Pyleva rend la médaille et risque la prison
Jeux olympiques jeudi, 16 févr. 2006. 13:41 lundi, 21 avr. 2025. 02:13
TURIN (AFP) - La Russe Olga Pyleva, prise en flagrant délit de tricherie après un contrôle antidopage positif rendu public jeudi, va devoir rendre sa médaille d'argent olympique du 15 km de biathlon et risque théoriquement la prison comme le prévoit la loi italienne.
Le Comité international olympique (CIO) a annoncé jeudi, peu après l'épreuve de sprint du biathlon olympique, que Pyleva, 30 ans, avait "subi un contrôle antidopage positif au carphédon (stimulant) le 13 février après avoir remporté la médaille d'argent dans le 15 km".
Les cinq premiers de chaque épreuve de biathlon aux JO de Turin sont systématiquement soumis à un contrôle antidopage.
Première athlète contrôlée positive durant ces JO, la Russe "est en conséquence disqualifiée, exclue des Jeux et se verra retirer son accréditation olympique", a précisé le CIO.
Pour sa défense, Pyleva a expliqué devant la Commission de discipline du CIO avoir eu recours, sur prescription de son médecin personnel, à un médicament afin de soigner une blessure à un pied contractée trois semaines plus tôt à l'entraînement à Antholz (Italie).
De son côté, la Fédération russe s'est immédiatement désolidarisée de sa biathlète en se lavant les mains dans cette affaire.
"Nous avons travaillé avec les sportifs, nous les avons tous prévenus mille et une fois: il faut se soigner uniquement avec (les médicaments) mis à disposition au sein de l'équipe et en ne faisant appel qu'à nos médecins", a déclaré le président de la Fédération russe Alexandre Tikhonov.
Stimulant
Le médicament incriminé est le carphédon, un stimulant proche des amphétamines, qui n'a officiellement aucune application médicale et que le CIO a inscrit sur sa liste des produits interdits en 1998. Il agit sur l'endurance et augmente la résistance au froid chez l'utilisateur, mais n'a été que rarement révélé par les contrôles antidopage.
Avant Pyleva, cinq sportifs avaient été contrôlés positifs au carphédon, un produit "développé en Russie dans les années 90", selon le médecin de l'équipe cycliste Gerolsteiner, Ernst Jakob, dont le coureur allemand Danilo Hondo était le dernier sportif en date à avoir été contrôlé positif à ce produit, en 2005.
Pyleva, originaire de Krasnoïarsk (Sibérie), est la troisième athlète exclue des Jeux après l'Américain Zach Lund (skeleton) et le Brésilien Armando dos Santos (bob à 4). Mais les contrôles ayant conduit à l'exclusion de Lund et dos Santos avaient été pratiqués avant les Jeux de Turin: en novembre 2005 pour l'Américain et en janvier 2006 pour le Brésilien.
Aussi, la Russe est-elle la seule à tomber sous le coup de la loi italienne prévoyant des peines pénales pour les sportifs convaincus de dopage sur le territoire de l'Italie, peines pouvant aller jusqu'à la prison.
La prison ne semble cependant qu'une sanction théorique, n'ayant jamais été prononcée contre quel que sportif dopé que ce soit.
Avec l'exclusion de Pyleva, l'Allemande Martina Glagow récupère l'argent, la Russe Albina Akhatova (4e) monte sur le podium, tandis que la Française Sandrine Bailly passe de la 7e à la 6e place.
En 2002, Pyleva avait remporté le 10 km poursuite des Jeux de Salt Lake City où sept cas positif avaient été officiellement enregistrés par le CIO.
A Turin, le CIO avait prévu d'effectuer 1200 tests. Plus de 400 tests ont déjà été pratiqués.
Le Comité international olympique (CIO) a annoncé jeudi, peu après l'épreuve de sprint du biathlon olympique, que Pyleva, 30 ans, avait "subi un contrôle antidopage positif au carphédon (stimulant) le 13 février après avoir remporté la médaille d'argent dans le 15 km".
Les cinq premiers de chaque épreuve de biathlon aux JO de Turin sont systématiquement soumis à un contrôle antidopage.
Première athlète contrôlée positive durant ces JO, la Russe "est en conséquence disqualifiée, exclue des Jeux et se verra retirer son accréditation olympique", a précisé le CIO.
Pour sa défense, Pyleva a expliqué devant la Commission de discipline du CIO avoir eu recours, sur prescription de son médecin personnel, à un médicament afin de soigner une blessure à un pied contractée trois semaines plus tôt à l'entraînement à Antholz (Italie).
De son côté, la Fédération russe s'est immédiatement désolidarisée de sa biathlète en se lavant les mains dans cette affaire.
"Nous avons travaillé avec les sportifs, nous les avons tous prévenus mille et une fois: il faut se soigner uniquement avec (les médicaments) mis à disposition au sein de l'équipe et en ne faisant appel qu'à nos médecins", a déclaré le président de la Fédération russe Alexandre Tikhonov.
Stimulant
Le médicament incriminé est le carphédon, un stimulant proche des amphétamines, qui n'a officiellement aucune application médicale et que le CIO a inscrit sur sa liste des produits interdits en 1998. Il agit sur l'endurance et augmente la résistance au froid chez l'utilisateur, mais n'a été que rarement révélé par les contrôles antidopage.
Avant Pyleva, cinq sportifs avaient été contrôlés positifs au carphédon, un produit "développé en Russie dans les années 90", selon le médecin de l'équipe cycliste Gerolsteiner, Ernst Jakob, dont le coureur allemand Danilo Hondo était le dernier sportif en date à avoir été contrôlé positif à ce produit, en 2005.
Pyleva, originaire de Krasnoïarsk (Sibérie), est la troisième athlète exclue des Jeux après l'Américain Zach Lund (skeleton) et le Brésilien Armando dos Santos (bob à 4). Mais les contrôles ayant conduit à l'exclusion de Lund et dos Santos avaient été pratiqués avant les Jeux de Turin: en novembre 2005 pour l'Américain et en janvier 2006 pour le Brésilien.
Aussi, la Russe est-elle la seule à tomber sous le coup de la loi italienne prévoyant des peines pénales pour les sportifs convaincus de dopage sur le territoire de l'Italie, peines pouvant aller jusqu'à la prison.
La prison ne semble cependant qu'une sanction théorique, n'ayant jamais été prononcée contre quel que sportif dopé que ce soit.
Avec l'exclusion de Pyleva, l'Allemande Martina Glagow récupère l'argent, la Russe Albina Akhatova (4e) monte sur le podium, tandis que la Française Sandrine Bailly passe de la 7e à la 6e place.
En 2002, Pyleva avait remporté le 10 km poursuite des Jeux de Salt Lake City où sept cas positif avaient été officiellement enregistrés par le CIO.
A Turin, le CIO avait prévu d'effectuer 1200 tests. Plus de 400 tests ont déjà été pratiqués.