D’après l’ouvrage Il était une fois nos Expos de Jacques Doucet et Marc Robitaile.

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Les Expos ont connu un début fulgurant de 9–2; les parties suivantes les ont cependant reléguées au 3ième rang de leur division. Steve Rodgers, après 3 départs de qualité qui rappelaient sa saison précédente a commencé à lancer d’une façon moins insouciante et é éprouver des douleurs au bras : la guigne de la seconde saison s’est emparé de lui et malgré ses 15 victoires, il a encaissé 22 défaites, soit le plus grand nombre de l’Histoire du Club !/

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C’était encore plus déprimant dans le cas de Balor Moore : l’éternelle recrue prometteuse ne finissait jamais pas produire et il fut, une fois encore envoyé aux mineures. Cette fois, s’en était fini : on ne le verrait plus au monticule de nos Amours./

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Et Willie Davis ne faisait pas que sensation : son dossier offensif se défend avec 295 de moyenne, 12 circuits, 89 points produits et 25 buts volés. Mais il a connu des erreurs étonnantes en défensive et son attitude en général avec un égo démesuré combiné à son manque d’implication ont fait qu’il a été échangé en fin de saison pour une bouchée de pain./

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Dennis Blair, un jeune lanceur de 19 ans de 6 pieds 5 pouces, a, quant à lui, constitué une belle surprise : on ne lui destinait pas les Majeures mais il a terminé la saison avec une fiche de 11–7. Un 1974, la rotation des partants était donc formée de Renko, Rodgers, McAnally, Blair et Torrez. Ce dernier surtout contribua aux succès de l’équipe avec une fiche de 15–8./

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Ken Singleton quant à lui, a vu une diminution de tout l’aspect offensif de sa performance. Mike Jorgensen a mieux fait (310) et s’est mis à frapper à tous les champs et Bob Bailey a été solide en frappant 20 circuits tout en conservant une respectable moyenne de 280. Tim Foli s’est avéré un des meilleurs arrêt-courts du baseball. Barry Foote a bien défendu le poste de receveur; la recrue a aussi fait parler son bâton avec 60 points produits. Une autre recrue, Larry Lintz, a fait parler de lui avec 50 buts volés, un record d’équipe : avec Davis, il faisait des Expos, une équipe rapide.

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À la fin d’août 74, les Expos n’étaient qu’à 5 matches des meneurs : mais c’est alors qu’ils ont connu une de leurs pires léthargies de la saison. Il n’y aurait par conséquent pas de course au championnat cette saison. Les Expos en ont alors profité pour faire jouer quelque jeune dont Warren Cromatie, Tony Scotr, Ellis Valentine, Larry Parrish et Gary Carter : ce dernier était le meilleur receveur du AAA et démontrait un enthousiasme comme son idole, Pete Rose. De plus, il pouvait tout faire sur un terrain. Parrish lui représentait enfin un potentiel de solution pour le 3ième but : Larry pouvait frapper mais le grand de 6 pieds et 3 pouces couvrait beaucoup d’espace sur le terrain et surtout, il avait un bon bras. Avec l’addition de ces quelques jeunes et d’autres, les Expos gagnèrent 18 de leur 23 derniers matchs : ils terminèrent la saison avec une fiche de 79–82. Mais la direction du club avait saisi le message : il fallait rajeunir le club alors bye bye Davis, Fairly et Hunt, les jeunes s’amenaient !/

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En décembre les Expos ont échangé aux Orioles de Baltimore Mike Torrez et Ken Singleton pour obtenir un gaucher d’expérience Dave McNally et un voltigeur Rich Coggins. En 75, McNally est arrivé en retard au camp d’entraînement à cause d’une mésentente contractuelle avec les Expos; cela n’empêcha pas le club de connaître le meilleur camp de leur Histoire (20–8). Carter fut muté voltigeur parce que Mauch ne jurait qu’en Barry Foote; ce qui ne diminua pas l’enthousiasme du Kid. Mais les Expos avait laissé partir beaucoup d’offensive (p.p), est-ce que leur vitesse et leurs lanceurs allaient compenser ?/

