Dopage : sportifs et politiciens à la recherche d'une loi planétaire
Sports divers vendredi, 28 févr. 2003. 15:49 lundi, 17 mars 2025. 22:21
COPENHAGUE (AFP) - Un millier de délégués représentant les instances sportives et politiques du monde entier se réunissent de lundi à mercredi à Copenhague en vue d'approuver le texte d'un Code universel visant à promouvoir, coordonner et harmoniser la lutte contre le dopage dans le sport.
C'est le scandale du Tour de France cycliste 1998 qui, pour le grand public, a servi de révélateur en dénonçant une pratique de plus en plus sophistiquée devenue un fléau dans le sport de haut niveau.
Les années 80 et 90 avaient été celles de l'enrichissement pour le monde du sport porté par le développement des télévisions qui battaient leurs records d'audience et attiraient les parraineurs.
Dans ce contexte, la conviction populaire du "tous dopés" menaçait de faire perdre à la compétition sportive toute crédibilité et donc tout intérêt. Un désastre éthique qui annonçait un krach financier.
La perspective amenait dès 1999 le Comité international olympique (CIO) à convoquer une première conférence internationale qui décidait la création de l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Premier pas
Cet organisme recevait pour mission d'établir et de faire appliquer un règlement planétaire pour traquer et sanctionner le dopage selon les mêmes critères et avec les mêmes sanctions dans tous les sports et tous les pays.
C'est un premier pas vers cet objectif que doit franchir la Conférence de Copenhague en approuvant un Code censé servir de tables de la Loi universelle antidopage.
Le projet a déjà été critiqué. Le CIO, plusieurs fédérations internationales et gouvernements ont déploré qu'il soit trop conciliant pour les ligues professionnelles nord-américaines qui organisent les championnats de basketball (NBA), de hockey sur glace (LNH) ou de baseball (MBL). Non soumises, pour ce qui est des règles de leur compétition, à l'autorité d'une fédération ou d'un ministère, elles ne peuvent qu'être "invitées" à appliquer le futur Code.
Le CIO entend obtenir des gouvernements américain et canadien qu'ils légifèrent pour remédier à cette inégalité.
Autre reproche fait au projet par certaines fédérations internationales, celles de soccer (FIFA) et de cyclisme (UCI), notamment: la sévérité des sanctions (deux ans de suspension pour une première infraction, suspension à vie en cas de récidive) jugée indiscriminée.
Pondérer
Elles les estiment trop lourdes de conséquences à l'égard d'athlètes pour qui le sport est un métier et dont la carrière professionnelle dure rarement plus d'une douzaine d'années. Elles considèrent la punition plus grave pour un cycliste ou un joueur de football que, par exemple, pour un cavalier ou un tireur dont la longévité au haut niveau est en moyenne bien supérieure.
Pour l'AMA au contraire, la menace doit être dissuasive et égale pour tous, car admettre le principe d'un barème spécifique à chaque sport reviendrait à laisser la porte ouverte à la complaisance.
Si les participants à la Conférence de Copenhague parviennent à se mettre d'accord sur un texte, celui-ci sera ultérieurement soumis à la signature de toutes les fédérations et organisations sportives en vue d'avoir force de loi au plus tard le 13 août 2004, date d'ouverture des jeux Olympiques d'Athènes.
Les gouvernements seront, eux, invités à parapher avant les JO d'Athènes une "déclaration" de soutien puis, d'ici aux JO d'hiver 2006 à Turin (Italie), une "convention" ou toute autre procédure adaptée au contexte constitutionnel de chaque pays.
C'est le scandale du Tour de France cycliste 1998 qui, pour le grand public, a servi de révélateur en dénonçant une pratique de plus en plus sophistiquée devenue un fléau dans le sport de haut niveau.
Les années 80 et 90 avaient été celles de l'enrichissement pour le monde du sport porté par le développement des télévisions qui battaient leurs records d'audience et attiraient les parraineurs.
Dans ce contexte, la conviction populaire du "tous dopés" menaçait de faire perdre à la compétition sportive toute crédibilité et donc tout intérêt. Un désastre éthique qui annonçait un krach financier.
La perspective amenait dès 1999 le Comité international olympique (CIO) à convoquer une première conférence internationale qui décidait la création de l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Premier pas
Cet organisme recevait pour mission d'établir et de faire appliquer un règlement planétaire pour traquer et sanctionner le dopage selon les mêmes critères et avec les mêmes sanctions dans tous les sports et tous les pays.
C'est un premier pas vers cet objectif que doit franchir la Conférence de Copenhague en approuvant un Code censé servir de tables de la Loi universelle antidopage.
Le projet a déjà été critiqué. Le CIO, plusieurs fédérations internationales et gouvernements ont déploré qu'il soit trop conciliant pour les ligues professionnelles nord-américaines qui organisent les championnats de basketball (NBA), de hockey sur glace (LNH) ou de baseball (MBL). Non soumises, pour ce qui est des règles de leur compétition, à l'autorité d'une fédération ou d'un ministère, elles ne peuvent qu'être "invitées" à appliquer le futur Code.
Le CIO entend obtenir des gouvernements américain et canadien qu'ils légifèrent pour remédier à cette inégalité.
Autre reproche fait au projet par certaines fédérations internationales, celles de soccer (FIFA) et de cyclisme (UCI), notamment: la sévérité des sanctions (deux ans de suspension pour une première infraction, suspension à vie en cas de récidive) jugée indiscriminée.
Pondérer
Elles les estiment trop lourdes de conséquences à l'égard d'athlètes pour qui le sport est un métier et dont la carrière professionnelle dure rarement plus d'une douzaine d'années. Elles considèrent la punition plus grave pour un cycliste ou un joueur de football que, par exemple, pour un cavalier ou un tireur dont la longévité au haut niveau est en moyenne bien supérieure.
Pour l'AMA au contraire, la menace doit être dissuasive et égale pour tous, car admettre le principe d'un barème spécifique à chaque sport reviendrait à laisser la porte ouverte à la complaisance.
Si les participants à la Conférence de Copenhague parviennent à se mettre d'accord sur un texte, celui-ci sera ultérieurement soumis à la signature de toutes les fédérations et organisations sportives en vue d'avoir force de loi au plus tard le 13 août 2004, date d'ouverture des jeux Olympiques d'Athènes.
Les gouvernements seront, eux, invités à parapher avant les JO d'Athènes une "déclaration" de soutien puis, d'ici aux JO d'hiver 2006 à Turin (Italie), une "convention" ou toute autre procédure adaptée au contexte constitutionnel de chaque pays.