Laurence Vincent-Lapointe a prouvé une fois de plus qu’elle était la fille à battre dans sa discipline. La Trifluvienne a défendu son titre de championne du monde au C-1 200 m, samedi, à Montemor-o-Velho, au Portugal.

La spécialiste du canoë de vitesse s’est imposée avec un chrono de 45,567 s, soit 0,675 seconde plus rapide que la Russe Olesia Romasenko, sa plus proche poursuivante. La Polonaise Dorota Borowska a mis la main sur la médaille de bronze tout comme la Bélarusse Alena Nazdrova, toutes deux à 1,245 seconde de la gagnante.

« Les conditions n’étaient pas propices à un record du monde, alors ça m’aurait surprise que j’en fasse un. Je suis très satisfaite! Je pensais que j’avais fait un bon départ, mais je n’avais pas réalisé avant que les gens me disent qu’il était phénoménal. Ç’a l’air que je suis partie vraiment, vraiment vite. C’est super, parce que, quand tu réussis ton départ, la confiance est plus là dans le reste de la course. J’ai poussé jusqu’à la fin, la technique a pris le bord un moment donné, mais j’ai réussi à maintenir [le rythme] et survivre jusqu’au bout », a dit l’athlète de 26 ans, qui a mis la main sur son 11e titre mondial en carrière et son 6e dans cette épreuve.

La canoéiste a d’ailleurs terminé première de sa qualification et de sa demi-finale. Selon elle, la préparation pour sa finale a été plus difficile mentalement que lors de ses deux premières courses. D’ailleurs, Romasenko et Nazdrova ont fini derrière elle, dans le même ordre, en demi-finale.

« Tu ne sais jamais à quoi t’attendre dans les qualifications. En demi-finale ce matin, j’étais en confiance de battre mes adversaires, mais plus j’approchais de la finale, plus je savais que je compétitionnais contre les plus fortes. La pression a augmenté même si j’étais consciente que je pouvais les battre. Il a vraiment fallu que je me relaxe avec mes coéquipières et que j’écoute de la musique. Mon entraîneur est aussi toujours là pour me dire que je suis rapide et que ça va bien aller. C’est normal, tous les athlètes sont un peu anxieux avant une course. J’ai eu besoin de tout mon monde pour m’aider. J’ai fait un câlin à ma mère entre mes deux courses. »

Dimanche, Laurence Vincent-Lapointe sera de la finale du C-2 500 m avec Katie Vincent (Mississauga), médaillée de bronze la veille au C-1 500 m et championne du monde des moins de 23 ans 2018 sur cette distance. En mai dernier, le duo a remporté deux médailles d’or sur le circuit de la Coupe du monde dans cette épreuve.

« Dans les qualifications, nous avons eu le temps le plus rapide de 5 secondes sur toutes les embarcations de toutes les vagues! Nous accédons à la finale A directement. »

La Québécoise sera aussi de la finale A du C-1 5000 m cette journée.

« C’est 25 fois plus long que ce que je fais d’habitude! Ce n’est pas une distance olympique, mais mon entraîneur voulait que je la fasse. Oui, je suis une sprinteuse, mais mon coup de rame est très long et très solide alors je suis capable de m’en sortir. Je devrais faire la course à moins que je sois complètement épuisée, je suis très orgueilleuse! »