JOHANNESBOURG, Afrique du Sud - Oscar Pistorius, un athlète olympique qui a abattu sa copine le jour de la Saint-Valentin en 2013, a été libéré de prison et placé en maison de transition, a indiqué un représentant du Département des services correctionnels sud-africains.

« Oscar Pistorius a été placé en maison de transition », a confirmé Manelisi Wolela, un porte-parole du département, par texto envoyé à l'Associated Press.

La commission des libérations conditionnelles à la prison où Pistorius a purgé une année de sa peine de cinq ans pour meurtre a pris cette décision jeudi dernier. Elle survient après que la décision initiale de libérer l'athlète amputé des deux jambes ait été annulée en août.

Pistorius, qui est âgé de 28 ans, a donc quitté la prison plus tôt que prévu, puisque sa libération était initialement prévue pour mardi.

« La gestion du transfert du détenu en maison de transition est de nature opérationnelle et découle des autorités locales. La façon de gérer le dossier leur revenait et fut prise dans le meilleur intérêt de toutes les parties concernées, c'est-à-dire les victimes, le délinquant et le Département des services correctionnels », a déclaré Wolela dans un deuxième texto envoyé à l'AP.

Pistorius a été acquitté l'an dernier du meurtre de Reeva Steenkamp, mais les procureurs ont déposé un appel de la décision et tenteront de nouveau de l'inculper de meurtre devant la Cour suprême d'Afrique du Sud le 3 novembre.

Si Pistorius est reconnu coupable de meurtre par le comité de juges qui siégeront lors de l'appel, il pourrait écoper d'une peine minimale d'emprisonnement de 15 ans.

Le département des services correctionnels a indiqué que la commission des libérations conditionnelles avait pris cette décision après avoir reçu une lettre de la famille de Steenkamp.

Pistorius a écopé une peine d'emprisonnement de cinq ans après avoir été reconnu coupable d'homicide, un chef d'accusation semblable à celui de meurtre, pour avoir abattu Steenkamp, une mannequin et vedette de télé-réalité. En vertu du droit sud-africain, un détenu qui a écopé de cinq ans d'emprisonnement ou moins peut demander sa libération conditionnelle après un sixième de sa peine, dans le cas de Pistorius, c'est-à-dire 10 mois.

Il a toujours allégué qu'il croyait, à tort, qu'un malfaiteur s'était introduit chez lui. Les procureurs ont indiqué qu'il l'avait abattue après une dispute, alors qu'elle était aux toilettes dans leur résidence de Pretoria.

Il devrait être assigné à résidence chez son oncle, en banlieue de Pretoria.