Malgré ses prouesses à l’école secondaire, Chuck Ealey, un quart-arrière ne reçut pas une multitude d’offres d’universités.  Puisqu’il avait la possibilité de devenir quart numéro 1, Ealey choisit finalement l’offre d’une université de son état natal de l’Ohio, celle de Toledo.

Ealey ne les déçut pas, puisque de 1969 à 1971, il les mena à pas moins de 35 victoires consécutives.  (La séquence se termina au premier match sans Ealey, au début de la saison 1972.)  Au passage, les Rockets remportèrent trois fois le Tangerine Bowl.  Ealey fut nommé le joueur du match à chaque reprise et Toledo fut classé dans le Top 20 des universités aux États-Unis à chacune de ces années.  En 1971, Ealey termina huitième au scrutin pour le Trophée Heisman.

Avant le repêchage de la NFL, Ealey fit savoir que c’est comme quart qu’il désirait jouer, une position pratiquement inaccessible pour les noirs à ce moment.  Ealey fut donc complètement ignoré.  442 joueurs furent sélectionnés, mais aucune des 26 équipes ne réclama Ealey.  Il signa donc avec les Tiger-Cats d’Hamilton de la Ligue canadienne.

Il débuta la saison 1972 comme réserviste, mais il parvint rapidement à s’imposer.  Hamilton avait été une équipe dominante dans les années 1960, mais le noyau commençait à vieillir.  Avec Ealey aux commandes, les Ticats connurent une saison de 11-3, qui culmina avec une victoire de la Coupe Grey, qui se déroulait cette année-là à Hamilton.  Ses 291 verges par la passe, ainsi que son touché et ses 63 verges au sol valurent à Ealey le titre de joueur du match.

Pour ce qui est de sa saison, il fut désigné recrue de l’année, en plus d’être nomme au sein de l’équipe d’étoiles de l’est.

Après avoir passé une autre saison à Hamilton, il eut un lent départ en 1974, en plus d’une dispute salariale.  Les Ticats décidèrent alors de l’échanger aux Blue Bombers de Winnipeg, contre le vétéran Don Jonas.  Son passage à Winnipeg fut par contre de courte durée, puisque l’année suivante, le jeune Dieter Brock prenait de plus en plus de plus place.  Il retourna ensuite dans le sud de l’Ontario, lorsqu’il fut échangé aux Argonauts de Toronto.

Ealey y connut des saisons intéressantes statistiquement, bien que l’équipe n’était pas dans ses meilleures années.

La carrière d’Ealey connut toutefois une fin abrupte lorsqu’en octobre, une blessure aux côtes lui causa un affaissement du poumon.  Il fut ensuite libéré par les Argos et sa tentative de retour l’année suivante fut sans succès.

Bien qu’elles ne furent réalisées qu’en sept saisons, les statistique d’Ealey montrent tout de même 13 326 verges accumulées par la passe et 82 passes de touchés.

Demeuré en Ontario, Ealey est par la suite devenu conseiller financier et a même tenu une chronique d’investissement à la radio.  Il a également enseigné.

Malgré ses accomplissements, Ealey n’a pas été retenu par le Temple de la renommée du football collégial.

Sources : ″Blue Bombers deal Chuck Ealey to Argonauts″, Canadian Press, 15 octobre 1975, Ottawa Citizen, p.25, ″Ealey sparks Toronto″, 23 octobre 1975, The Toledo Blade, p.20, ″Free Agent Ealey Seeks Canadian Huddle″ de Jack Hayes, 15 août 1979, The Toledo Blade, p.32, cflapedia.com, wikipedia.org.