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5ième Manche /

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Les nouveaux Expos ont ouvert la saison le 7 avril 75 au Busch Statium en affrontant les Cards et Bob Gibson : McNally a mérité la victoire et Gary Carter a frapper un circuit de 3 points, son 3ième coups sûrs du match. Le club s’est montré faible en défensive en commettant 4 erreurs/

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Les Expos manquaient cependant de profondeur : ils ont éprouvé des difficultés à remplacer efficacement les joueurs qui sont tombés au combat. Coggins a éprouvé des ennuis de santé et McNally, a lui-même écourté sa raison soit par dépit de ses performances ou de ses négociations contractuelles. Pendant ce temps dans la ligue Américaine, Singleton frappait pour 300 et Torrez lançait une saison de 20 victoires. On peut aisément classer cette transaction des Expos dans la catégorie mauvaise./

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Gary Carter quant à lui sauvait la mise : représentant des Expos à la partie des Étoiles, il fût voté la recrue de l’année au sein de la ligue Nationale. Larry Parrish malgré une saison de 35 erreurs (Expos = 181 !), s’est contenté d’aller au contact de la balle à l’offensive et a terminé l’année avec une moyenne de 274. À 21 ans, on était satisfait de son rendement et on voyait en lui, le 3ième but de l’avenir. Dale Murray a été, malgré une hépatite, le releveur numéro un du club : en fait, avec ses 15 gains, il a été le lanceur avec le plus de succès. On a enfin pu oublier Mike Marshall./

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Woodie Fryman, un vétéran de 35 ans acquis des Tigers de Détroit, surtout pour les nombreux programmes doubles comme partant ou en longues relèves, en a surpris plus d’un en remportant 9 victoires et maintenant une moyenne de 3,32 (mpm). De son côté, Steve Rodgers quoiqu’étant le lanceur le plus utilisé, n’était point encore le lanceur qu’il allait devenir. Barry Foote a connu une saison écourté par les blessures et son apport offensif été des plus réduit : cependant, il dirigeait bien les lanceurs et conservait son poste de receveur régulier, pour l’instant du moins. Le lanceur Dennis Blair s’est avéré une déception, ne terminant qu’un seul match; un autre cas comme Balor Moore d’un joueur qu’on a fait gradué trop vite./

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Comme l’année précédente, les Expos ont bien terminé la saison avec 10 victoires en 12 matchs : ils ont aimé ce qu’ils ont vu d’un nouveau, Ellis Valentine. Le voltigeur, en plus d’être tout un frappeur, était rapide et possédait un bras hors du commun : on espérait beaucoup de lui. Le club terminât avec 75 victoires ce qui est passable et surtout compréhensible avec tant de recrues. Mais il y eut une diminution du nombre des spectateurs et on ne franchit même pas le nombre d’un million. Il faut ajouter que contrairement aux 2 années précédentes, les Expos n’ont jamais été impliqué dans la course au championnat : ils ont terminé 5ième de leur division./

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Les Expos ont ensuite pris une décision importante : ils ont congédié Gene Mauch. Le gérant avait pris beaucoup de place dans le vestiaire en dehors; en fait tout ce qui concernait les Expos passait par lui, les échanges, l’entretien du terrain, la stratégie, tout. Mauch avait difficulté à faire confiance aux jeunes : dans la direction, on croyait que pour aller plus haut avec le club, il fallait tenir une nouvelle approche. La suite de la carrière de Mauch avec les Twins et les Angels prouvent que McHale et Fanning, de même que Bronfman avaient raison./

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Pour lui succéder, les Expos auraient aimé avoir Tommy LaSorda, qui avait été le meilleur lanceur de l’Histoire des Royaux de Montréal, mais ce dernier préféra attendre un an pour avoir pareil titre mais chez les Dodgers de Los Angeles. L’alternative était d’aller chercher l’artisan de tous ces bons jeunes joueurs qui arrivaient de l’organisation, soit Karl Kuehl et ce fut fait. Les jeunes joueurs des Expos étaient à ce point bons qu’on leur avait donné un coach sur mesure : l’avenir de la concession était désormais entre leur main./

