SAN JOSE (AFP) - La quintuple championne du monde de sprint Marion Jones continue de se défendre dans le cadre de l'affaire BALCO, par l'intermédiaire de ses avocats qui ont contesté mercredi dans le New York Times la pertinence des documents en possession de l'Agence américaine antidopage (USADA).

"Cela me fait à penser à quelqu'un qui voudrait vous retirer votre permis pour conduite en état d'ivresse sans vous avoir soumis à l'alcootest alors que le barman consignerait dans un registre ce que vous avez bu", a déclaré au New York Times Joseph Burton, l'un des avocats de Marion Jones.

Joseph Burton a révélé ce qu'il considère comme des points faibles dans les preuves en possession de l'USADA. Il a notamment évoqué des échantillons de résultats de contrôles antidopage à des dates où Marion Jones était en route pour les jeux Olympiques de Sydney en 2000. M. Burton a également indiqué que deux contrôles effectués le même jour et numérotés à la suite avaient montré des résultats différents.

Les avocats de la sprinteuse ont transmis au Times et au San Jose Mercury News des documents qui leur avaient été remis lundi lors de la réunion avec des responsables de l'USADA.

Selon les deux journaux, les documents contiennent entre autres des résultats de contrôles négatifs aux stéroïdes. Les journalistes de ces deux journaux estiment toutefois que l'USADA n'a pas divulgué tous les documents en sa possession.

Marion Jones, qui avait elle-même demandé à être entendue par l'USADA, a expliqué lundi qu'elle avait répété aux responsables de l'Agence ce qu'elle avait dit jusque-là "à tout le monde et à chaque étape de l'enquête": qu'elle était +propre+.

Des dizaines de sportifs de haut rang ont été entendus par un grand jury dans l'enquête portant sur BALCO et son propriétaire, Victor Conte, accusé de distributions de stéroïdes, dont la désormais célèbre THG (tétrahydrogestrinone), et de blanchiment d'argent.