Le programme que les nageuses synchronisées canadiennes exécutent à l'épreuve combinée sous le thème de danse de rue fait toujours belle impression auprès des juges. Médaillées de bronze aux Mondiaux de la FINA à cette épreuve l'an dernier, les dix Canadiennes en action à Tokyo ont remporté cette fois l'or, mardi, à l'Open du Japon.

Marie-Pier Boudreau-Gagnon, Jo-Annie Fortin, Chloé Isaac, Ève Lamoureux, Stéphanie Leclaire, Tracy Little, Élise Marcotte, Karine Thomas, Valérie Welsh et Erin Wilson ont récolté une note de 95,500 points pour leur prestation afin de monter sur la plus haute marche du podium. Elles ont devancé par plus de trois points l'Ukraine (92,000 points) et le Japon (90,250 points).

Arrivant sur le bord de la piscine coiffée d'un foulard vert fluo, les nageuses ont généralement le public de leur côté, toujours impressionné par leurs prouesses. « Entre chaque compétition, on l'améliore toujours. C'est un programme très énergique qui est très différent des autres et qui plaît toujours à la foule. C'est toujours motivant d'innover dans notre sport », a raconté la Lévisienne Valérie Welsh.

Ses coéquipières et elle recherchent toutefois à améliorer certains détails en vue de la Coupe du monde de nage synchronisée qui aura lieu l'automne prochain. « Nous sommes vraiment satisfaites du travail que nous avons accompli aujourd'hui (mardi). Il reste encore quelques ajustements à faire et des trucs à travailler, mais nous sommes vraiment contentes. »

Performance rythmée pour l'équipe libre
En préliminaires de l'équipe libre, Fortin, Isaac, Lamoureux, Leclaire, Little, Marcotte, Thomas et Welsh ont pris le premier rang, devant l'Ukraine, le Japon et la France alors ce sera en tant que favorites qu'elles prendront part à la finale de mercredi. « Nous sommes vraiment satisfaites de notre synchronisation, mais surtout du niveau d'énergie que nous avons réussi à maintenir du début à la fin de notre routine, a commenté la capitaine de l'équipe canadienne Ève Lamoureux. Notre programme est vraiment rythmé et en demande beaucoup physiquement, mais nous avions travaillé très fort à l'entraînement avant de partir pour y parvenir. »

Il s'agit du même programme que celui présenté lors du Trophée mondial tenu à Montréal en novembre dernier où les nageuses avaient reçu deux notes parfaites de 10 au niveau artistique. « On s'est fait dire par les juges ici que la routine est vraiment intéressante et qu'ils ne peuvent pas détourner les yeux deux secondes, car ils rateraient quelque chose. Ça démontre qu'il est bien bâti et qu'il intéressant du début à la fin, sans point mort pour les spectateurs et les juges », a ajouté la Montréalaise.

Metallica dans la piscine
En duo libre, Marie-Pier Boudreau-Gagnon et Chloé Isaac sont de leur côté provisoirement deuxièmes. Seules les Espagnoles ont fait mieux qu'elles en préliminaires, grâce à une récolte de 95,375 points. Boudreau-Gagnon, de Rivière-du-Loup, et Isaac, de Brossard, suivent de près en totalisant 94,250 points.

« Une des différences, c'est que les Espagnoles ont présenté le même programme qu'elles exécutent depuis deux ans. Nous, c'était la première fois que nous montrions notre nouvelle routine », a raconté Chloé Isaac.

Les deux nageuses n'ont pas fait les choses à moitié, innovant elle aussi en présentant un duo libre sur des airs de Metallica. « C'est une première et ça reste assez surprenant pour les spectateurs et les juges. La foule a bien aimé. C'est une routine inspirante et très énergique alors je crois que ç'a bien passé », a poursuivi la nageuse de 18 ans. « Nous sommes vraiment satisfaites. Nous avons des choses à améliorer pour la finale, mais en regardant notre performance en vidéo ce soir, nous allons être capable d'effectuer nos corrections », a commenté Isaac.

« Il y a eu quelques petits accrochages en synchronisation aujourd'hui, mais je pense qu'on peut déjà penser que ce sera réglé pour la finale de demain », a de son côté précisé Marie-Pier Boudreau-Gagnon.

Inspirées par les Russes
Il n'y a toutefois pas simplement Metallica qui inspire les deux nageuses. « Nous avons essayé de nous rapprocher le plus possible des performances des Russes, qui sont premières au classement mondial, a expliqué Boudreau-Gagnon. Notre chorégraphie comprend beaucoup beaucoup de rapidité dans nos mouvements et elle est très complexe. C'est une routine très chargée. »

Les finales en solo libre, en équipe libre et en duo libre seront présentées mercredi.