La paranageuse Aurélie Rivard (S10) est montée sur un podium des Jeux paralympiques pour la sixième fois de sa carrière mercredi après avoir terminé troisième de la finale du 50 m style libre. Une médaille de bronze qu’elle ne tenait pas nécessairement à ajouter à sa collection.

Championne paralympique en titre de cette épreuve, la Québécoise avait affiché le deuxième meilleur temps des qualifications derrière Anastasiia Gontar, du Comité paralympique russe.

Rivard n’a pas offert une performance à la hauteur de ses attentes lors de la grande finale disputée quelques heures plus tard.

Elle a stoppé le chronomètre à 28,11 s. Une fois de plus, Anastasiia Gontar a été la plus rapide grâce à un temps de 27,38 s, soit 0,01 seconde de plus que le record du monde détenu par Rivard. La Néerlandaise Chantalle Zijderveld (+0,04 seconde) a reçu la médaille d’argent.

Une fois la course achevée, on pouvait voir la déception sur le visage de l’athlète originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, qui participait à une première épreuve internationale en près de deux ans en raison de la pandémie.

« Il y a plusieurs choses que j’ai mal faites. Je ne suis pas vraiment une sprinteuse, alors j’ai essayé de compenser en nageant avec plus de rythme et j’ai perdu de la distance. J’ai ralenti au fur et à mesure de la course », a commenté Aurélie Rivard en entrevue avec Sportcom.

Également en action mercredi, Alexander Elliot (S10) a été stoppé aux qualifications du 50 m libre masculin. Il a parcouru la distance en 25,22 s pour prendre le cinquième rang de sa vague.

L’Australien Rowan Crothers a remporté la médaille d’or avec un temps de 23,21 s. Il a devancé le champion paralympique des Jeux de Rio, l’Ukrainien Maksym Krypak (+0,12 seconde), ainsi que le Brésilien Phelipe Andrews Melo Rodrigues (+0,29 seconde), deuxième en 2016.

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Tout comme ce fut le cas à son retour à l’entraînement au Québec, Aurélie Rivard a eu besoin d’une période d’adaptation au Centre aquatique de Tokyo.

Sur le bord de la piscine comme à l’extérieur, la chaleur a été un facteur déterminant que la paranageuse de 25 ans, de son propre aveu, a sous-estimé dans la capitale japonaise.

« J’avais vraiment chaud et ça m’a affaissée un peu, a-t-elle souligné. Il y a certains trucs dont je ne me souvenais plus et je me sentais moins à l’aise. Je cherchais mes points de repères. C’est décevant, je vais essayer de laisser ça à la piscine avant de quitter. »

Rivard compte rapidement faire oublier cette médaille de bronze et grimper d’une ou deux marches de podium lors de ses prochaines épreuves. Elle sera des qualifications du 100 m libre samedi pour y défendre son titre des Jeux paralympiques de Rio.

« Je suis quand même contente que la première journée soit faite et que la glace soit brisée. Je ne veux pas que cette course image toute ma préparation. […] Je me donne la soirée pour être fâchée et déçue, pour ensuite passer à autre chose. »

Il s’agit de la deuxième médaille du Canada aux Jeux paralympiques de Tokyo. Plus tôt mercredi, la cycliste sur piste Keely Shaw a été décorée d’une médaille de bronze en poursuite individuelle 3000 m chez les C4.