C'est dimanche que s'amorcera le tournoi de qualification olympique pour les équipes canadiennes de curling. L'analyste aux Jeux de Vancouver pour RDS, Guy Hemmings, nous donne un avant-goût de cett



C'est dimanche que s'amorcera le tournoi de qualification olympique pour les équipes canadiennes de curling. L'analyste aux Jeux de Vancouver pour RDS, Guy Hemmings, nous donne un avant-goût de cette importante compétition.

Y a-t-il eu des surprises au tournoi des préqualifications olympiques présenté le mois dernier qui a servi à compléter le tableau principal du Roar of the Rings ?

D'après moi, nous avons eu droit à deux grandes déceptions à Prince-George. Brad Gushue, médaillé d'or aux Jeux de Turin en 2006, a subi l'élimination avant les rondes finales. Je sais qu'il s'était entraîné très fort pour cet événement et cette défaite a eu l'effet d'une bombe.

L'autre surprise a été la prestation de l'équipe de Marie-France Larouche. Je m'attendais à beaucoup plus de celle qui a été nommée joueuse la plus utile de la saison 2008-09 du World Curling Tour.

Qui sont les favoris pour représenter le Canada aux Jeux olympiques de Vancouver ?

Du côté des hommes, les équipes de Kevin Martin et Glenn Howard sont de très sérieux candidats pour remporter les grands honneurs. La formation de Kevin Koe n'est pas loin derrière et pourrait se faufiler.

Chez les femmes, l'équipe manitobaine de Jennifer Jones et celle de l'Alberta de Shannon Kleibrink possèdent une longueur d'avance sur leurs adversaires.

Est-ce que les vainqueurs du Roar of the Rings auront moins de difficulté à la suite de ce tournoi en raison de la présence de nombreuses équipes de qualité au Canada aux qualifications?

Il y aura une très grande différence au niveau du calibre entre ce que nous verrons au Roar of the Rings et aux prochains Jeux d'hiver. Presque toutes les équipes canadiennes en lice mériteraient de représenter le pays sur la scène internationale.

Je crois que l'élément qui sera à surveiller est comment les équipes gagnantes pourront composer avec la pression à Vancouver. Lorsque je décrivais l'action aux Jeux de Turin, je pouvais moi-même ressentir le poids de cette pression sur les curleurs canadiens. À Vancouver, elle sera encore plus grande sur tous les athlètes canadiens.

Puisque le calibre est très élevé au niveau des joueurs de curling canadiens, devrions-nous former une seule équipe d'étoiles avec nos meilleurs éléments ?

L'expérience a déjà été tentée à deux reprises dans le passé et les résultats ont été très décevants. Il n'y avait aucune chimie. L'équipe écossaise le fait déjà depuis quelques temps maintenant. Je crois que ce serait plus difficile pour le Canada de former une équipe de rêve. Il faudrait y consacrer entre deux et quatre années de préparation et dans le contexte actuel, ce serait très difficile. Avec la formule actuelle, plus d'athlètes ont de chance de représenter leur pays et c'est mieux comme ça.