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Pour 1976, il fallait rebâtir l’offensive des Expos qui avait été la pire de la Ligue Nationale. Steve Renko est allé terminé sa carrière ailleurs dans les majeures et Don Stanhouse s’est amené; il terminera l’année avec 9 victoire, une belle surprise. Kuehl a ensuite éprouvé des ennuis avec le comportement de Tim Foli par rapport à son aptitude à diriger dans les majeures. L’équipe n’a pas été épargné par les blessures : encore employé comme voltigeur, Gary Carter est entré en contact avec Pepe Mangual, l’a knockouté et s’est cassé le pouce gauche. Absent pour huit semaines, les Expos devait par la suite comprendre, que pour protéger Gary contre son ardeur, il fallait mieux le mettre derrière le marbre./

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Les Expos ont connu une période de succès en même temps que se tenaient les Jeux Olympiques tenus à Montréal : mais, somme toute, c’était une année d’expérience pour les jeunes du club et leur pour leur coach aussi. Ellis Valentine, qui n’avait pu faire le club après le camp d’entraînement, était revenu des mineures et commençait à se faire remarquer. Quant à lui, le vieux Woodie Fryman gagna encore 13 matchs. Début septembre, la direction des Expos estima que leur coach, Karl Kuehl ne l’avait tout simplement pas et on mit fin à son expérience en le remplaçant par Charlie Fox.

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6ième Manche/

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Au début de l’automne, les Expos avaient fait graduer Warren Cromartie et Andre Dawson; on pouvait rêver qu’avec Ellis Valentine, ils formeraient la formation d’avenir des Expos. Il était le temps de tourner la page : c’était la dernière des 8 saisons au Parc Jarry. Le club avait reçu ¼ de million de spectateurs en moins : il avait connu sa pire saison depuis son année inaugurale. 1977 serait l’année d’entrée au Stade Olympique/

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Mais pour tenter d’attirer du monde dans ce stade, il fallait de bonnes nouvelles : les Expos ont engagé comme gérant Dick William, celui-là même qui avait conduit Oakland et Boston (!) en Série Mondiale. Ce fût aussi l’année de la victoire péquiste aux élections provinciales : durant la campagne électorale, Charles Bronfman ne s’était pas fait d’ami en menaçant la population de déménager sa concession en cas de victoire de Parti Québécois. L’acquisition de Dave Cash, un solide frappeur évoluant au 2ième but s’avéra un pas dans le bon sens : les Expos firent aussi la cour à Reggie Jackson mais leur marché ne se comparait à New York aux yeux du voltigeur. Le club dût procéder à un échange (Fryman et Murray) mais on dénicha un 1er but hors de l’ordinaire, puissant et sélectif frappeur en plus : Tony Perez. Alors, les Expos s’étaient enfin amélioré à l’offensive mais était-ce au détriment de leurs lanceurs ?/

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Dick Williams avait enfin concédé à Gary Carter le poste de receveur régulier des Expos. Le kid a donné raison à son gérant en frappant 31 cc et produisant 84 p tout en maintenant une moyenne de 284. Dorénavant, des choses changeraient : il fallait de toute façon s’ajuster face à une nouvelle réalité, il y eût plus de 57, 000 spectateurs au match d’ouverture, soit beaucoup de gens à combler ! Le club a fait plaisir à plusieurs supporters en faisant l’acquisition de Chris Speier en retour de Tim Foli./

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L’offensive des Expos a aussi été spectaculaire : elle a frappé plus de doubles qu’aucun club de la Nationale. 6 des réguliers du club ont frappé pour une moyenne supérieure à 280 soit Perez, Cash, Cromartie, Dawson, Valentine et Carter. Cash a atteint les buts avec 42 % de ses présences au bâton. Perez a connu une 11ième saison de plus de 90 pp de suite. Valentine a frappé 25 circuits, Cromartie quant à lui, frappait des flèches ce qui lui donnât 41 doubles. Andre Dawson a ravi tout le monde en remportant le titre de recrue de l’année dans la Nationale./

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Steve Rodgers a connu une saison impressionnante de 17 victoires étant de loin l’as de la rotation des lanceurs. Globalement, le club avait remporté 10 matchs de plus qu’en 76. Côté foule, les Expos ont attiré 1,433,757 ! Imaginez ce club si on pouvait l’améliorer de 2 bons lanceurs partants./

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Luc Beaudry

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