LONDRES (AFP) - Le sprinteur déchu canadien Ben Johnson, dépossédé de sa médaille d'or en athlétisme au 100 m des Jeux olympiques de Séoul en 1988 pour dopage, a affirmé dimanche à la chaîne britannique BBC qu'il avait été victime d'un coup monté.

"Des gens peuvent mettre quelque chose dans votre nourriture ou votre boisson pour vous saborder, comme on me l'a fait à Séoul", a expliqué le Canadien, éphémère détenteur du record du monde du 100 m (9 sec 79, invalidé).

"Je ne suis pas un tricheur: je fais ce qu'il faut pour gagner", a ajouté Ben Johnson qui a ensuite été suspendu à vie en mars 1993 pour récidive.

"Les gens sont mauvais. Ils sont prêts à tout pour se débarrasser de quelqu'un dans le monde du sport. Je ne veux pas m'attirer d'ennuis, mais je dirais que 40% des sportifs utilisent des drogues pour améliorer leurs performances", a encore lancé l'ancien rival de Carl Lewis, devenu préparateur physique personnel du footballeur Diego Maradona ou du fils du Colonel Khadafi, Saadi.

"Je ne dis pas: 'allez-y, prenez-en (des produits dopants)', mais ce n'est pas un crime. C'est simplement que dans certains sports c'est interdit, dans d'autres non", a encore lancé Ben Johnson avant de conclure: "Beaucoup de gens ici au Canada ou dans le monde me considèrent toujours comme l'homme le plus rapide du monde".