VANCOUVER – Techniquement, la route ne sera pas plus longue. Équipe Canada junior devra gagner ses trois prochains matchs si elle veut défendre son titre et remporter l’or devant ses partisans pour la première fois depuis 2015.

Qu’elle affronte la Finlande plutôt que la Slovaquie en quart-de-finale n’y change absolument rien. Ce qui change, c’est la qualité du bitume. Avec la défaite contre les Russes dans le dernier duel opposant les équipes du groupe A, ça risque de se mettre à brasser un peu plus rapidement pour ÉCJ.

 

« Je ne me suis pas attardé à ça. Est-ce que la Slovaquie est bien pire que la Finlande ou les États-Unis? », a demandé l’entraîneur-chef Tim Hunter au moment où l’identité du prochain adversaire de son équipe était toujours incertaine.

 

« Peu importe qui nous affronterons, nous leur réservons la meilleure version de nous-mêmes. Je ne m’en fais pas avec le reste, a ajouté Hunter. On ne peut pas s’en faire avec ça dans ce tournoi, surtout quand on perd un match dans son groupe. »

 

Hunter avait beau être sur la défensive, il savait pertinemment que ses joueurs venaient de laisser filer une belle occasion de se faciliter la vie. Un faux départ, un peu de nervosité et une mauvaise gestion des émotions sont quelques-unes des failles qui ont empêché les Canadiens d’entrer dans la ronde des médailles avec une fiche immaculée et leur position de favoris intacte.

 

« Après le match, je leur ai dit que ça devait être une leçon, a développé Hunter. On a la chance d’apprendre de ce qui s’est passé. On n’est pas éliminés et c’est une leçon gratuite. C’est sûr qu’on va affronter une bonne équipe en quarts, mais c’est une excellente leçon, la même qu’on a apprise l’an dernier lorsqu’on a perdu en fusillade contre les États-Unis. On aurait dû gagner ce match, mais on en a tiré des leçons. On va faire la même chose ce soir, demain et dans les prochains jours. »

 

« Il faut y croire, scandait Comtois, le seul joueur de l’édition actuelle à avoir vécu la conquête de 2018. Ce n’est qu’une défaite. On n’est pas éliminés, on aura une chance de jouer les quarts et batailler pour une médaille dans deux jours. »

 

« Peut-être qu’on s’est compliqué la vie, reconnaissait pour sa part le défenseur Markus Phillips. Mais de façon réaliste, on allait devoir affronter toutes ces bonnes équipes à un moment ou un autre pour gagner le tournoi. Il suffit de se prendre en mains et d’être prêts. »

Apprendre dans la défaite

 

« L’adversité peut être bonne, surtout quand on arrive dans les matchs qui comptent vraiment, a commenté le gardien Michael DiPietro. Cette adversité va vraiment faire ressortir le meilleur de ce qu’on a à offrir. »

 

La Finlande aussi est entrée en quarts-de finale avec un goût amer en bouche, écrasée par les États-Unis dans les dernières heures de 2018 à Victoria. Les prochains adversaires du Canada auront marqué dix buts contre le Kazakhstan et la Slovaquie, mais seulement deux contre la Suède et les États-Unis.

Le match entre la Finlande et le Canada sera présenté mercredi à 18h30, heure de l’Est, sur les ondes de RDS. Dans les autres rencontres à l’affiche, la Russie recevra la Slovaquie, les États-Unis affronteront la République tchèque et la Suède se frottera à la Suisse. 

Russie 2 - Canada 1
Une leçon pour le Canada