux. Pour un deuxième match de suite, la performance de Carter Hart a été ordinaire. En début de tournoi, mon point d’interrogation était devant le filet étant donné le manque d’expérience des gardiens. Oui les statistiques sont pour lui alors qu’il montre les meilleurs chiffres de la Ligue canadienne, mais il a encore une fois accordé de mauvais buts. Je n’ai surtout pas aimé le troisième filet qu’il a accordé alors que la rondelle lui a passé à travers le corps. C’était un tir qui n’est pas censé le battre et je n’ai pas été impressionné. Tu ne peux pas te permettre de donner de mauvais buts dans un aussi court tournoi. J’espère que ça ne rattrapera pas le Canada.     

Sergachev peut faire mieux

Mikhail Sergachev assure la réplique pour la Russie

Pour être bien franc, je n’ai pas trouvé Mikhail Sergachev aussi dominant qu’à la Coupe Memorial. Je m’attendais à plus. Je n’ai pas dit qu’il a été mauvais, il a d’ailleurs marqué d’un très bon tir, mais il n’occupe pas toute la place que je crois qu’il est capable d’occuper.

Il a du talent, c’est indéniable. Il est capable de faire de bonnes choses avec la rondelle et de marquer des buts. Toutefois, il n’était pas l’élément clé, le joueur dominant que je croyais qu’il pourrait être pour les Russes.

Le Canada a mis en banque une grosse victoire face à la Russie